Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai confiance en Blaise. » Gilbert Diendéré lit une lettre de Sankara adressée à un proche
A la question du parquet de savoir s’il était au courant de ce qui se tramait avant la date fatidique du 15 octobre 1987, le général Gilbert Diendéré déclare qu’il ne savait pas ce qui pouvait arriver car plusieurs rumeurs circulaient à ce moment.
Pour sa défense, il a même lu à la barre une lettre du capitaine Thomas Sankara adressée à un proche, Abderrahmane Zétiyenga. Dans cette lettre, le père de la révolution burkinabè rassurait qu’il n’y avait aucun problème avec Blaise Compaoré. Voici en substance le message qui date du 6 octobre 1987 (la date portée sur la lettre était celle du 6 septembre, une erreur corrigée par le destinataire).
« Somda Der m’a transmis le message sur une quelconque brouille entre Blaise et moi. Je te remercie de t’inquiéter. Cela montre que tu as lié ton sort à celui de la révolution. Je voudrais te répéter ce que j’ai dit à Der Somda. J’ai confiance en Blaise parce qu’il est un frère, un ami, un camarade. Il y a des opportunistes civils et militaires qui se servent de son nom et qui sèment la zizanie. Ils doivent être dénoncés ».
Pour Gilbert Diendéré, si Thomas Sankara lui-même a dit qu’il n’y avait rien, comment pouvait-il, lui, dire le contraire. Mais le parquet fera remarquer à l’accusé qu’il ressort de son procès verbal d’interrogatoire d’inculpé qu’il a dit au juge que « les rumeurs étaient vraisemblables ». Sur quels éléments s’est fondé le général Diendéré pour tenir une telle déclaration devant le juge d’instruction ? A cette question du parquet, l’accusé note que le mot « vraisemblable » est différent du mot « fondé ». Il ajoutera qu’il y avait des éléments qui pouvaient faire penser que les rumeurs étaient vraies mais « on ne voulait pas y croire ».
Quels sont ces éléments, interroge le parquet ? Et Gilbert Diendéré de répondre en faisant référence à certains témoignages qui ressortent du dossier et qui révèlent qu’il y a des officiers qui disaient à Thomas Sankara d’arrêter Blaise. Les tracts « orduriers » faisaient également partie de ces éléments qui laissaient penser que les rumeurs étaient vraies.
Pour le parquet, il s’agit d’éléments à posteriori. Insatisfaite des réponses, la partie poursuivante décide donc de préciser sa question, mais l’accusé entend aller au bout de ses réponses. La tension est palpable et le président du tribunal rappelle au parquet que même si les réponses du général Gilbert Diendéré ne lui conviennent pas, il n’en demeure pas moins que ce sont ses réponses.
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Vos commentaires
1. Le 9 novembre 2021 à 12:47, par HUG En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai confiance en Blaise. » Gilbert Diendéré lit une lettre de Sankara adressée à un proche
J ai bien peur qu on depense des millions pour n aboutir à rien sur le proces De Thomas Sankara.Oui comme le jugement du coup d Etat de diendéré ou le contribuable à depensé des millions pour ne pas savoir qui a tiré sur les victimes.Oui on n a pu su qui a tiré sur feu Bandama, mouhoun Barry, madame qui est morte en laissant un bebé d a peine quatre mois.......Oui la famille dde ces martyrs ont toujours soif de justice.Monsieur julbert faisait du sport quand il a entendu des coups de feu au conseil de l ’ entente.Monsieur julbert la discipline est la force de l armée.Comment des soldats qui sont tes subalternes peuvent aller ouvrir le feu sans que tu ne sois au courant.Soit courageux plus que cela car un homme doit s assumer.Arrete de te moquer des gens.
2. Le 9 novembre 2021 à 13:34, par Gwandba En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai confiance en Blaise. » Gilbert Diendéré lit une lettre de Sankara adressée à un proche
J’espère que le tribunal et les burkinabé comprendront ce qui se passe maintenant avec Diendiéré. Il vient de passer à une autre étape de son parcours dans l’histoire du Burkina et prend enfin sa responsabilité.
Par cette lecture de la lettre de Sankara rassurant un proche et discréditant en même temps la thèse de ses assassins qui lui ont prêtés l’intention d’arrêter Blaise voilà pourquoi ils l’ont tué, Diendéré vient subtilement de lâcher Blaise et sa clic. Comprendre qui pourra !!!
C’est un militaire qu’on l’apprécie ou pas, il a une formation militaire conséquente.
Constatant qu’il est abandonné par Blaise dans ses déboires avec la justice de son pays dont il est une grande partie de la boite noir militaire, ou parce que, pour une fois, il désir être le digne fils de son père, Diendéré passe par un message subliminal aux juges militaire et du même coup, lave l’honneur de Sankara accusé par ses assassins qui tentent lâchement de justifier leurs forfait.
Il n’est pas sans savoir que la lecture de cette lettre écrite des mains de Sankara et qui, pour toutes les personnes sérieuses qui savent au minimum ce qui l’animait dans la volonté de sortir son pays des chaînes dans lesquelles les partisans du copier coller l’ont plongés.
Certaines personnes s’attendent à ce que Diendéré vanne le blé à tous vents. Sidpawalmde Séobgo ti san ka mita minga. Les vrais. ;-)
c’est d’ailleurs de cette manière subtile que nos zozos du gouvernement doivent communiquer pour avoir les terroristes au lieu des messages fades après chaque assassinant de nos populations. Désolé je m’éloigne du sujet mais c’est l’émotion qui m’a saisi depuis ce matin de savoir que Diendéré à enfin décidé de ranger dans le bon côté de l’histoire de notre pays.
Aux juges de comprendre son message car, il ne peut que procéder ainsi. Sécurité de sa famille oblige.
3. Le 10 novembre 2021 à 00:33, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai confiance en Blaise. » Gilbert Diendéré lit une lettre de Sankara adressée à un proche
Ah ba, monsieur @Gwandba, vous n’allez pas faire pardon ? Visiblement vous tenez à me faire réagir sur tout et n’importe quoi dans n’importe quel forum. Attention aux foudres du webmaster...
Si vous me lisiez habituellement sur les fora, vous auriez remarqué que j’évite de réagir sur certains sujets, ceux qui sont trop marqués émotionnellement et/ou pour lesquels on manque d’informations précises, comme les attaques terroristes ou les procès en cours.
Parler au hasard de ce qu’on ne connait pas, dans un contexte où les gens souffrent dans leur chair et leur cœur ne me semble pas très pertinent.
Savoir qu’un coup d’état a couté la vie à Thomas Sankara et amené Blaise Compaoré au pouvoir en Octobre 1987 est une chose.
Savoir ce qui s’est passé exactement et qui a fait quoi au conseil de l’entente et en dehors le 15 Octobre est une autre chose. Surtout que les mêmes acteurs qui se vantent de leur rôle en privé démentent tout en public.
Je suis donc le procès comme tout le monde, et m’étonnes que finalement personne n’ait tiré sur le capitaine dont le corps a pourtant été criblé de balles, et que les officiers de notre armée prétendent que ce sont leurs subalternes qui décidaient, ordonnaient et agissaient sans eux.
Évidemment je me suis fait aussi une opinion, mais je ne me sens pas obligé d’en abreuver mes semblables.
Voyons où ça nous conduit. Sans vérité, peut-il y avoir justice et à plus forte raison réconciliation ? Équation à beaucoup d’inconnues...
P.S. : Quand on veut me trainer, sans mon consentement vers ce que j’estime être l’abattoir, je traine des pieds, et même un peu plus ! Non, je ne me laisserai pas embrigader dans ce que je réprouve. Ne vous en déplaise...
4. Le 10 novembre 2021 à 00:38, par Mechtilde Guirma En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai confiance en Blaise. » Gilbert Diendéré lit une lettre de Sankara adressée à un proche
Et Gilbert Diendéré de répondre en faisant référence à certains témoignages qui ressortent du dossier et qui révèlent qu’il y a des officiers qui disaient à Thomas Sankara d’arrêter Blaise.
Et si c’était vrai en effet qu’il y avait un troisième larron qui brouillait ainsi les cartes ?
5. Le 10 novembre 2021 à 08:42, par Manuel En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’ai confiance en Blaise. » Gilbert Diendéré lit une lettre de Sankara adressée à un proche
Bonjour
Le drame c’est ce général refuse d’assumer un quelconque rôle dans cette tragédie !
Vraiment j’ai honte pour ses proches car tous les Burkinabè savent à qui à profiter l’assassinat de Sankara
Une fois encore, une tribune lui est offerte pour se racheter mais comme un poltron, il ment comme un arracheur de dents