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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

Publié le mardi 9 novembre 2021 à 11h39min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

Le général (lieutenant au moment des faits) Gilbert Diendéré déclare ce mardi 9 novembre 2021 à la barre que par rapport à la gestion des hommes de l’ex conseil de l’entente, il ne pouvait prendre de décision sans l’aval de son supérieur hiérarchique, c’est à dire Blaise Compaoré.

« J’étais adjoint du Chef de corps du Centre national d’entrainement commandos (CNEC) mais je ne pouvais prendre de décision tant que Blaise Compaoré est sur le territoire national », s’est-il défendu.

L’adjoint, a-t-il poursuivi, n’est pas le Commandant. Pour ce qui concerne les actions journalières, je peux les faire sans l’en aviser.

Lesquelles ? Lui demande le président du Tribunal, Urbain Meda.

« Par exemple, au niveau de l’instruction, j’ai pas besoin d’attendre ses ordres pour dérouler le programme qui a été défini avec son approbation », a-t-il répondu.

Le général Diendéré indique également qu’en cas d’indisponibilité de ce dernier, il n’a pas besoin de le consulter pour prendre un minimum de disposition.

« J’étais entre le marteau et l’enclume »

A l’avènement du Conseil national de la révolution (CNR), soutient le Général Gilbert Diendéré, j’étais dans une position difficile. « Je pourrais même dire que j’étais entre le marteau et l’enclume », ajoute-t-il.

Si bien que, selon son entendement, certaines informations ne lui parvenaient pas. Des gens mal intentionnés voulaient créer des embrouilles entre Blaise Compaoré et moi et entre Thomas Sankara et moi.

« Rappelez-vous que j’étais l’adjoint de Blaise Compaoré au CNEC. A lui, on lui disait de faire attention à moi car j’étais de la même région que le président Thomas Sankara. De l’autre côté, on disait à Thomas Sankara de faire attention à moi parce que je suis l’adjoint de Blaise Compaoré. Toute cette situation faisait que j’étais mis à l’écart de certaines décisions », conclut-il.

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Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2021 à 12:05, par Sacksida En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Ecoutez, nonobstant que Gilbert Diendere est un Parent de Thomas Sankara, il a prit fait et cause pour Blaise compaore par ce que Sankara avait Sanctionne son epouse Fatou Diendere a ete degagee de la police ainsi que du Groupe des chanteuses des Colombes de la Revolution Democratique et Populaire. Si Diendere avait dissuade Blaise compaore, l’assassinat de Thomas Sankara n’aurait pas eu lieu. Il s’est agit ici des interets personnels de chaque acteur, le 15 octobre 1987, Blaise compaore et Diendere ont parle a deux de la politique nationale. Ainsi ils se sont dit que s’ils n’agissait pas Sankara allait les ecarter aux profit de la nouvelle structure Force Speciale d’Intervention du Ministre de l’Administration qui serait sous le commandement de Vicent Askia Sigue, un homme tres redoubtable. Il faut que le General Diendere face son mea culpa pour faire avancer le proces et pour l’histoire. Salut

  • Le 9 novembre 2021 à 12:35, par question En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    @internaute saksida
    J’ai lu avec intérêt votre opinion qui éclaire bien sur certains aspects de l’histoire de la Revolution.
    Je me rappelle effectivement qu’une force dite FIMAT avait été créée et placée sous la Direction technique de FEU Sigué Vincent ( paix à son ame). Je crois que la FIMAT était sous l’autorité dU Ministre de l’Administration Territoriale ( Monsieur Nongma Ernest Ouédraogo dont on disait qu’il venait du même village que le héros national Thom Sank )
    Tout le monde savait que la Révolution a été militairement l’œuvre des commandos du CNEC commandé par Blaise Compaoré.
    La création de la FIMAT confié à Sigué qui était redoutable ( mais pas militaire à la base) répondait à quel objectif ?

  • Le 9 novembre 2021 à 13:07, par AMADOU En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    On attend rien de lui. Le fait que le procès a eu lieu nous satisfait énormément. Il va comprendre qu’après Dieu ce n’est ni lui ni BLAISE. Parce qu’ils se faisaient craindre comme des Dieux sur terre. Disposer de la vie des Burkinabé à volonté. Le plan de Dieu les a surpris. Gilbert était obligé de dire à son mentor de fuir. Voilà des milliardaires qui souffrent intérieurement . BLAISE se masque pour sortir comme MICHAEL JACKSON. En prison depuis 2014. SANKARA est plus vivant que mort. Les enfants de Hyacinthe Kafando ont certainement honte de leur père. Que dire de BLAISE qui perd la tête. On attend que Eddie construise un mausolée pour son mentor d’honneur

  • Le 9 novembre 2021 à 13:46, par OUEDRAOGO Rasmane En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Eh mon General vous n’avez plus rien à craindre. Si depuis trente quatre la mort du président Thomas SANKARA ne vous a pas encore bouffé, ce n’est pas maintenant.
    Vous avez soutenu dans une interview, au lendemain de la boucherie du conseil, que vous étiez aller arrêter le président SANKARA. Mais comme d’habitude, il tenait son pistolet, et à fait usage de celui ci pour tirer un des vôtres. C’est pourquoi les autres se sont acharnés sur lui. Ce mensonge éhonté, et pour la n ieme fois en dit long sur votre responsabilité dans ce crime. On sait que le président a rencontré ses bourreaux les mains en l’air.

  • Le 9 novembre 2021 à 13:57, par vision En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Voila enfin quelqu’un (Sacksida) qui peut comparaitre à titre de témoyen !

  • Le 9 novembre 2021 à 13:59, par Gwandba En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Chers amis, soyons patients et espérons que les juges iront dans le fond et lui permettre de détailler les évènement antérieurs qui ont poussés à cet assassinant de Sankara et ses camarades le 15 octobre 1987.
    Si les juges se limitent à la seule date du 15 octobre, ça sera difficile pour Diendéré de dérouler ce qu’il a déjà commencé à faire avec subtilité. Ne nous trompons pas. Il semble que le général à décidé de se ranger du bon côté de l’histoire. Qu’il continu avec courage ce qu’il a commencé et que les juges soient à la hauteur de sa stratégie.

  • Le 9 novembre 2021 à 14:11, par ZEUS En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Il n’y a que ceux qui étaient jeunes ou hors du pays, ou ceux qui étaient ostentatoirement du camp de Sankara pour avoir douté du dénouement possible à l’époque. Tant que les Burkinabè ne seront pas honnêtes avec leur histoire, cette tragédie est appelée à se répéter : il y’avait deux camps bien tranchés à l’époque (en tout cas les principaux) qui ont été manipulés par les politiciens et autres cercles ésotériques, d’où la plupart des acteurs proviennent d’ailleurs (on ne le dit que très peu souvent) et l’issue était plus qu’anticipée. " Laissez Blaise me tuer s’il veut " était juste une stratégie sinon Sankara n’aurait jamais insérer Sigué de force dans l’armée, militaire qu’il est, sachant que ça n’allait jamais passer et les humiliations que ce dernier a infligé à certains officiers. Hélas, ceux qui savent ne veulent pas parler de risque de subir la vindicte populaire sur internet…dommage pour la jeune génération qui va grandir avec une histoire tronquée de cette période ! Rien de tout ce qui précède n’enlevant en rien l’audace exceptionnelle et les idées innovatrices de Sankara bien sûr !
    Essayez d’imaginer un instant, Guebre Fidèle et Some Yorian, enfermés dans une pièce dans laquelle on a ensuite déflagré une grenade ! Et dites-moi ensuite si vous pensez un instant que la révolution aurait pu finir tranquillement.

    • Le 9 novembre 2021 à 14:57, par Etirev En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

      Vous avez bien vu. L’histoire reellle restera cachee parce que ce sont toujours les deux camps qui se battent. On utilise le peuple pour justifier ses actes.
      Sigue a fui, Blaise a fui, Kafando a fui, beaucoup sont morts. Les victimes civils qui n’ont rien a voir avec le pouvoir sont les vrais martyres.
      La verite restera la verite, difficile a dire.

    • Le 9 novembre 2021 à 18:14, par HORUDIAOM En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

      ZEUS, j’ai trois questions.
      1) Pourquoi Boukary Kaboré le Lion demandait la permission Sankara pour arrêter Blaise ?
      2) Pourquoi Diallo Moussa, l’ancien aide de camp de Sankara enquêtait sur Blaise ?
      3) Pourquoi Blaise, Lingani et Henri Zongo se sont opposés à la démission de Sankara, pour finalement le liquider ?
      Enfin, je te laisse ce commentaire. « Le jour où vous apprendrez que Blaise prépare un coup d’Etat contre moi… Ce ne sera pas la peine de chercher à vous y opposer ou même de me prévenir. Ça voudra dire que c’est trop tard et que ce sera imparable. »

  • Le 9 novembre 2021 à 14:13, par Gwandba En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Dienéré est entrain de chambouler les calculs du véritable commanditaire de l’assassinant de Sankara et ses compagnons. Que la paix soit sur lui à jamais.
    Le général doit être accompagner dans sa démarche entamer aujourd’hui. Dès aujourd’hui, il faut impérativement le protéger par tous les moyens qu’il ne meurt pas par empoisonnement par exemple, car, il a très visiblement et subtilement pris part pour la vérité. De sa position, il ne peut procéder comme il le fait. Aux juges de lui donner des gages, l’accompagné, l’encouragé qu’il permette aux burkinabé de connaitre la partie sombre de leurs histoire.
    Courage aux juges et ouvrez bien les oreilles car, Diendéré dit des choses !!!

  • Le 9 novembre 2021 à 16:32, par Sacksida En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Selon des informations de l’epoque la FIMATS respondait a une sorte de demilitarisation de la securite du President du Faso Thomas Sankara. Ainsi la FIMATS serait une Force speciale de second rang par rapport a l’Armee Burkinabe, avec des elements qui viendrait de l’armee, la gendarmerie et de la police. Un accord aurait ete trouve pour la creation de cette force speciale dont la mission serait la securite du President Sankara dans une ambiance de suspicion et de rumeurs des plus folles entre les dirigeants de la Revolution Democratique et Populaire. Mais il m’a tout l’air que meme si l’armee avait marque son accord, Blaise compaore chef des Commandos de Po ne voyait pas cela d’un bon oeuil, car le President Thomas Sankara serait desormais invaincible ; et vu que depuis le debut Blaise compaore voulait etre le mumero 1 et que ce sont le Groupe des officiers progressistes qui ont dit que Sankara a toujours ete le chef naturel de leur Groupe. En mi-1987 Sankara lui meme etait dispose a rendre sa demission pour laisser la conduite du pays a Blaise compaore si cela pouvait ramener la serenite. Cela a ete desapprouve par le Conseil National de la Revolution. Donc c’est un ensemble de circonstance interne et auxquelles s’ajoutent les oppositions internationales qui sont venus renforcees les ambitions contenues de Blaise compaore et qui a aboutit au 15 octobre 1987 sanglant. Tout cela des temoins viendront dans la suite donner des details pour la manifestation de la Verite. Salut

  • Le 9 novembre 2021 à 17:16, par saw En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Internaute Zeus, nous étions très jeune, mais votre manipulation subtile ne tient plus. Les témoins dont vous parlez, ce sont ces mêmes témoins qui ont témoigné que c’est l’aile de Blaise qui ont assassinée les gens sous la révolution. C’était l’aile dure de la révolution. Et la preuve est que c’est cette même aile d’assassins qui ont tué le 15 octobre 1987 et jusqu’à Norbert Zongo. Zeus ce disque est raillé. Est ce Dabo Boukari voulais tuer Blaise ? Mais il a été tué. En 1987 j’étais au CP1. Dès l’école primaire on a toujours entendu que Sankara voulait arrêter Blaise à 20h. Que c’est Sankara qui a tiré premièrement. Et patati patata. Zeus je pense que c’est vous qui avez manipulé la vérité. Souffrez que ce procès révèle la vérité.

  • Le 10 novembre 2021 à 05:03, par ZEUS En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : « J’étais entre le marteau et l’enclume », soutient Gilbert Diendéré

    Mister Saw ! De vu ou de scie ? Vous n’avez pas vu grand-chose de la révolution ou vous sciez la mauvaise branche ! Sachez que si on devait se dévoiler, vous seriez surpris et comprendriez le manque d’intérêt que j’aurais personnellement à travestir cette Histoire-là…une Histoire écrite d’avance comme j’ai dit plus haut.
    Avez-vous une fois vu Sigue ou Kafando en face ? Pour ne citer que ces deux-là. Et je ne vous apprends rien en vous disant de quel côté était Sigue, ni Kafando. Et Il y en avait plusieurs comme ça, croyez-moi. Jeunes emparés par une frénésie d’ésotérisme et de mysticisme importés ou traditionnels qui ne peuvent que côtoyer difficilement les armes.
    Ce qui s’est passée est une tragédie, mais c’en est juste une parmi toutes celles qui étaient mathématiquement possibles, sans compter celles à moindres échelles…et entamées des les premières heures de la Révolution, sinon a l’orée de la celle-ci.
    Dans un des scenarios alternatifs, l’Histoire aurait retenu que Sankara n’ait pas fait exécuter Blaise, mais que de leur propre chef d’autres révolutionnaires comme Nongma, sigué l’auraient fait : « Il eut été temps de s’occuper maintenant de ses amis, et épargner ses ennemis un temps sans doute ».

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