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Électricité : Les pays ouest-africains et leurs partenaires se concertent à Ouagadougou

Publié le jeudi 4 novembre 2021 à 20h24min

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Électricité : Les pays ouest-africains et leurs partenaires se concertent à Ouagadougou

Ouagadougou a abrité ce jeudi 4 novembre 2021, la 37e réunion de coordination des partenaires techniques et financiers du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (WAPP). Cette réunion s’est tenue en marge de la 16e assemblée générale du WAPP dont le thème central est « opérationnaliser le marché de l’électricité dans un environnement sain ». C’est la ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, chargée du budget qui a prononcé le discours d’ouverture des travaux.

La crise énergétique récurrente avec ses conséquences sur les économies n’est toujours pas dans le passé en Afrique. « Quand on regarde les chiffres, le continent africain est à la traîne en matière d’accès à l’électricité. Notre zone de la CEDEAO est encore plus en retard quand nous regardons le continent africain », a déploré le ministre de l’énergie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo. Comment répondre efficacement aux besoins énergétiques de tous les secteurs d’activités dans un contexte où le déséquilibre entre l’offre et la demande d’énergie électrique est persistant ?

Les participants lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion

La traditionnelle réunion avec les partenaires techniques et financiers (PTF) du WAPP se veut un creuset d’échanges pour coordonner les actions afin de sortir la sous-région de la pauvreté énergétique même si le chemin semble long. En d’autres termes, elle offre l’occasion de procéder à la revue conjointe du portefeuille des projets qui sont les fruits de la coopération entre le secteur énergétique et les bailleurs de fonds et d’en mesurer l’état d’avancement et surtout mettre sur la table de discussion les nouveaux projets en quête de financement.

Aux dires du patron de la cérémonie, le ministre de l’énergie, l’accès à l’électricité, dans ce 21e siècle, est devenu primordial que ce soit pour le développement de l’économie, la création d’emplois, et d’industries. C’est pourquoi, il a remercié l’ensemble des partenaires financiers qui ont répondu présent à la présente réunion. Il a adressé ses remerciements au Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (WAPP) qui a fait un travail extraordinaire pour que le marché sous régional de l’énergie électrique puisse voir le jour. Un marché régional où l’électricité sera vendue et acheté à des coûts compétitifs.

Le ministre de l’énergie a salué la tenue de cette rencontre

Cette deuxième réunion, au titre de l’année 2021, présente une nouveauté, celle de permettre aux bailleurs de fonds d’exposer les différents types de financement qu’ils offrent et pourraient offrir dans le cadre de la mise en œuvre de la seconde phase du marché régional de l’énergie électrique de la CEDEAO pour 2023 après la réalisation de l’interconnexion des pays continentaux en 2022.

« Depuis les années 70, le commerce d’électricité se fait dans la sous-région. Malheureusement, il y a beaucoup de dettes parce qu’il y a des sociétés qui n’arrivent pas payer. Nous avons besoin de mécanismes de garantie pour nous assurer que notre marché sera fonctionnel. Si ce mécanisme n’est pas en place, on risque d’avoir des difficultés. Pour cela, nous avons besoin que les PTF nous disent qu’est-ce qu’ils peuvent faire ? C’est cela la chose nouvelle que nous introduisons cette année où nous allons aller au-delà des financements habituels des études et travaux qui sont l’objet de notre collaboration », a souligné le secrétaire général du WAPP, Siengui Ki.

Selon le SG du WAPP, les relations entre les bailleurs de fonds et son institution sont dans leur phase de maturité

Prononçant le discours d’ouverture, la ministre déléguée auprès du ministre de l’économie, charge du budget a formulé le vœu, qu’au sortir de cette rencontre, l’essentiel des goulots d’étranglement puisse être levé et qu’ils puissent bénéficier de financement plus important des projets, investissements et d’une assistance technique plus impactante. Pour cette session, la CEDEAO soumet aux PTF une requête de près de 3 milliards USD constituant les besoins en termes de préparation des projets, de financement des infrastructures physiques et de renforcement de capacité.

Dans son allocution, le commissaire chargé de l’énergie et des mines de la CEDEAO, Sediko Douka, a annoncé l’élaboration d’une nouvelle politique régionale de l’énergie ainsi qu’un code régional de l’électricité, documents qui seront opérationnels d’ici juin 2022. Dans un proche avenir, d’autres initiatives verront le jour comme l’initiative « Hydrogène vert » dont les recherches régionales de potentialité sont très poussées.

La CEDEAO porte sur ses épaules l’espoir d’un avenir meilleur de plus de 300 millions de femmes et d’hommes, a déclaré le DG de la SONABEL

Cette réunion, faut-t-il le signaler, se tient en marge de la 16e Assemble générale du WAPP, une association à laquelle appartient la SONABEL. Faisant la genèse du WAPP, le directeur général de la SONABEL, Ahmed Coulibaly, a expliqué que cette association a été créée en 1999 lors du 22e sommet de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour promouvoir et développer des infrastructures de production et de transport d’énergie électrique ainsi qu’assurer la coordination des échanges d’énergie électrique entre les Etats membres de la CEDEAO.

Ainsi, des pays comme le Nigeria, la Guinée pourront transférer leur électricité sur le réseau interconnecté du WAPP et les autres pays pourront en bénéficier. Le Burkina qui a un grand potentiel solaire pourra également participer à ce marché qui est en cours de mise en place par le WAPP.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2021 à 14:44, par Obliviator ! En réponse à : Électricité : Les pays ouest-africains et leurs partenaires se concertent à Ouagadougou

    Nous avons besoin de mécanismes de garantie pour nous assurer que notre marché sera fonctionnel. Si ce mécanisme n’est pas en place, on risque d’avoir des difficultés. Pour cela, nous avons besoin que les PTF nous disent qu’est-ce qu’ils peuvent faire ?

    Eh bien, si ce sont les PTF (sans doute des étrangers aux problèmes africains) qui ont à vous dire, ce qu’il peuvent faire pour vous permettre de mettre en place des mécanismes pour faire fonctionner votre marché, alors tout est perdu d’avance. Et puisque vous êtes à tout point de vue des incompétents, pourquoi ne pas remettre tout simplement vos charges et fonctions à ces PTF ? Cette perplexité face à vos propres problèmes est inacceptable !

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