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Procès Sankara et compagnons : « Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie » (Jean-Pierre Palm)

Publié le jeudi 4 novembre 2021 à 23h18min

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Procès Sankara et compagnons : « Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie » (Jean-Pierre Palm)

L’accusé Jean-Pierre Palm, ancien patron de la gendarmerie, était à la barre ce jeudi 4 novembre 2021. Il est accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’État.

Dans son récit des faits, l’accusé est revenu sur un pan de l’histoire politique du Burkina. A ce sujet, l’ancien directeur de la sûreté de l’État, Jean-Pierre Palm (1984-1986) a "levé un coin du voile" sur le service des transmissions et la table d’écoutes de la gendarmerie.

"La mission de transmissions est différente du service des renseignements. La transmission, ce n’est pas un stockage de données. Personne n’a pris une table (d’écoutes, ndlr), la table était là-bas, fonctionnelle", précise-t-il. Jean-Pierre Palm expliquait ainsi les contours de la mission française qu’il avait conduite en fin novembre 1987 pour, dit-il, évaluer le matériel et faire l’expression des besoins pour le corps.

Selon l’ancien chef d’état-major de la gendarmerie nationale sous le Front populaire, le service des renseignements à l’époque était embryonnaire. Il avait été mis en place par des Cubains, mais s’est révélé très lourd pour être supporté par la gendarmerie, poursuit-il. M. Palm dit avoir donc demandé à ce qu’il soit rattaché à la présidence du Faso. Mais le service va rester à l’état embryonnaire. C’est cette structure qui a évolué pour donner aujourd’hui l’ANR (agence nationale de renseignements), présente-t-il.

L’ancien ministre des sports et loisirs (dans les années 2005), Jean-Pierre Palm, a révélé que dans l’histoire politique du Burkina, la gendarmerie "n’est pas" informée des coups d’État.

"Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie. Mais après, ce sont les gendarmes qui se tapent tout le boulot", déclare le colonel-major à la retraite.

Son interrogatoire se poursuit avec la reprise de l’audience, lundi, 8 novembre 2021 à partir de 9h.

O.L

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2021 à 20:38, par Gwandba En réponse à : Procès Sankara et compagnons : " Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie" (Jean-Pierre Palm)

    langue de bois quand tu nous tiens....
    Je ne pensais pas qu’un surpuissant de veille peut être dans une position vulgaire le lendemain.

  • Le 5 novembre 2021 à 09:56, par SARAKANI En réponse à : Procès Sankara et compagnons : " Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie" (Jean-Pierre Palm)

    Décidement le brouillard continue à s’épaissir dans le procès du 15 octobre 1987. A cette allure, seuls les morts sont principaux acteurs. Monsieur Jean pierre Palm, affecté à Bobo Dioulasso, se retrouve par hasard à Ouaga le 13 ou 14 octobre 1987, puis son affectation est annulée, puis il est nommé et prend du galon à Ouaga, il fait arrêté des ministres de CNR, et pourtant, et pourtant, et pourtant il est innocent et n’était au courant de rien. Un homme ne meurt pas 2 fois, dites la vérité pour que vous puissiez regarder vos enfants en face et que vos enfants n’aient pas honte d’avoir des papas poltrons.

    • Le 5 novembre 2021 à 12:01, par Opportun En réponse à : Procès Sankara et compagnons : " Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie" (Jean-Pierre Palm)

      Oooh, ça c’est possible.
      Pleins de gens n’ont pas participé au coup, mais se sont retrouvés au devant de la scène après. Soit parce qu’ils couvaient des inimitiés avec le PF et/ou ses sympathisants, soit ils étaient très proches des nouveaux maitres, soit tout simplement parce qu’ils voulaient saisir les opportunités offertes par le changement de régime. Leurs comportements, leurs zèles et leurs engagements pour le nouveau régime dès les premières heures de prise du pouvoir peuvent même laisser croire qu’ils ont activement participé au coup. Alors que rien.
      A mon avis et au regard du mode opératoire du putsch de Guinguéré, le meilleur élève de l’autre, tous ceux qui sont à la barre aujourd’hui ont été manipulé par un stratège hors pair et n’ont rien vu du tout du vrai scénario du putsch. Complètement mis devant les faits accomplis avec comme alternatives de se révolter et risquer de subir le même sort que le PF sans un véritable enjeux puisque le PF était déjà mort, soit de rester passif et se voir éjecter du système ou accompagner le nouveau régime et jouir des nouveaux privilèges.

    • Le 8 novembre 2021 à 14:07, par jan jan En réponse à : Procès Sankara et compagnons : " Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie" (Jean-Pierre Palm)

      @Sarakani, si vous pensez que ce genre de personne connait la honte, humm, il ne connait pas la honte dèh, pauvre Sankara, il avait un rêve, c’est bon de rêver, seulement son rêve de "révolution" a amené la tuerie dans un pays qui était reconnu pacifiste. De 1960 au 4 août 1983 c’était en effet un pays de paix et de respect de la vie humaine VRAI. Sankara fallait que ton rêve se limite à ton village, c’était mieux, que à cause d’un rêve des fils d’un pays soient tué, le sang appel le sang. Si on doit faire le décompte total des morts et disparus sans traces dans ce pays, depuis la révolution jusqu’au départ de Blaise, humm. .....

  • Le 5 novembre 2021 à 10:38, par Lam En réponse à : Procès Sankara et compagnons : " Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie" (Jean-Pierre Palm)

    A scruter les choses de près, ce Jean Pierre Palm semble être le chef d’orchestre de tous ce galimatias du 15 octobre. Officier de gendarmerie qu’il était, son rôle doit avoir été la gestion du renseignement lié au putch et l’infiltration et l’enrôlement des traîtres comme Bassobè Traoré, Somé Gaspard et Somé Jonas. Lui et ces derniers étant de la région du Sud-ouest. Aussi, après Gilbert Diendéré, on pourrait dire qu’il est la deuxième boîte noire du système Compaoré, sinon le 1er en terme d’importance. Il en sait beaucoup ; notamment sur la mort de Dabo Boukary, Guillaume Sesssouma...

  • Le 5 novembre 2021 à 13:39, par Sacksida En réponse à : Procès Sankara et compagnons : « Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie » (Jean-Pierre Palm)

    En verite, Jean Pierre Palm et Gilbert Diendre sont les Cerbeaux Operationnels de la boucherie du 15 octobre 1987. Les Yacinthe Kafando sont des executants des basses besognes de Blaise compaore et de des affides ; rappelez a Jean pierre Palm les reunions qu’ils ont tenues au Conseil de l’Entente ou il a insiste pour que le Front Populaire en finisse avec les fideles du Camp du President Thomas Sankara. Aujourd’hui, il pretend qu’il n’y’est pour rien alors que tous ont travaille pour ce Complot sanglant du 15 octobre 1987. Ayez l’honneur et le Courage d’assumer vos actes en tant qu’officier superieur.. Salut

  • Le 6 novembre 2021 à 16:16, par Zango En réponse à : Procès Sankara et compagnons : « Quand les coups d’État se passent, en général, on n’informe pas la gendarmerie » (Jean-Pierre Palm)

    Jean Pierre dit qu’on n’informe pas la gendarmerie pour un coup d’état !!!qui prépare le coup d’état ? À mon humble avis ,un coup d’état qui n’implique pas des gendarmes, devient tentative, avorté, échoué.c’est vraiment du palm sans vin.

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