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Société Burkinabè de télédiffusion : Vers une suspension des chaînes non à jour de leurs redevances

Publié le mercredi 3 novembre 2021 à 11h36min

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Société Burkinabè de télédiffusion : Vers une suspension des chaînes non à jour de leurs redevances

La Société burkinabè de télédiffusion (SBT) a organisé une conférence de presse le mardi 2 novembre 2021, à Ouagadougou. L’objet était d’informer l’opinion publique sur la situation de la Société Burkinabè de Télédiffusion (SBT) en rapport avec les redevances à payer par les éditeurs de service TV et sur la mesure d’arrêt de la diffusion des programmes de certains éditeurs de services TV.

Les éditeurs de chaînes de télévision qui ne sont pas à jour du paiement de leur redevance de diffusion ont jusqu’au 23 novembre prochain pour le faire sous risque d’assister à l’arrêt de la diffusion de leurs programmes sur le bouquet TNT, a annoncé la SBT au cours de la conférence de presse donnée mardi.

Selon, B. Fidèle Aymar Tamini, le directeur général de la SBT, la société est passée par plusieurs voies de concertation, par des négociations, des sensibilisations, en vue de trouver des issues favorables pour les éditeurs non à jour. Mais jusqu’à ce jour rien n’a été fait. Ainsi, suite à la réunion qui a eu lieu ce mardi matin au Conseil supérieur de la communication (CSC), la SBT de concert avec le CSC ont convenu d’un délai supplémentaire de trois semaines, à compter du 02 novembre 2021.

Fidèle Tamini, DG /SBT

Le DG à rappeler que le fonctionnement de la SBT en matière de réseau TNT induit des charges incompressibles. Les stations de diffusion de la SBT consomment en moyenne par mois 30 millions pour l’électricité soit 420 millions par an. Le transport du multiplex pour une capacité locative de 20MHZ de bande passante coute 450 Millions par an à la SBT. Tenant compte des coupures intempestives d’électricité le carburant consommé par le parc de 53 groupes électrogènes coutent 200 millions à la SBT par an. Il a noté aussi qu’avant la TNT, aucune chaine de télévision publique ou privée ne couvrait le territoire national. 99% des éditeurs étaient confinés à Ouagadougou et subsidiairement à Bobo Dioulasso. Aujourd’hui, la TNT leur permet non seulement d’être vu en terrestre au plan national à 95% mais aussi hors du Burkina via le satellite. Toute chose qui concourt à plus de visibilité et un élargissement considérable du champ d’action des chaines.

Par ailleurs, il a expliqué qu’au titre de l’année 2020, les recettes attendues étaient d’un montant d’un milliard quarante-sept millions deux cent huit mille sept cent trente-six (1 047 208 736) francs CFA pour l’ensemble des éditeurs de service.

Cependant, suite aux mesures d’accompagnement des médias pour faire face à la pandémie du covid-19, le gouvernement burkinabè a accordé une réduction de 50 % au titre de la redevance de diffusion pour l’année 2020, ce qui avait fait baisser les recettes qui revenaient à cinq cent vingt-trois millions six cent quatre mille trois cent soixante-huit (523 604 368) francs CFA.

Cependant, même avec ce soutien de l’Etat, ils n’ont pu recouvrer que cent trente-huit millions cent soixante-six mille sept cent (138 166 700) francs CFA auprès des éditeurs, soit 26 % du montant attendu.

Au titre de l’année 2021, les recettes attendues de l’ensemble des éditeurs de service sont d’un milliard cent quatre millions huit cent soixante-quatorze mille huit cent cinquante un (1 104 874 851) CFA. Le total facturé au dixième mois de l’année est de huit cent vingt-six millions huit cent vingt-trois mille quatre cent quarante-quatre (826 823 444) francs CFA. Mais au jour d’aujourd’hui, la SBT n’a pu recouvrer que cent cinquante millions soixante-deux mille cinq cents (150 062 500) francs CFA soit 18 % », a-t-il confié.

Pour les éditeurs non à jour, la SBT attend d’eux et ce avant le 23 novembre 2021, une lettre d’engagement ferme à payer les redevances, une proposition d’échéancier pour l’apurement de la dette et le paiement de cinq factures.
Seuls quatre éditeurs de services sont à jour du paiement de leurs redevances de diffusion. Trois autres ont payé une partie et font des efforts afin de solder leurs comptes selon un échéancier convenu. Les neuf éditeurs de services restants demeurent débiteurs des sommes dues au titre de l’année 2020 et 2021 soit un montant total de sept cent trente-six millions sept cent quatre-vingt-douze mille cent cinquante-deux (736 792 152) francs CFA.

Patricia Coulibaly (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 novembre 2021 à 14:24, par Tardivement En réponse à : Société Burkinabè de télédiffusion : Vers une suspension des chaînes non à jour de leurs redevances

    Mes chers amis, combien coûte la montée d’une télé sur canal +. Il semble que c’est nettement moins chère par rapport à vos prix. Êtes vous entrain de les y pousser. Cette situation pose le problème du modèle économique de votre société. C’est comme si des études économiques et sociales n’ont pas été réalisées ou étude de faisabilité avant la création de cette société. A supposer que les chaînes de télévision refusent d’aller avec vous et optent pour Canal+, qu’allez vous devenir ? Fermer ou réduire les tarifs ? Je crois que c’est pas une obligation d’aller à avec vous. Regardez les capacités financières de nos maisons de télé et fixez des prix raisonnables afin qu’elles puissent aller avec vous et tout le monde est gagnant.

  • Le 4 novembre 2021 à 08:30, par HUG En réponse à : Société Burkinabè de télédiffusion : Vers une suspension des chaînes non à jour de leurs redevances

    On a une mauvaise qualité de l image dans une ville comme zorgho.Avant d etre rigoureux sur les echeances de payements il faut nous servir la qualité

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