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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

Publié le mercredi 3 novembre 2021 à 23h00min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

L’accusé Bossobé Traoré a-t-il vraiment été tiré avec un fusil à pompe, par Arzouma Ouédraogo ? Pour le parquet qui considère que l’accusé était une taupe au sein de la garde rapprochée de Thomas Sankara, cette thèse ne tient pas la route. Pourquoi ?

Selon la partie poursuivante, le type de fusil à pompe décrit par Bossobé Traoré a des balles de type chevrotine (Munition composée de grenaille de plomb). Ce sont des fusils de calibre 12-76mm. L’accusé est catégorique. L’arme utilisée pour abattre Der Somda et Abdoulaye Gouem est la même que Arzouma Ouédraogo dit « Otis » a utilisé pour tirer sur lui et le blesser.

Pourtant le parquet a affirmé que selon l’expertise balistique, les balles retrouvées sur les corps de Der Somda et Abdoulaye Gouem étaient de calibre 7-62mm. « Un fusil à pompe ne peut pas tirer une balle de calibre 7-62mm. Seuls les fusils d’assaut de type Kalachnikov ou des fusils HK G3 », a déclaré le parquet.

Le parquet fera également remarquer que le rapport du Centre national d’entraînement commando (CNEC) dressé par Bossobé Traoré montre clairement qu’il a été touché au coude par une balle qui lui a traversé tout l’avant-bras pour ressortir au niveau de sa main droite. Pourtant l’accusé maintient qu’il a été blessé alors qu’il était couché au sol. Pour le parquet, cette version n’est pas plausible car selon toute vraisemblable, le tir a été effectué de dos.

« Si j’étais mort, je serais devenu un héros »

Lors de son interrogatoire, Me Mamadou Sombié a demandé à Bossobé Traoré pourquoi n’avoir pas demandé au soldat Arzouma Ouédraogo dit « Otis » de ne pas tirer sur lui parce qu’il était dans le même camp que lui ? L’accusé a laissé entendre qu’il n’était pas une taupe comme l’avance la partie civile et le parquet. L’ancien garde de la sécurité de Thomas Sankara pense, comme son avocate Maria Kanyili, que son seul tord est d’avoir survécu. « Si j’étais mort, je serais un héros ».

L’accusé a par la suite regretté « énormément » la mort du capitaine Thomas Sankara qui l’appelait affectueusement le « Noirot ». Il a même raconté que le président Sankara lui avait offert un portefeuille et un chapeau traditionnel de retour d’un voyage du Niger alors qu’il était Premier ministre. Des présents dont il a pris grand soin pendant des années.

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Vos commentaires

  • Le 3 novembre 2021 à 13:42, par Hugo En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

    Bossobe dit n’avoir reçu aucun privilège après le coup d’Etat, ce qui prouverait qu’il n’y était pas mêlé : alors qu’il nous rafraîchisse la mémoire, sur ce que sont devenus certains zélés du régime du Front Populaire : Otis, gaspard Somé, et plein d’autres personnes récompensées en monnaie de singe, dans cette affaire ou d’autres tout aussi macabres !
    Non, cet argument ne tient pas la route ; récompenser la taupe aurait été au contraire la preuve de la préparation minutieuse de ce coup !

  • Le 3 novembre 2021 à 16:40, par Kouda En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

    On peut ajouter à votre liste Nabié dit Terminator, Hamidou Maïga décédé il y a quelques années de cela.

  • Le 3 novembre 2021 à 20:21, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

    Au delà des curiosités du rapport balistique, moi c’est son évacuation sanitaire en France pour soigner sa blessure qui me paraît suspecte.Donc finalement ce sont des TRAORE qui furent les "miraculés" du 15 Octobre. On connaissait l’histoire de Halouna "le TRAORE civil", mais pas celle de Bossoba le "TRAORE militaire" , ils ont quels wacks même ?
    Bizarre quand même que non seulement Hyacinthe et ses hommes ne le criblent pas de balles comme Tom Sank et ses compagnons, mais prennent grand soin de lui, malgré son grade de simple soldat, en le faisant soigner en France ? C’est que forcément il n’était pas un témoin gênant. L’autre TRAORE a fait le fou pour survivre, mais Bossoba lui, était méconnu du public...

  • Le 4 novembre 2021 à 04:29, par caca En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

    Je vais quand même dire un mot par rapport à ce procès bancal. A lire les comptes rendus des quatre accusés, on comprend l’impasse du tribunal à faire faillir la vérité du carnage de ce 15 octobre 1987.
    L’instruction ne tient pas la route pour un procès équitable car les accusés sont plutôt des témoins assistés que des complices. On sait tous cette méthode où on désigne un coupable par suspicion.
    On accuse Mr Bossobé Traoré de complicité d’assassinat alors qu’il pouvait être une mine d’information car il s’agit d’un garde corps de Thomas Sankara ayant survécu du 15 octobre 1987. Maintenant, il devient une taupe qui a trahi. Pourtant, il pouvait dire des choses intéressantes s’il était un témoins pour aider à comprendre la théorie du complot entre le camp Sankara et Blaise. L’expertise judiciaire est insuffisante pour connaitre la vérité et à défaut le tribunal va condamner des innocents qui ont obéi un ordre de leur hiérarchie. Aucun des quatre accusés n’a dit entendre que c’est Blaise Compaoré ou Diendéré qui leur a donné l’ordre de tuer Thomas Sankara. Ils ont simplement été au conseil parce qu’ils étaient des gardes rapprochées de l’un ou de l’autre. A mi-chemin on sait seulement ce qu’on savait déjà que c’est Hyacinthe le commando fatal du 15 octobre 1987 et lui-même n’a jamais cachée cette vérité. Bref, c’est l’analyse d’un caca qui salut l’opération du 15 octobre 1987 à sa juste valeur dans la douleur que ces torts ont pu être causer. Mais il y a du bon dans caca et sans cela quelqu’un ne sera célèbre dans pays là.
    Bon courage à mes contradicteurs comme le vieux Ka, mon ami Nabiiga dans leurs analyses infantiles. S’ils savaient que le sujet de ce procès ne s’intéresse personne. Le roi est mort et vive le roi.

    • Le 4 novembre 2021 à 13:57, par Nabiiga En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

      @ Mon Ami Caca

      Bonjour mon ami Caca. Comme d’habitude, ton ami Nabiiga te salut. La raison pourquoi je m’entends très bien avec toi est ta façon très sournoise de t’informer sur des sujets qui t’échappent, enfin bref, dont tu ne maîtrises pas. T’es très habile à cela et pour cela tu provoques ton ami Nabiiga qui vole à ton chevet pour te donner l’information qui te manques. Sans doute que je ne te laisserai jamais sur ce point. Ainsi donc, je me mets au travail.
      Dans l’administration publique, outre les trois branches du gouvernement démocratique qui se doivent de travailler en concert, il y a aussi des institutions que chacun de ces branches peut créer et gérer pour le bien collectif de la nation du coup, chaque institution, sa vocation. Tu confondes désespéramment ‘une commission d’enquête et un procès. Une commission d’enquête cherche à établir les faits. Bref, établir ce qui s’est passé pour éviter tout récidivisme ; en clair pour que cela ne se passe plus. Une commission d’enquête peut, si ça fait partie de son mandat, entamer des poursuites judiciaires après avoir établit les faits. Un procès par contre, cherche à pénaliser un délit dont l’investigation a été faite par les services habilités à la faire et les résultats de l’enquête déposés devant le procureur pour la suite. Un procès, dont l’investigation de la commission du délit a été fait, et les prévenus doivent être jugés ne peut pas en aucun cas se transformer en une commission d’enquête afin d’établir les faits : Les faits ont été déjà établit et le procureur se base sur ces mêmes faits pour établir la responsabilité de chacun dans la commission du délit ce dont les prévenus sont accusés. Tu comprends aisément que ce que tu avances n’a pas sa place à ce procès. Ceux qui passent devant les juges, n’y sont pas pour dire ce qu’ils savent, on le sait déjà, mais pour déterminer combien leurs participations, passives ou actives, ont contribué à la commission du délit et pour lesquelles ils sont jugés.

  • Le 4 novembre 2021 à 09:20, par Ka En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le parquet démonte l’accusé « Bossobé Traoré »

    ’’’’’’’’’’’’’’’’Le parquet fera également remarquer que le rapport du Centre national d’entraînement commando (CNEC) dressé par Bossobé Traoré montre clairement qu’il a été touché au coude par une balle qui lui a traversé tout l’avant-bras pour ressortir au niveau de sa main droite. Pourtant l’accusé maintient qu’il a été blessé alors qu’il était couché au sol. Pour le parquet, cette version n’est pas plausible car selon toute vraisemblable, le tir a été effectué de dos.’’’’’’’’’’’’’’ Voilà ce qui s’appelle se moquer du monde ouvertement. Si le président du Faso décernait des médailles pour les menteurs, Bossobé Traoré sera le premier à recevoir cette médaille.

    J’espère que la peine qu’encoures ce menteur ne soit pas ridiculement légères en comparaison de ses actes mis en cause. Ce qu’il a fait et essaye de mentir pour sauver sa peau est plus que criminel, et doit être traités comme tel. Tout le souhait du peuple Burkinabé est que les juges militaires soient prompt à condamner avec des peines lourdes justifiées a ce menteur né.

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