Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Le congrès unitaire de fusion des partis progressistes, tenu les 30, 31 octobre et le 1er novembre 2021 à Ouagadougou a accouché de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS). Cette nouvelle organisation politique, qui se réclame de l’idéal sankariste, est chapeautée par une direction (appelée secrétariat exécutif national) de 121 membres.
Outre le président Me Bénéwendé Stanislas Sankara, l’on retrouve de nombreuses autres figures plus ou moins connues de la scène politique et/ou du monde intellectuel, à l’image de Pr Agustin Loada (vice-président, jusque là président du MPS) ; Dr Salifou Dembélé (ministre de la jeunesse sous la transition) ; Pr Jacques Guéda Ouédraogo, ministre chargé de Mission auprès du président du Faso chargé de l’analyse et de la prospective sous Blaise Compaoré ; l’ambassadeur Mousbila Sankara ou d’Athanase Boudo, ambassadeur du Burkina au Canada (voir composition au bas de page).
L’un des moments-phares de la cérémonie de clôture a été le discours du nouveau président, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, dont nous vous proposons, ci-après, l’intégralité.
Chers congressistes,
Chers camarades, distingués invités,
Selon un penseur, « le premier pour avoir ce que vous voulez c’est d’avoir le courage de quitter ce que vous ne voulez plus »
En effet, vingt et un (21) ans jour pour jour à la tête d’un parti politique sankariste, je ne veux plus être en tête de rien. Je veux être à la tête d’un grand mouvement, d’un grand parti fort qui mobilise notre peuple pour des victoires certaines. Et ainsi naquit l’UNIR/MPS !
De mes deux (2) décennies de luttes qui ont connu des fortunes diverses dans un parti politique, ma seule et unique ambition c’est de faire chaque pas avec le peuple et tous les pas avec vous et avancer plus surement avec le peuple qui a choisit son chemin et sa destination. Comme nous l’enseigne Anthony Fernando, ne confondons pas notre chemin avec notre destination.
Ce n’est pas parce que c’est orageux aujourd’hui que nous ne nous dirigeons pas vers le soleil.
C’est là notre destination commune. Quelqu’en soit le chemin parsemé d’embuches et de toutes les difficultés.
Ce chemin tracé depuis le 04 aout 1983 par le camarade Président Thomas SANKARA, désormais nous l’emprunterons tous ensemble en proclamant à l’unissons notre fidélité à son idéal.
C’est pourquoi, je voudrais ici réitérer solennellement notre engagement pris le 15 octobre 2000 ( il y’a de cela 21 ans ) à appeler à une alliance de tous ce qui partagent des valeurs de vérité, de liberté, d’intégrité, de solidarité, de justice et de paix défendues au prix de sa vie par Thomas SANKARA et qui ont fondé le Sankarisme. Notre chemin parcouru a aguerris en nous conduisant vers une maturité incontestable.
A ce propos, Jacqueline Kelen écrit : « la maturité commence lorsqu’un individu se sent auteur et responsable de son existence, lorsqu’il ne demande pas aux autres de le rendre heureux, lorsqu’il n’accuse pas systématiquement les autres de ses propres faiblesses et insuffisances ».
Aujourd’hui les sankaristes et les progressistes ne peuvent accuser personne de leurs faiblesses, de leurs insuffisances, de leurs mésententes infantiles et leur inorganisation.
En effet, notre histoire commune depuis 34 ans que le camarade Thomas SANKARA a été assassiné.
Si, elle est faite au départ d’indignation, de révolte puis de résistance et d’action, elle nous enseigne qu’ensemble nous triomphons toujours dans la liberté comme ce fut le cas des 30 et 31 octobre 2014.
Quand le peuple se met débout, l’impérialisme tremble !
Camarades congressistes,
Chers invités,
On ne le dira jamais assez que l’unité fait la force.
En choisissant les dates historiques des 30 et 31 octobre pour créer cette dynamique unitaire , l’UNIR/MPS veut au de la du symbolisme montrer que la fibre patriotique des sankaristes et des progressistes ne sait point émoussée malgré le contexte national très difficile marqué par l’insécurité, la maladie à Covid19 aggravée par la récession économique et exacerbé par un monde en délitement.
Cette grave situation justifie urgence et la nécessité impérieuse d’une véritable union des peuples africains pour faire face au défi mondial.
C’est pourquoi nous saluons la naissance de PPA-CI sous la houlette du Président K GBAGBO.
Toutefois l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car cette théorie de l’absence des idéologies comme l’expliquait hier le Professeur BARRO Abdoulaye traduit une triste réalité qui est celle de la mort des idéologies et des valeurs sans lesquelles il n’y a point de gouvernance possible avec nos Etats qui assistent impuissants à l’agonie de leurs peuples.
Et faute de pouvoir éduquer et conscientiser nos populations et les préparer à l’exercice du pouvoir d’Etat la classe politique semble avoir failli à sa mission laissant le numériques et les médias contrôler l’esprit des masses c’est pour paraphraser Malcom X.
C’est dans ce contexte ambigüe et plein de paradoxes qu’il faut poser l’équation du changement générationnelle où notre société à plus que besoin d’un leadership avisé et éclairé avec le sens aigu de la responsabilité et d’une conscience inébranlable du sacrifice qu’il faut faire pour le peuple à l’image de nos Forces de Défenses et de Sécurité (FDS) et des VDP que vous demande d’ovationner.
Camarades congressistes,
Il nous faut donc des leaders !
Des leaders qui ne s’improvisent pas mais qui s’imposent et s’assument à l’image de Thomas SANKARA, Julius NYERERE, Laurent GBAGBO, NELSON Mandela, HAMANI Diori etc...
Et à la jeunesse qui prend exemple, je dirai simplement qu’aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années.
C’est justement cette jeunesse aux âmes bien nées que nous attendons avec impatience pour prendre la relève et s’assumer pour la postérité.
Cette jeunesse appelée fer de lance bras séculier, bras armé... a toujours jouer ce rôle tout comme les femmes ont toujours été mobilisées pour voter un nom et non un programme ou un projet de société.
Comment pouvons-nous les attendre à un changement alternatif et structurel dans ces conditions ?
Alors changeons de méthodes mobilisant conséquemment avec notre peuple pour recréer un élan patriotique fondé sur les idéologies et des valeurs qui sont les nôtres et défendues au pris de sa vie par Thomas SANKARA.
C’est à ce prix que nous pourrions relever le défi du changement qualitatif et structurel en faisant chaque pas avec le peuple.
Camarades congressistes,
Le Mouvement Patriotique Sankariste qui voit le jour se donne cette mission et se veut être un véritable creuset pour fédérer tous les sankaristes, tous les progressistes, tous les patriotes et les démocrates afin que d’un même élan nous prenions en main notre destin pour nous assumer.
Vos commentaires
1. Le 1er novembre 2021 à 21:34, par HUG En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Un jour on vous demandera gentillement de ne plus utiliser l effigie de Thomas Sankara car votre politisue est aux antipodes de Thomas sankara..Thomas sankara etait soucieux du bien etre du peuple.Allons seulement
T
2. Le 1er novembre 2021 à 23:33, par Un Burkinabê En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Je ne sais pas pourquoi utiliser l’effigie de Thom. Sank. Le Rwandais fait du Sankarisme mais n’utilise pas la photo de Thomas Sankara. Aussi depuis que vous et vos autres camarades (Nayabticongo, Jean Hubert Bazié, Thibaut Nana, feu. Norbert Tiendrébéogo, etc...) parlez de Sankarisme et de gauche, pourquoi vous ne demandez pas aux nombreux Professeurs de vos rangs d’écrire "ce que veut dire le Sankarisme". Je ne suis pas sûr que le Sankarisme soit de gauche ou de droite.
3. Le 2 novembre 2021 à 01:35, par Bakounine En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Felicitations a L’Unir/PS et a son pdt d’avoir compris, que faire la politique c’est faire des compromis (pas de la compromission) et de travailler a elargir sa base, c’est cela et rien d’autre.
Longue vie a ce parti et congratulations aux nouveaux dirigeants
4. Le 2 novembre 2021 à 03:58, par Welore En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Ne confondons pas notre chemin et notre destination ! Ok merci
Si la destination c’est la fortune personnelle alors tous les chemins tortueux peuvent être empruntés, composés avec des gens peu recommandables (bulldozer, charbon fin...)
Si la destination c’est la masse, le chemin peut être direct débarrassé des vices de la société (corruption, détournement, l’enrichissement illicite...) C’est ce chemin entre autre qui pouvait être considéré comme sankariste. Chemin sur lequel tu étais.
A L’HEURE ACTUELLE LE SANKARISME A TRAVERSE LA FRONTIERE BURKINABÈ
FÉLICITATIONS POUR TON ÉLECTION À LA TÊTE DU PARTI
5. Le 2 novembre 2021 à 09:02, par Omar Dao En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
"Sankara partout, Sankara nulle part." Merci au Dr Ra Sablga Seydou Ouedraogo pour cette belle formule.
6. Le 2 novembre 2021 à 12:44, par lagitateur En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Bravo aux Sankaristes pour ce rassemblement voulu depuis longtemps. Bon vent au nouveau parti qui suscite beaucoup d’espoir. N’écoutez pas les gens qui voient tout en noir car je suis convaincu que les Sankaristes peuvent et doivent diriger le Burkina Faso maintenant.
7. Le 2 novembre 2021 à 15:13, par Alexio En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Cessez de polemiquer. Quel proces d intention ? Ne vous accrochez pas du detail qui est representatif qu est l effigie de Thomas Sankara,
Ou est le probleme que le parti Sankariste porte sa photo ? Ce parti parti deja porte son Nom. Quelle incoherance de votre part, a ceux qui se plaignent.
La photo du President Sankara merite cette plass comme bousssole et e meme temps son peage our ses membres. Etre membres du Christianisme sans la photo reference de Jesus est comme oter d une fleur son parfait. Pas de sens dans le contexte actuel.
L utilisation de cette effigie est legale a ses ayants droits qu est le parti sankariste.
Cherchons pas des poux sur une tete rasee.
8. Le 2 novembre 2021 à 19:34, par Pegdwende En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Allons seulement ! Sans union, pas de force ! La capacité de s’unir n’est pas donnée a n’importe qui ! Donc, félicitations ! Évitons seulement les compromissions destructives qui sont loin d’être des compromis utiles a long terme.
Ne vendez pas, au finish, trop moins cher le nom de Tom Sank !
Comme tous connaissent ce que Tom Sank a défendu jusqu’à en mourir, on vous suit, on vous croit pour le moment !
Faites tout SVP pour que ça ne soit pas du "Sankara partout, Sankara nulle part." SVP, évitez ça SVP pour que Tom Sank repose au moins en paix un jour après le procès !
BON VENT !
9. Le 2 novembre 2021 à 19:42, par HUG En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Cher alexio il y a probleme car Thomas Sankara ne faisait pas la politique du.ventre. il faut pas spoluer l image de thomas sankara.Il etait en phase avec son peuple.Depuis que vous avez rejoins la soupe qu est ce sue vous avez fait pour le peuple.
10. Le 3 novembre 2021 à 20:42, par Dedegueba Sanon En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
D’éminents intellectuels qui s’allignent derrière maître Benewende, me désole énormément. Cela s’appelle avoir des ambitions politiques à minima.... Parce que comme porte flambeau, c’est un mauvais casting à coup sûr. Maître se comporte comme si le fait d’être un Sankara faisait de lui un "Sankara naturel" en alpha oméga de tout mouvement sankariste... Bonne chance à ceux qui croient en ce monsieur.
11. Le 4 novembre 2021 à 02:44, par Edgard Guy En réponse à : Burkina : "Il nous faut des leaders qui ne s’improvisent pas, mais qui s’imposent et s’assument" (Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/MPS)
Vous aviez vu, vécu, et assiste des dirigents qui s’improvisent et vous aviez eu le courage d’écrire un text...
le dossier Thomas Sankara ; il était ou.? Mr. le maitre et ou étiez vous pendant que ce dossier que ce dossier dormait pendant des années et maintenant vous vouliez des dirigeants improvisant.....
Ensemble, bâtissons le Burkina Faso, apportiez et contribuez et engagez vos intelligence en CONCRET
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