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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

Publié le jeudi 28 octobre 2021 à 14h30min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

Pendant son interrogatoire l’accusé Idrissa Sawadogo a présenté Hyacinthe Kafando comme un soldat craint de tous pendant la révolution burkinabè.

A la barre, l’accusé a déclaré qu’il s’est retrouvé dans la garde du domicile de Blaise Compaoré sur instruction de Hyacinthe Kafando, alors qu’il était membre de sa sécurité rapprochée. A la question du parquet de savoir s’il avait demandé à Hyacinthe Kafando pourquoi il l’envoyait là -bas, Idrissa Sawadogo a lancé « Est-ce que vous connaissez Hyacinthe même ? Tu vas passer par où pour lui demander ça ? »

A la question de Me Jean Patrice Yaméogo, avocat de la partie civile, de savoir pourquoi l’accusé a abandonné son poste de garde pour aller rendre visite à sa mère, sachant que Hyacinthe Kafando était un homme craint, il a lancé : « Je savais que je pouvais avoir des problèmes. J’ai pris des risques. Il n’a pas su que j’ai déserté mon poste sinon j’allais avoir des problèmes. »

« De retour au conseil de l’Entente après la garde au domicile de Blaise Compaoré avez-vous demandé à Hyacinthe Kafando ce qui s’était passé ? » À cette question Idrissa Sawadogo répond « Poser question à Hyacinthe ? Tu vas poser la question comment même ? »

Poursuivant Me Prosper Farama a demandé à l’accusé pourquoi l’ancien responsable de la sécurité de Blaise Compaoré était craint. Et Idrissa Sawadogo a lancé en trois mots « Il est méchant ». L’avocat a par la suite énuméré cinq erreurs commises par l’accusé au moment des faits.

Première erreur : Il est allé rendre visite à sa mère alors qu’il a entendu des coups de feu provenant du conseil de l’Entente

Deuxième erreur : Il n’a pas prévenu son chef de son arrivée pour venir appuyer l’effectif de la garde au domicile de Blaise Compaoré

Troisième erreur : Il est allé voir Hyacinthe Kafando sans avertir son chef de poste.

Quatrième erreur : En tant que membre de la sécurité rapprochée et affecté à la garde du domicile de Blaise Compaoré, il ne savait pas si Blaise Compaoré était à la maison ou pas. Après avoir entendu les tirs au conseil de l’Entente, il devait donc rester pour sécuriser les lieux.

Cinquième erreur : L’accusé ne savait pas qui tirait au conseil de l’Entente. Il ne connaissait donc pas les forces qui étaient en place à ce niveau, mais il y est allé quand même.

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Vos commentaires

  • Le 28 octobre 2021 à 15:10, par Bigbale En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

    Héee Dieu ! Donc malgré la fuite et la chute des sanguinaires, les Burkinabe continuent de cultiver le mensonge au vu et au su de leurs enfants ! C’est pathétique, c’est lamentable ! Et chacun veut qu’on le.considere comme un citoyen intègre ! Jusque-là aucun de ces soldats du RSP dont on vantait tant le courage n’a fait preuve de dignité et de courage ! Ça fait pitié !

  • Le 28 octobre 2021 à 15:18, par Dedegueba Sanon En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

    Ce qui est sûr Hyacinthe était très craint, tout comme l’autre feu KAFANDO(Marcel) des "suspects sérieux" de l’autodaffé de Norbert Zongo et ses infortunés compagnons.
    Tout le monde se souvient du célèbre ministre des finances (10%), que Hyacinthe aurait fait ramper au conseil, ministre réputé pourtant proche de Blaise.
    Si tous ceux qui ont survécu à Hyacinthe pouvaient être appelés à la barre ?
    Je me répète, tout ne sera pas dit dans ce procès, car il y a des témoins qui ne seront pas appelés à la barre, parce qu’encore et toujours aux affaires, certains sont soit morts ou en exils politiques ou sanitaires. D’ailleurs je suis prêt à parier que des acteurs du 15 Octobre prient afin que Blaise et Golf ne parlent pas. J’ai hâte, à ce propos, de voir Golf à la barre, d’ailleurs je ne comprends pas pourquoi on interroge toujours les "petits" avant les "grands" ? Les petits ont peur de parler, lorsque les grands n’ont pas encore parlé, parce qu’ils espèrent que ces grands pourraient s’en sortir et leur venir en aide.
    Bref comme c’est pratiquement les mêmes acteurs politicomilitaires qui nous dirigent depuis le 15 Octobre, sans discontinuer, je reste mesuré dans mes espoirs de connaître la vérité.
    C’est déjà une victoire que ceux qui terrorisaient le peuple, soient à leurs tours terrorisés par ce même peuple qu’ils "pouvaient faire et puis il n’y a rien" .

  • Le 28 octobre 2021 à 16:21, par Omar Dao En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

    Je pense qu’on n’a pas besoin d’être futé pour comprendre que ce monsieur raconte des bobards. L’attitude qu’il décrit avoir eu est très improbable, même pour un vigile sans formation. Il va peut être finir par dire que Sankara est toujours en vie !!!

  • Le 28 octobre 2021 à 23:02, par Swartskoff En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

    Parfait ! Ce monstre froid a quel âge ? SVP ? Sexagénaire certainement. Et il veut faire plus respectueux parce que militaire. Un rsp peut-il croiser les bras devant un civil humain fait de chair et d’os ? Y a plus de brave tchè dans l’ancienne HV devenue BF. Aucune dinité de la part de prétendus chefs, jadis bibéssé, en cavale ou caché sous les jupons de madame.

  • Le 28 octobre 2021 à 23:26, par Diallito En réponse à : Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Hyacinthe Kafando le « méchant »

    S’il vous plait comporter vous en homme et cessez de mentir devant vos enfants et le peuple burkinabé. Une faute reconnue est à moitié pardonnée. De même à cause du statut de celui que vous avez tuer, vous devez dire la vérité pour qu’on sache tout. Qu’est-ce que Norbert Zongo vous avait dit : " Si vous dites de tuer une personne, il faut avoir le courage de dire que c’est vous vous avez dit de le tuer. " Même chose si c’est vous qui l’avez tué.

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