Burkina Faso : Un projet pour promouvoir les droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents lancé
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Le Réseau national des associations pour la santé de la reproduction, les droits et le genre (RENASAGE), Le Mouvement français pour le planning familial et l’association MAÏA, ont tenu le jeudi 21 octobre, un atelier de lancement du Programme d’appui aux droits à la santé sexuelle et reproductive et à la lutte contre le VIH-SIDA des jeunes au Burkina Faso, en abrégé PADSj.
De nos jours, les jeunes burkinabè se heurtent à des difficultés majeures en termes de santé sexuelle et de la reproduction. Dans un contexte où il est difficile d’accéder à des informations et à des soins adaptés, un grand nombre d’entre eux doivent faire face à des grossesses non désirées et à risques ou encore aux infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH/sida. Cette situation exige que les stratégies d’intervention en direction de ce groupe numériquement important et très vulnérable soient renforcées.
Face à cette situation, le PADSj a été lancé sur financement de l’Agence française de développement (AFD), la mairie de Paris et l’Organisation internationale pour la francophonie (OIF). Il est prévu pour se dérouler sur une période de trois ans et ciblera trois quartiers pilotes : Gounghin à Ouagadougou, Sarfalao et Kuinima à Bobo Dioulasso.
L’objectif global du PADSj est d’améliorer les droits, la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre le VIH/SIDA, et l’accès aux services des jeunes filles et jeunes garçons de 10 à 24 ans avec une approche spécifique et croisée par genre et âge, en incluant leur environnement scolaire, sanitaire, de quartier. Ce projet propose une approche innovante et durable avec des séances d’éducation à la vie affective et relationnelle adaptées à l’âge et au sexe des élèves de classes allant du primaire au lycée, mais également une sensibilisation des adultes de leur entourage (corps éducatif, parents, leaders traditionnels) et des professionnels de santé pour mieux soutenir et accueillir ces jeunes.
En ciblant les plus jeunes, dès 10 ans, le programme permettra de prévenir les comportements à risques, qui pourraient avoir pour conséquences IST, VIH/Sida et grossesses précoces. En ciblant l’ensemble du bassin de vie de ces jeunes, le programme PADSj permet de lever des tabous auprès d’une diversité d’acteurs, autant de tabous qui sont souvent un frein à la bonne communication sur les questions de santé sexuelle entre adultes et jeunes. À terme, les jeunes seront mieux informés, plus autonomes et plus à même de faire des choix responsables concernant leur sexualité.
Pour atteindre les objectifs, les activités suivantes sont prévues : la formation de formatrices et d’animatrices/animateurs ; la formation de pairs éducateurs de 10 à 24 ans ; la formation du corps éducatif, des parents et leaders, la formation de professionnels de santé dans 8 centres de santé ; l’organisation de séances d’éducation à la vie affective et relationnelle en milieu scolaire et extrascolaire ; et l’organisation d’évènements sur les droits et la santé sexuelle et reproductive, le VIH/Sida et le genre dans les quartiers.
Ce programme est en droite ligne avec la politique nationale de santé, comme l’a rappelé la directrice de la santé et de la famille, représentant le ministre de la santé. Les coordinatrices du programme travailleront en étroite collaboration avec les directions régionales de la santé et de l’éducation.
A l’issue de l’atelier de lancement du programme, les coordinatrices du programme ont été reçues par le ministre de la santé qui les a également assurées de son soutien. Notons également la grande implication des leaders communautaires dans le projet.
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