« Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
Yamba Élysée Ilboudo est toujours à la barre. Accusé de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat et d’assassinat, il n’a pas nié les faits. Son courage a été salué par les avocats de la partie civile. « Vous êtes pratiquement le seul à avoir dit avec détail ce que vous avez fait », a flatté Me Prosper Farama.
Même si les avocats de la partie civile ont salué la cohérence des propos de l’accusé, ils ont fait remarquer que lorsqu’il s’agit de parler du Général Diendéré, l’accusé se retranche à travers une phrase laconique « Comme il y a longtemps là… » en jouant la carte des séquelles de l’accident dont il a été victime en 1989.
Pourtant à l’instruction Yamba Élysée Ilboudo a affirmé avoir aperçu Gilbert Diendéré à l’arrivée du commando au conseil de l’Entente en train de discuter avec ses hommes. Face à cette situation, le président de tribunal, Urbain Méda a tenu un langage de vérité avec l’accusé :
« Évitez de prendre sur vous les charges des autres. La faute avouée est à moitié pardonnée. Le jeu auquel vous êtes en train de jouer n’est pas en train de vous arranger (…) Vous avez dit des choses devant le juge d’instruction. Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien ».
S’adressant toujours à l’accusé, le juge Méda lui a rappelé qu’il est libre de garder le silence. « Mais vous avez 62 ans et êtes père de six enfants. Vous n’êtes plus un enfant. Vous êtes responsable. Devant le juge d’instruction, vous avez dit des choses. Et moi je veux vérifier si c’est vous qui l’avez dit pour analyser et en tirer toutes les conséquences (…) Si vous vous sentez en insécurité, vous nous le dites. Si vous craignez que vos déclarations ne se retournent contre vous, dites-le nous. »
Et l’accusé de répondre que sa seule crainte est de citer une personne alors que celle-ci n’est pas impliquée. A Me Guy Hervé Kam, Yamba Élysée Ilboudo a lâché : « J’ai peur. J’ai des enfants. Je veux vivre comme les autres. »
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 27 octobre 2021 à 12:16, par Lom-Lom En réponse à : « Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
"J’ai peur !" « "J’ai des
enfants", "Je veux vivre comme les autres" ! tout est résumé dans ces bouts de phrases et je tente de comprendre le pauvre concitoyen Elisée Ilboudo. Il y a souvent de quoi regretter d’être un collaborateur de certaines personnes à un instant précis de la vie ! Ils peuvent te salir pour le reste de ta vie et ça semble être le cas de ce Monsieur Ilboudo. Cependant, qu’il sache que ceux qui lui font éventuellement peur ne sont pas de dieux et la preuve, c’est que certains comme Hacynthe KAFANDO, Blaise COMPAORE ont pris la fuite et ne veulent rentrer dans le même pays qu’ils avaient mis sous coupe réglée ! Ainsi va le monde et la vie ! J’espère que cela servira de leçon aux autres exécutants en service dans l’Armée et dans les autres corps de métiers !
2. Le 27 octobre 2021 à 12:56, par Le Vigilent En réponse à : « Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
Je pense que les juges et les avocats de la partie civile feignent d’ignorer que Gilbert Diendere, même en prison, est plus que craint, surtout par les éléments de l’ex- RSP qui connaissent bien l’homme et comment il fonctionne. Ils n’ont qu’a se demander pourquoi Hyacinthe Kafando s’était exilé suite à un conflit avec Diendere et pourquoi il n’est pas présent à ce procès. Le tribunal a manqué de vigilance en décidant de mettre Élysée Ilboudo en liberté après la première journée de sa comparution.
3. Le 27 octobre 2021 à 14:26, par Bigbale En réponse à : « Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
Et c’est justement parce que Mr Ilboudo connaît bien l’homme Gilbert DIENDERE qu’il a tout fait pour passer la nuit en prison malgré sa mise en liberté comme les autres. Il y a de quoi craindre que les plus courageux qui vont oser dire la vérité ne soient plus tard la cible de cette bande de criminels encore en vie au Burkina Faso. Mr Gilbert DIENDERE a beau afficher le sourire comme d’habitude, il n’est pas exclu qu’il soit rongé par le regret des actes posés !
4. Le 27 octobre 2021 à 14:57, par damiscoolbf@yahoo.fr En réponse à : « Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
Vous voulez vivre comme les autres et votre empêchez les autres de vivre comme vous. honte à vous.
Il y eut plusieurs coup d’Etat au Burkina, mais c’est vous seulement qui avez tué le président dans votre coup d’Etat.
5. Le 27 octobre 2021 à 16:04, par LE MEC En réponse à : « Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
En bon ! tu as peur ? notre Président n’avait pas peur ! il est resté digne jusqu’au dernier souffle.
Reste digne aussi jusqu’à ton dernier souffle, mais dis nous simplement la vérité. Père de six enfants, quelle éducation as tu donnée ?
Ils sont aussi à surveiller dès maintenant alors car on dit, tel père tel fils.
Une question : tu as plus peur de l’homme Gilbert DIENDERE que de DIEU ?
de toute façon, tu iras répondre au près de lui.
6. Le 27 octobre 2021 à 17:53, par Jean Paul En réponse à : « Dès lors qu’on parle du Général Gilbert Diendéré, vous ne vous souvenez plus de rien », lance le juge Urbain Méda à un accusé
Il faut que Gilbert Diendere parle pour l’éclatement de la vérité. Au moins on pourra le pardonner pour le coup d’état foireux. Mais avant, il faut qu’il dise la vérité dans l’affaire Thomas Sankara.