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FESPACO 2021 : « Baamum Nafi », quand l’extrémisme violent divise deux frères

Publié le lundi 18 octobre 2021 à 23h15min

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FESPACO 2021 : « Baamum Nafi », quand l’extrémisme violent divise deux frères

Le film « Baamum Nafi » du Sénégalais Mamadou Dia est projeté ce lundi 18 octobre 2021, dans la salle de petit Méliès de l’Institut français, pour la compétition de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

C’est un long métrage de 107 minutes qui traite de l’extrémisme violent, du terrorisme, d’argent et de la vulnérabilité de la population. « Baamum Nafi », signifie « père de Nafi » en poular (langue peulh du Sénégal).

Même au sein de la communauté chrétienne, l’imam Tierno est apprécié

L’imam Tierno (père de Nafi) et Ousmane sont deux frères germains mais l’islamisme radical va les diviser. Tierno est aimé par sa communauté de Yonti. Il est modéré et tolérant. Son frère Ousmane, se revendiquant d’être El hadj Ousmane, prête allégeance à des terroristes et veut apporter un autre islam au sein de la communauté.

Nafi et Tokara s’aiment et sont prêts à se marier

Pour mener à bien sa « vision », Ousmane est candidat à la mairie de Yonti. Une fois maire, il lui sera facile d’imposer l’islam de ses amis (terroristes). Avec l’argent, beaucoup de personnes ont fini par se ranger derrière lui. Son fils unique, Tokara, a forniqué, alors qu’il devrait se marier dans peu de jours. Le gourou demande à Ousmane d’abattre publiquement son fils afin qu’on soit rassuré de sa « bonne foi » pour le groupe. Dilemme. Ousmane et son fils mourront la même nuit. Yonti retrouvera son ancienne vie.

El hadj Ousmane n’avait que l’argent pour convaincre la population

Tokara est le promis de Nafi, sa cousine germaine. Nafi est la fille de l’imam Tierno. Elle aimait son fiancé et cousin Tokara mais n’était pas prête à abandonner ses études. Dans le film, après le décès de Tokara, elle part à Dakar pour fréquenter l’université.

« Visuellement, j’ai trouvé le film très beau »

Le Sénégal est le pays d’honneur de la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. « L’objectif de ce film est de passer un message sur le terrorisme, c’est-à-dire nos réalités socioculturelles », a indiqué Alioune Mané, membre de la délégation sénégalaise.
Pour Alexandre qui est venu de la Russie pour ce FESPACO, « Baamum Nafi » est un film compétitif, vu sa thématique. Il formule également le vœu de voir ce film projeté dans son pays.

« Baamum Nafi » est en compétition officielle

« Visuellement, j’ai trouvé le film très beau. Il y avait des personnages assez fins et subtiles. J’ai beaucoup aimé le travail sur la façon dont on peut rapidement influencer une petite ville », confie la cinéphile Isabelle Brouillet.
« Baamum Nafi » a été réalisé par Mamadou Dia dans la région du Fouta. A en croire Alioune Mané, les acteurs de ce film sont à leur première expérience dans le cinéma. Il est en compétition pour le prix officiel.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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