LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Fespaco 2021 : « Les trois lascars », le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga soumis au jury

Publié le mardi 19 octobre 2021 à 22h15min

PARTAGER :                          
Fespaco 2021 : « Les trois lascars »,  le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga soumis au jury

« Les trois lascars », du réalisateur burkinabè Boubacar Diallo est le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga. Il a été projeté ce lundi 18 octobre 2021. C’est un film satire de 90 minutes qui traite des questions d’infidélité dans les couples. Le réalisateur espère que son film retiendra l’attention des juges.

« Les trois lascars », est un film qui met en lumière trois personnages. Il s’agit de Willy, Idriss et Momo. Chacun a une femme. Seulement, sous la pression de leurs maîtresses respectives, ces trois amis organisent une virée extraconjugale hors de Ouagadougou. Ils simulent une mission pour Abidjan. C’était l’alibi parfait. Malheureusement, l’avion qu’ils étaient censés avoir pris s’est écrasé. Ils sont donc considérés comme morts. Pourtant, ils ne le sont pas. Le grand dilemme, c’est de revenir à la vie.

Boubacar Diallo, réalisateur du film

Pour le réalisateur Boubacar Diallo, son œuvre est une satire, un portrait de notre société. Selon lui, il repeint nos us avec l’humour. « Il s’agit de chercher des petits liens traditionnels pour montrer comment on dénoue les crises et montrer qui nous sommes surtout dans ces moments préoccupants de crise de covid-19 et de sécurité », explique-t-il. Il indique que l’on a besoin d’une bouffée d’oxygène.

Deux des trois lascars

Pour la réalisation du film, 6 semaines ont été nécessaires. Mais avant, l’équipe de travail a pris 4 semaines pour la préparation. Dans le film, on retrouve des comédiens ivoiriens et burkinabè. Pour l’Etalon d’Or de Yennenga, Boubacar Diallo y croit. « Comme toute compétition, on vient avec l’espoir de gagner. Il appartient au jury de donner son appréciation », révèle-il. Après le Fespaco, le lancement officiel du film au Burkina Faso interviendra le 5 novembre 2021. Après, il sera diffusé un peu partout dans le monde.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 octobre 2021 à 17:59, par Avant avant En réponse à : Fespaco 2021 : « Les trois lascars », le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga soumis au jury

    Avant avant quand j’étais étudiant , le cinema burkinabé abordait des thématiques d’enracinement culturel , de bravoure , de solidarité , de lutte contre l’ignorance, les coutumes rétrogrades.
    Au niveau africain j’ai été marqué par Camp de Thiaroye de Sembène , Saharaouina de Med Hondo , Nyanmaton ou Finyé de Cheick Oumar Cissoko . Il ya eu aussi toujours du Mali Yeleen de Souleymane Cissé si je me trompe pas
    Au burkina , il ya eu beaucoup d’œuvres de haute qualités :
    Wend Kuni de Gaston Kaboré magnifiait l’amitié et son film Buud Yaam était un merveilleux conte qui se déroulait spatialement dans plusieurs contrées du pays et nous ancrait dans nos terroirs respectifs. Feu Idrissa Ouédraogo El maestro après Kini et Adam sur l’amitié avait avec Tilaii mis en relief le sens de l’honneur dans nos sociétés traditionnelles. J’oublie de grands noms du cinema burkinabé comme Sanou Kolo , St Pierre Yameogo etc..
    Puis vint les années 2000 avec des films à petit budget (c’est pas ça le problème) mais avec des thématiques éloignées du cinéma d’acculturation , d’éveil des consciences avec des sujets du genre "Kiim Kin Tinga " ie "un fantôme dans la ville".Je n’ai rien contre Monsieur Diallo , le résumé du film indique même que c’est "normal d’ avoir des maitresses". Je ne m’y connais pas bien , mais si c’est ça la nouvelle thématique alors du cinéma burkinabé je préfère regarder nollywood.

  • Le 19 octobre 2021 à 07:32, par DIALLO Mamoudou En réponse à : Fespaco 2021 : « Les trois lascars », le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga soumis au jury

    Avant-Avant, quand j’ai commencé à lire ton commentaire, je me retrouvais vraiment dans ce que tu disais, mais la fin m’a laissé sur ma fin. Il faut que tu saches (je sais que tu le sais déjà) que le cinéma est le reflet de notre temps et une fenêtre ouverte sur l’avenir. Je suis outré que notre cinéma aborde des sujets aussi légers, mais hélas. il y a une nouvelle tendance qui rythme notre vie : ce sont ces petits sujets. l’infidélité, l’argent facile, la fornication, la trahison...
    Regarde autour de toi, la société elle même semble promouvoir de façon tacite l’infidélité et le gain facile. dans ces conditions, je ne trouve pas que ce soit mauvais que notre cinéma en parle. toutefois, la conclusion doit faire clairement ressortir que c’est une déchéance de nos valeurs intrinsèques qui ne laissent aucune place à ces déviations.

  • Le 19 octobre 2021 à 16:41, par Guefou En réponse à : Fespaco 2021 : « Les trois lascars », le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga soumis au jury

    Franchement j’ai adoré le commentaire de Avant Avant. C’est un connaisseur du cinéma burkinabé d’avant avant. Cinéma effectivement de très bon thématique. Toutefois ça devient de plus en plus compliqué de remplir des salles pour voir une exciseuse qui décide de jeter son couteau. C’est aussi difficile de remplir une salle avec un brave en danfani qui galoppe un cheval pendant 90mn. La question est là. Peut on continuer de faire du cinéma qui fait salle vide sans un soutien de l’Etat pour coller à notre culture ? Que faire si notre culture n’intéresse plus les cinéphiles ? C’est justement pour ça que Bollywood et son petit frère Nollywood sont nés ! J’entendais Babwanga ce célèbre comédien parler d’un projet Laadowood. Mais faudrait-il pour autant tourner dos à notre culture ? Je crois que c’est en cela on attend nos réalisateurs. Comment parler de notre culture tout en essayant de faire salle comble. Je ne parle pas de faire salle comble l’espace d’un festival. Je crois que Boubacar Diallo est l’un des précurseurs de ce nouvel élan de notre 3ème art.

  • Le 20 octobre 2021 à 09:30, par Avant avant En réponse à : Fespaco 2021 : « Les trois lascars », le seul long métrage burkinabè en compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga soumis au jury

    J’admire les réactions des internautes
    @GUEFOU je ne suis pas un connaisseur du cinéma africain , mais simplement un amoureux du cinéma africain
    J’ai moi même eu la chance de poser cette problématique à feu Sembene Ousmane lors d’un colloque en 1992 à la salle du PNUD. A l’époque la telenova brésilienne dona beija faisait fureur au Burkina et dans toute l’afrique de l’ouest. Cette télé nova était basée sur une histoire d’amour impossible à la brésilienne. J’ai estimé que les histoires d’amour son universelles et j’invitais les cinéastes burkinabés à quitter les scénarios classiques des masques volés , du Fama sanguinaire , de la sorcellerie , de l’affrontement entre le monde rural et la ville etc...
    J’avis cette vision , mais je constate que c’est l’autre extrême aujourd’hui avec des thèmes sans épaisseur psychologique et ne véhiculant pas de valeurs positives.
    Sinon la trame de fonds du film n’est pas nouvelle , lors du crash d’air algerie , une histoire (vraie ou fausse) identique circulait à Ouaga. C’est peut être une adaptation de cette histoire.
    @kabore
    De prime abord je voulais vous répondre à la hauteur de la violence de vos propos , mais je me suis ravisé . Je vous souhaite simplement de rester dans votre bonne et paisible nuit !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dédougou : Le festival des masques signe son retour
Burkina / Musique : Patrick Kabré chante Francis Cabrel