Procès assassinat de Thomas Sankara et 12 autres : Quatorze accusés dont deux en fuite et un en détention
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Parmi les quatorze accusés dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et douze de ses compagnons, un seul est encore en détention. Il s’agit du général Gilbert Diendéré qui purge déjà une peine de 20 ans dans le cadre du putsch de septembre 2015. Nous vous proposons la liste des accusés établie par la chambre de première instance du tribunal militaire de Ouagadougou et les chefs d’accusation.
Blaise Compaoré : Chef de corps du Centre national d’entrainement commando (CNEC) au moment des faits, il est accusé d’attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat et recel de cadavre.
Gilbert Diendéré : En plus des faits reprochés à Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré alors chef adjoint du CNEC est poursuivi de subornation de témoins. Cette infraction consiste à inciter un témoin par promesses, menaces, pressions ou toute autre manœuvre, à ne pas déposer ou à produire une déclaration mensongère en justice.
Hyacinthe Tousma Kafando : Tout comme Blaise Compaoré, il est en fuite. Considéré comme étant le chef du commando qui a froidement abattu Thomas Sankara et ses compagnons au conseil de l’Entente, il était en poste au CNEC. Adjudant au moment des faits, il est accusé d’attentat à la sureté de l’Etat et d’assassinat.
Bossobè Traoré : Cet ancien sergent en service au CNEC est accusé de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat et de complicité d’assassinat. Lui, aussi, comme le soldat de 1re classe Nabonsseouindé Ouédraogo, a bénéficié aussi d’une liberté provisoire depuis le 23 janvier 2018 après avoir été placé sous mandat de dépôt le 20 juillet 2015.
Ninda Tondé dit Pascal alias Manga Naaba : Soldat de 1re classe à la retraite, il est tout comme Gilbert Diendéré, accusé de subornation de témoin.
Trois militaires sont accusés de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat et d’assassinat. Il s’agit des soldats de 1re classe Nabonsseouindé Ouédraogo et Yamba Elysée Ilboudo et du caporal Idrissa Sawadogo. Ils étaient tous en service au CNEC au moment de la tragédie. Notons que le soldat de 1re classe Nabonsseouindé Ouédraogo a bénéficié d’une liberté provisoire en mai 2019 et a été mis sous mandat de dépôt le 22 juin 2020.
Quatre personnes sont accusées de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat. Il s’agit du colonel à la retraite, Tibo Ouédraogo, commandant de l’Escadron motocycliste commando (EMC) à Pô, de l’adjudant-chef Albert Pascal Sibidi Bélemlilga, l’adjudant-chef major Diakalia Démé, tous les deux en service à l’EMC. Le quatrième accusé de complicité d’attentat à la sureté de l’Etat n’est autre que le colonel-major, Mori Aldiouma Jean Pierre Palm.
Deux colonels-majors aujourd’hui à la retraite sont accusés de faux en écriture publique. Il s’agit de Hamado Kafando et de Alidou Jean Christophe Diébré. Au moment des faits, le premier était médecin-chef de l’infirmerie de la présidence du Faso et le second directeur central du service de santé des forces armées populaires.
Rassemblés par HFB
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