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Journée du cinéma africain 2021 : La ministre en charge de la culture invite les acteurs à plus de résilience et d’abnégation

Publié le lundi 11 octobre 2021 à 18h00min

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Journée du cinéma africain 2021 : La ministre en charge de la culture invite les acteurs à plus de résilience et d’abnégation

A l’occasion de la commémoration de la journée du cinéma africain qui se tient le 12 octobre, la ministre en charge de la culture, Dr. Élise Thiombano, a dans son message rendu hommage à tous les pionniers du secteur. Un message dans lequel, elle a également invité les acteurs à plus de résilience, d’abnégation et à porter le secteur sur les grandes scènes mondiales. Les détails dans la déclaration ci-dessous.

Aujourd’hui 12 octobre 2021, la journée de célébration du cinéma africain, m’offre l’occasion de rendre hommage aux pionniers, et de regarder de plus près, d’une part, les acquis qu’il convient de consolider et d’autre part, les difficultés qui se présentent à nous.

C’est également le lieu de saluer tous les acteurs de la chaine de production du 7e Art qui portent admirablement le flambeau, avec un esprit de résilience et d’innovations, dictés par les exigences des nouvelles technologies de l’information et de la communication et la double crise sécuritaire et sanitaire.
Je n’oublie pas l’ensemble des agents de mon département qui, portés par un esprit de sacrifice, œuvrent au quotidien, pour le renforcement de la chaîne de valeur et le rayonnement du cinéma. Le cinéma est un vecteur de développement économique, social et culturel qui concourt à l’affirmation de la personnalité africaine.

Des fils d’Afrique, à une période de l’histoire, ont compris l’importance du 7e art et ont œuvré à son essor. Dans un élan panafricain, en 1969, des pionniers comme Ousmane SEMBENE, Mahaman Johnson TRAORE, Tahar CHERIA, Paulin Soumanou VIERA, Alimata SALAMBERE, Odette SANOGO, Louis THIOMBIANO, André JEAN organisaient les premières « Journées du Cinéma Panafricain ». Cette première rencontre sera considérée comme la 1ère édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Ces cinéastes de nationalité différente, réunis au sein de l’Union Panafricaine des Cinéastes (UPC), ont ensemble retenu Ouagadougou comme point de convergence pour la tenue des « Journées du Cinéma Panafricain », au regard de sa position géographique et de la volonté politique particulièrement favorable de la Haute- Volta.
Ce festival, cinquante ans après, grâce à l’engagement des cinéastes d’Afrique et de la diaspora, demeure un rendez-vous incontournable du cinéma africain.

Nous avons l’ultime devoir aujourd’hui, d’entretenir l’héritage et de le bonifier. Le changement est indispensable pour toute organisation qui s’inscrit dans le développement. Cependant, ce changement ne doit pas altérer l’esprit et l’essence. Les valeurs cardinales du FESPACO devraient demeurer et s’enraciner.

A la veille de la 27e édition qui se présente comme l’édition de défi, au regard du contexte sécuritaire et sanitaire, j’invite les organisations faîtières burkinabè et panafricaines à un engagement ferme, sans relâche comme elles l’ont toujours fait.
L’industrie du cinéma africain fait face aujourd’hui à plusieurs défis conjoncturels, tels que l’amincissement des guichets de financement et la fermeture des salles de cinéma sur le continent. Cette situation impacte considérablement tous les maillons de la chaine des valeurs.

Pour juguler la crise, des actions d’ordre régional et sous régional à travers l’UEMOA, la CEDEAO et l’Union Africaine sont nécessaires. Celles-ci devraient accompagner la volonté politique individuelle des Etats.

L’État burkinabè a toujours considéré le cinéma comme une priorité nationale et il continue à le matérialiser dans les actions. Mon département, à travers la Direction Générale du Cinéma et de l’Audiovisuel (DGCA), le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) et l’Institut Supérieur de l’Image et du Son Studio-Ecole (ISIS-SE), est engagé aujourd’hui dans une dynamique nouvelle de relance des activités cinématographiques et audiovisuelles. Ces objectifs ne peuvent être atteints, sans l’accompagnement des professionnels.

Avec leur concours, le cinéma africain, notamment burkinabè, devra se développer, avec une production cinématographique abondante, de belle facture, qui assure de meilleurs jours à l’ensemble des acteurs de la chaîne, notamment les artistes comédiens.

J’invite ces derniers à faire davantage montre de résilience, d’abnégation et de créativité pour porter le cinéma africain, à la hauteur de nos espérances, sur les plus grandes scènes mondiales.

Bonne célébration à toutes et tous !
Vive le cinéma burkinabè !
Vive le cinéma africain !

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