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Salif Dolbzanga, président national des ABC : Les ABC en ordre de bataille

Publié le vendredi 11 novembre 2005 à 08h52min

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L’Association les « Amis de Blaise COMPAORE (ABC) » a vu le jour avec l’entrée du Burkina Faso dans le processus démocratique, c’est-à-dire en 1991. Dès sa naissance, elle avait un objectif clair et précis : soutenir partout et en tout temps Blaise COMPAORE. S’il y a sigle qui soit bien connu au pays des Hommes intègres c’est bien celui des ABC et il est tout un programme.

Il est l’expression de la profondeur des rapports existants entre Blaise COMPAORE et les membres. Entre Blaise COMPAORE et les ABC, c’est une question d’Amour diront certains, ce qui justifie d’ailleurs que ces derniers aient « exigé » la candidature de celui qu’ils appellent affectueusement le « Blaiso » à la présidentielle du 13 novembre prochain. A quelques jours de la fin de la campagne présidentielle, nous avons rencontré le président national des ABC, M. Salif DolbZanga pour faire un tour d’horizon sur les activités de l’association et les perspectives pour le 13 novembre.

Rappelez-nous un peu le contexte de la création de votre association et ses objectifs

Salif DolbZanga (S.D) : L’association les ABC a vu le jour en 1991. Une année pleine de sens. En effet, c’est en 1991 que le Burkina, grâce à l’engagement de Blaise COMPAORE a opté pour la démocratie. De ce fait, nous avons estimé à l’époque que pour que Blaise COMPAORE puisse réunir sa mission, il fallait que la jeunesse et le peuple l’accompagnent, et lui aussi soit convaincu que sans le peuple, point de succès. Cette conviction reposait d’abord sur son programme septennal : « le large rassemblement pour la démocratie et pour le développement ».

C’est dans ce contexte nouveau de démocratie que nous avons décidé de mettre en place les ABC pour soutenir Blaise COMPAORE. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons eu raison.

Pour me résumer, je dirais que l’Association les ABC est une structure citoyenne de mobilisation et de rassemblement du peuple pour soutenir l’action du président, Blaise COMPAORE. C’est une association de masse dont les adhérents et sympathisants sont constitués d’une part, des militants de l’ensemble des organisations politiques soutenant le président Blaise COMPAORE et d’autre part de notabilités sociales, coutumières et religieuses, d’opérateurs économiques de mouvements associatifs de la société civile.

Il faut préciser que les ABC se situent en dehors des partis politiques même si l’association travaille avec les militants des partis qui partagent ses objectifs. Nous nous démarquerons et de manière systématique de tout calcul politique qui pourrait se dresser ouvertement et implicitement contre notre ami Blaise COMPAORE au cours de sa gestion du pouvoir. C’est ce que je peux dire sur les ABC et ses objectifs.

Concrètement depuis 1991 quelles sont les activités menées pour soutenir votre ami, Blaise COMPAORE ?

S.D : Si je dois partir de 1991, je vais remplir votre journal, alors qu’en ce moment, les pages des journaux sont très précieuses. Mais pour me résumer, je dirais que nous avons mené de nombreuses activités : les camps de reboisement à travers tout le pays, l’organisation des cours du soir pour nos membres, la sensibilisation sur la question épineuse du VIH/SIDA, des sortis touristiques ; bien évidemment, nous avons participé à la campagne et à l’élection présidentielle de 1991 puis de 1998.. Nous avons également participé à des sommets Burkina et effectué des sorties à l’extérieur avec le chef de l’Etat, échangé avec d’autres jeunes de certains pays...
Depuis 1991, nous sommes présents partout où Blaise COMPAORE a besoin de soutien.

Pour certains, on ne voit les ABC que l’orsqu’il y a des élections. Alors, que faites-vous entre deux élections ?

S D : Entre deux élections, c’est le travail sur le terrain dans la discrétion..
Nous agissons et nous réagissons quand il le faut. Ce n’est pas tout qui doit être médiatisé. Nous travaillons le plus souvent « en bas » comme on dit. Savez-vous que tous ceux qui ont fréquenté les cours du soir organisés par les ABC passent en classe supérieure ou sont admis aux différents examens (CEP - BEPC - BAC) ? Entre deux élections, nous continuons notre travail de mobilisation, de sensibilisation et de formation avec pour seul objectif, le soutien de Blaise COMPAORE.

Vous avez marché à travers le pays pour demander, voire exiger la candidature de Blaise COMPAORE. Aujourd’hui vous avez eu gain de cause. Quel souvenir gardez-vous de ces marches à travers tout le pays ?

S D : C’était merveilleux ! Fabuleux ! Historique ! Ces manifestations étaient vraiment l’expression populaire. Votre question demande des précisions par rapport à ce que nous avons pu entendre après ces marches. Savez-vous par exemple que toutes les marches qui ont été organisées, étaient des initiatives des populations ? Les ABC ont simplement contribué, nous étions comme des parrains. Partout ce sont les populations qui ont jugé bon de demander Blaise COMPAORE de se présenter.

Ces populations le connaissent, elles ont vu ce qu’il a déjà fait et savent ce qu’il va faire s’il est élu le 13 novembre. C’est pourquoi comme un seul homme les gens ont marché et Dieu merci, il a accepté. Les ABC si on veut bien voir n’ont pas organisé de marches, nous y avons plutôt contribué au regard de leur noble objectif. C’était des marches sincères et nous nous sommes mis dans cette mouvance historique.

C’est la campagne électorale, comment les ABC sont-ils organisés sur le terrain ?

S D : Nous avons d’abord un bureau national, des bureaux provinciaux, des bureaux départementaux, villageois... Pour la campagne nous avons des coordonnateurs régionaux. En fait nous sommes présents partout. C’est d’ailleurs ce qui facilite notre travail quand nous sonnons le rassemblement. Nous avons aussi des conseillers, des membres d’honneur... Avec la campagne, nous avons des coordonnateurs dans les 13 régions. Dans chaque province, nous avons aussi mis en place des directions de campagne et nous travaillons en synergie.

Au niveau des coordinations, on remarque que ce sont les gros bonnets, des opérateurs économiques... pourquoi ce choix ?

S D : Posez la question à ces gros bonnets dont vous parlez. Moi je ne peux pas répondre à leur place. Mais ce que je peux dire, c’est que gros bonnets ou pas, opérateurs économiques ou pas, ce sont des Burkinabè intéressés par ce que font les ABC, intéressés par l’action de Blaise COMPAORE et qui ont décidé de nous soutenir. Et les ABC ne peuvent qu’applaudir ce soutien sans faille et sans calcul. S’ils pensent que c’est à travers les ABC qu’ils peuvent soutenir le « Blaiso » nous, on ne peut que s’en réjouir et souhaiter qu’ils nous accompagnent partout.

Selon certaines informations, sans les ABC, le meeting de Bobo-Dioulasso n’aurait pas connu le succès enregistré. Est-ce votre avis ?

S D : Je ne sais pas quelle est la source de vos informations ... Mais ce que je sais, c’est que les ABC ont activement participé au succès du meeting de Bobo-Dioulasso. Nous avons joué notre partition. En tous cas, un meeting, c’est avant tout une organisation et les ABC ont fait ce qu’ils devaient faire. Si le meeting de Bobo-Dioulasso a été un succès, c’est l’honneur de tous. Ce qui est sûr les ABC ont activement participé à ce meeting aux côtés du CDP, de l’AMP, de l’ADF/RDA.....

Les ABC ont récemment fait des propositions à la CENI pour les opérations de vote le 13 novembre et sur le fichier électoral. Avez-vous l’impression que la CENI ne fait pas son travail ?

S D : Non, nous n’avons pas cette impression. Comme vous l’avez dit, ce sont des propositions. Et le président de la CENI répète tous les jours que son institution est ouverte à toutes les propositions pouvant améliorer le travail. C’est pourquoi comme bien d’autres personnes, les ABC ont fait les propositions dont vous parlez. Sinon tout le monde sait que la CENI fait du bon travail.

Les ABC comptent organiser le 10 novembre un grand meeting à Ouagadougou à leur siège. Quel sens donnez-vous à ce meeting qui se tient un jour avant celui du CDP prévu le 11 au stade de 4-août ?

S D : Ce meeting entre dans le cadre de nos activités. Vous savez que nous sommes aussi organisés pour la campagne. Et le meeting du 10 novembre sera le couronnement de tout ce que nous avons fait pendant cette campagne. Après notre meeting, nous irons le 11 novembre au stade de 4-août pour le dernier meeting de notre candidat. Les ABC ont organisé des meetings un peu partout et celui du 10, c’est pour finir la campagne en beauté. Et le 11 novembre, nous allons au stade du 4-août pour le bouquet final.

Quels sont vos rapports avec les autres structures de soutien à Blaise COMPAORE ?

S D : Nous avons de très bons rapports. Ça va très bien. La preuve, nous avons mis à la disposition de ces associations des bureaux au niveau de notre siège de campagne. Il n’y a vraiment pas de problèmes surtout qu’on a le même objectif : soutenir Blaise COMPAORE.

Il semblerait qu’il y a des « bisbilles » entre vous et le CDP. Est-vrai ?

S D : Bon je ne sais pas... Avec les responsables du CDP, on s’entend très bien mais... bon, c’est pas facile.

C’est pas facile, qu’est-ce que vous voulez dire ?

S D : Bon, vous savez que ce sont des relations humaines et ces relations ne sont pas souvent faciles. Mais les relations humaines sont ainsi faites.
Dans l’ensemble, ça va.

Il y a un gadget gonflable qui était devant votre siège et qui a disparu. On a ouie dire que le maire a exigé que vous l’enleviez parce qu’il dérange la circulation. Est-ce vrai ?

S D : Vous les journalistes vous voulez toujours tout savoir. Bon, ce que je peux dire, c’est que le gadget en question était très grand et gonflable. Nous l’avons, pour les besoins de la cause, placé de telle sorte qu’il traversait le goudron. Gonflé, il n’y pas de problème, les gens pouvaient circuler. Mais lorsqu’il y a coupure de courant, le gadget descendait et gênait la circulation. Le maire nous a conseillé de l’enlever pour le mettre face, collé à notre siège. C’est ce que nous avons fait sans problème.

Qu’allez-vous faire après le 13 novembre ?

S D : D’abord, les ABC sont convaincus que Blaise COMPAORE sera élu le 13 novembre. Fort de cette conviction, nous avons un programme d’activités pour l’accompagner dans sa nouvelle mission basée sur : « le progrès continu pour une société d’espérance ». C’est pour vous dire que le combat continu après le 13 novembre.

L’Opinion

P.-S.

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