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Coopération Europe-Burkina : Lancement de deux projets pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso

Publié le jeudi 7 octobre 2021 à 19h27min

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Coopération Europe-Burkina : Lancement de deux projets pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso

L’Agence belge de développement (ENABEL) de concert avec l’ONG suisse CONGINTA ont lancé respectivement, le Projet d’appui au renforcement de la justice pour lutter contre l’impunité (PARJI) et le Projet d’appui au renforcement de la justice militaire et de la justice de proximité pour lutter contre l’impunité (AJUMPJU). C’était lors d’une cérémonie organisée ce jeudi 7 octobre 2021 à Ouagadougou.

Bien qu’il y ait des avancées notables en matière de système judicaire au Burkina Faso, la chaîne pénale fait encore face à un certain nombre de blocages, qui sont entre autres, la lenteur dans le traitement des dossiers, les lenteurs pour traduire les accusés en justice, une surpopulation carcérale et bien d’autres. Ces blocages sont causés en partie par la dégradation sécuritaire et l’augmentation de la criminalité. Afin de répondre à ces difficultés, l’Union européenne a lancé un programme dénommé « Programme justice » au Burkina Faso.

Ce programme, financé à hauteur de 6,5 milliards de francs CFA par l’UE, sera exécuté à travers deux projets que sont le Projet d’appui au renforcement de la justice pour lutter contre l’impunité (PARJI) et le Projet d’appui au renforcement de la justice militaire et de la justice de proximité pour lutter contre l’impunité (AJUMPJU).

Le PARJI sera mis en œuvre par l’Agence belge de développement (ENABEL) et le projet AJUMJU sera exécuté par l’ONG suisse CONGINTA. Ils permettront de garantir à tous un accès égal à la justice pour lutter contre le sentiment d’impunité.

« L’UE a mis en œuvre ce programme afin de permettre au Burkina Faso d’instaurer un climat de confiance entre les populations et les autorités judicaires », dixit Wolfram Vetter, ambassadeur de la délégation de l’UE

L’ambassadeur de la délégation de l’UE au Burkina Faso, Wolfram Vetter, justifie ce financement par « la volonté de l’UE de s’inscrire dans le soutien à la lutte contre le nouvelles formes de criminalité et de soutenir les initiatives locales en matière de justice qui peuvent venir soulager et améliorer le système dans son ensemble ».

Une intervention bilatérale

Les interventions du projet se situent principalement à deux niveaux. Le premier concerne le fonctionnement de la chaîne pénale de notre système judicaire et doit permettre de renforcer la lutte contre toutes les formes de criminalité.
Le second domaine met l’accent sur l’accès des populations démunies et vulnérables au service public de la justice en vue de renforcer la crédibilité de notre système judiciaire.

L’élaboration de ces deux projets résultent d’une participation collective à en croire la ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux, Victoria Kibora / Ouédraogo. « Nous avons beaucoup travaillé avec l’UE, à travers ENABEL et CONGINTA, nous avons identifié les préoccupations et nous avons ensemble déterminé les point d’intervention. Donc, nous pouvons dire que les projets ont été élaborés de façon participative et cela répond réellement à nos objectifs ».

« Les interventions de ces projets permettront de renforcer le système d’assistance judicaire pour lutter contre le sentiment d’impunité », convainc la ministre en charge de la Justice

La ministre a également exprimé sa gratitude envers l’Union européenne qui accompagne le Burkina Faso en matière d’amélioration du système judicaire depuis une quinzaine d’années. « Nous ne pouvons que saluer l’accompagnement de l’Union européenne et nous sommes sûrs que ces deux projets apporteront un plus dans les activités qui sont déjà menées par le ministère ».

Les présents projets ont pour objectif commun de contribuer à l’amélioration du fonctionnement de la justice pour lutter contre le sentiment d’impunité au Burkina Faso. Ils seront mis en œuvre sur une durée de trois ans, soit de 2021 à 2024, et permettront l’obtention de résultats qui amélioreront la confiance des citoyens en la justice de leur pays. La zone d’intervention retenue est celle du ressort de la Cour d’appel de Ouagadougou.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2021 à 21:51, par Substance Grise En réponse à : Coopération Europe-Burkina : Lancement de deux projets pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso

    Quelle honte pour nous
    Lutter contre l’impunité est une question de volonté politique à l’interne
    Il y’a quoi dans 6 milliards de francs CFA pour que l’UE vienne nous les donner et nous apprendre la nécessité de mettre fin à l’impunité sans laquelle aucun développement n’est possible
    Les burkinabé sont prêts à cotiser plus de 100 milliards de cfa si ça réellement contribuer à arrêter l’injustice sociale,la criminalité financière ;économique,la corruption ; en un mot : la mal gouvernance
    C’est pour ça il y’a une grande crise de confiance entre les gouvernants et les gouvernés
    A nous de faire le choix si on veut permettre à nos enfants et les générations futures de vivre (ce qui est le sens de la vie)

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