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Gestion du fonds minier de développement local : Les acteurs locaux consultés à travers un atelier

Publié le jeudi 7 octobre 2021 à 16h55min

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Gestion du fonds minier de développement local : Les acteurs locaux consultés à travers un atelier

Le projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) a organisé le mercredi 6 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’échanges et de partage d’expériences entre les communes sur la gestion du Fonds minier de développement local (FMDL) et la prise en compte des besoins des jeunes et des femmes. L’objectif de cet atelier est de partager les expériences sur l’utilisation du FMDL et le développement économique local.

Au Burkina Faso, l’un des défis majeurs pour la mise en œuvre efficiente des plans communaux de développement est la faiblesse des ressources financières, handicapant du coup le déploiement des actions de développement local.
Le FMDL, qui existe depuis 2019, a connu un accroissement en 2020 avec d’importants montants financiers mis à la disposition des communes.

Cependant, force est de constater que l’utilisation du FMDL par certains acteurs rencontre des difficultés, s’agissant notamment de l’appropriation des mécanismes et des conditions d’utilisation du fonds, de l’interprétation non harmonisée des textes sur l’utilisation et l’affectation du fonds.

Un stand d’exposition de riz étuvé

Il y a également l’incompréhension des gouvernants locaux, services financiers déconcentrés et les communautés sur les différents axes d’utilisation du fonds.
C’est conscient de ces difficultés que le projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) a entrepris d’organiser cet atelier d’échanges sur la gestion du FMDL.

Le projet AGCEDE est une initiative de l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et du Centre d’études et de coopération internationale (CECI). Il a pour objectif de permettre aux populations locales, en particulier aux femmes et aux jeunes, de maximiser les avantages socio-économiques des investissements du secteur extractif.

Issaka Yaméogo, président de l’Association des maires des communes minières du Burkina Faso

Issaka Yaméogo, président de l’Association des maires des communes minières du Burkina Faso, a d’abord tenu à remercier l’ONG pour l’initiative, car cet atelier pourrait être une opportunité pour eux, en tant que collectivités, d’échanger leurs expériences sur l’usage des fonds miniers. Se basant sur l’expérience de sa commune, il estime que le fonds minier est un moyen efficace qui contribue au développement réel des communes car sans ce fonds, le budget local ne pourrait pas réaliser certaines activités.

Les participants

Siaka Ouattara, maire de la commune de Toussiana, membre de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) a également remercié le gouvernement pour son aide envers les communes avec le fonds minier qui a beaucoup été réclamé par les maires. Il a également félicité les sociétés minières d’avoir accepté cette politique car leurs communes ont des besoins sociaux, éducatifs, de développement…

Siaka Ouattara, maire de la commune de Toussiana, membre de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF)

La tenue de cet atelier est une bonne chose car si ces fonds arrivent dans les localités, ça leur permettra de booster le développement. Il a formulé comme attente que les fonds soient revus pour toucher d’autres collectivités, même si elles n’abritent pas de mines, afin que le développement touche tous les Burkinabè.

Cet atelier ne concerne pas que les communes d’interventions du projet. Selon Fatimata Lankouandé, directrice pays de l’Entraide universitaire mondiale du Canada, ont été conviées les communes abritant des mines et d’autres communes du Burkina qui ont des expériences en la matière pour qu’ils partagent leurs expériences d’utilisation de fonds miniers en faveur du développement-économique local. C’est également pour que les différentes collectivités et particulièrement les communes prennent surtout en compte les besoins des femmes et jeunes à travers l’utilisation du fonds minier de développement local.

Fatimata Lankouandé, directrice pays de l’Entraide universitaire mondiale du Canada

Le représentant du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Sayouba Sawadogo, souligne que, sur le terrain, après l’institution des fonds au profit des collectivités avec l’adoption de textes, il y avait des problèmes d’interprétation entre les différents acteurs, les élus et les services financiers. Ce qui entrainait des difficultés dans l’orientation de ces fonds pour contribuer efficacement au développement des communes. Il fallait donc mener une réflexion pour trouver un consensus sur la meilleure utilisation de ces fonds.

Sayouba Sawadogo représentant du gouverneur de la région des Hauts-Bassins,

Le projet AGCEDE intervient dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest abritant des industries extractives, à savoir le Burkina Faso, le Ghana et la Guinée.
Au Burkina Faso, le projet AGCEDE intervient dans la province du Tuy et celle des Balé. Il couvre sept communes (Houndé, Béréba, Békuy, Boni, Bagassi, Koumbia et Pompoï) et deux villages de la commune de Boromo (Koho et Ouahabou).

Haoua Touré
Lefaso.net

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