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Me Sankara aux ouagalais : "Le 13 novembre = chant du cygne pour Blaise"

Publié le vendredi 11 novembre 2005 à 08h16min

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"Depuis 1998 nous avons déposé notre robe d’avocat pour endosser celle de la rue, afin de redonner au peuple sa dignité... La détermination du peuple viendra à bout de Blaise Compaoré..." morceaux choisis des propos du candidat de l’UNIR/MS, du FDS et de la CNDP, Me Bénéwendé Sankara à son avant-dernier meeting national, tenu hier à la place de la Révolution à Ouaga.

Tout comme dans les précédEnts jamborees politiques, il y a eu de nombreuses interventions de représentants du parti à l’emblème de l’œuf. Ainsi, le coordonnateur provincial de la campagne dira qu’en "18 ans, le pouvoir de la IVe République s’est spécialisé dans les crimes de sang et a peur de la sentence du peuple".

Quant au président de la Fédération des étudiants et scolaires de l’UNIR/MS (FIDES), Doro Harouna, il a affirmé que malgré les dures conditions de vie des étudiants et des travailleurs, "Blaise affiche un mépris à leur égard" et que pour cette raison les étudiants doivent sanctionner le pouvoir actuel par les urnes.

Les femmes n’ont pas été en reste à ce raoût de l’UNIR/MS, puisque leur représentante a fustigé les travers des actuels dirigeants du Burkina. Pour elle, la seule alternative crédible est Me Sankara, afin que le "Burkina quitte sa place de bon dernier dans le classement du PNUD". Mêmes récriminations de la part d’Athanase Boudo, coordonnateur régional du Centre.

Pour lui, "Le 17 novembre (NDLR : date de la proclamation des résultats provisoires par la CENI) Me Sankara doit être déclaré président du Faso". Selon ce dernier, le rapport des forces a changé de camp, et "la Compaorose" (NDLR : néologisme inventé par Ouali Diapagri, le cerveau du présumé complot d’octobre 2003) est consciente de son impopularité".

Et Athanase Boudo de condamner "les 11,5 milliards affectés en 2003 pour des sommets et réceptions ainsi que les 15 milliards pour le sommet extraordinaire sur l’emploi en 2004".

Le coordonnateur national de cette campagne, le député Yamba Malick Sawadogo, mettra, lui, en exergue la coexistence des 2 Ouaga : les Ouaga d’en haut, ceux de Ouaga 2000 qu’il raille en disant que "Ouagda 2000 = voleurs 2000", et le Ouaga d’en bas, de ceux qui vivent avec moins de 200 F/jour. Et le représentant de la FDS, le député Fidèle Toé, de dire qu’il faut arrêter le pouvoir de Blaise, car "Il agrandit les cimetières".

Enfin, le candidat, Me Bénéwendé Sankara, affichera sa conviction : le 13 novembre, il sera élu, car il a des combattants intrépides avec lui, et "18 ans, ça suffit". Avec 90% de Burkinabè, ceux du pays réel, la victoire est assurée.

Il se dit convaincu que "Blaise est prisonnier de son entourage, car ils ont tous des sommes faramineuses dans les banques européennes... et ont peur donc des TPR, mais il n’y a pas d’échappatoire au verdict du peuple, et si, dira-t-il en substance, depuis 1998 il lutte, c’est pour réhabiliter le peuple, et toutes ces tracasseries orchestrées par Blaise (Lire vu et entendu à la place de la Révolution) sonneront le glas pour Blaise".

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana


Vu et entendu à la place de la Révolution

• Non à la décentralisation politicienne

Me Sankara a évoqué des cas de provocations manifestes de la part du CDP à Manga, à Pô, mais pour lui, l’UNIR/MS n’a pas de problèmes avec les populations de ces villes, et du reste, il n’entend pas qu’on se serve de la décentralisation à des fins politiciennes.

• A Gaoua, une montgolfière, à Ouaga, un hélico

Si le 23 octobre dernier à la place de la Femme à Gaoua, lors de son premier meeting une montgolfière à l’effigie de Blaise Compaoré a survolé les militants de l’UNIR/MS, à Ouaga hier, c’était un hélicoptère qui volait à ras au-dessus des Ouagalais venus écouter Me Sankara.

• Affaire des "33" de X9 politisé ?

Le député Yamba Malik Sawadogo a évoqué l’affaire des 33 déflatés de l’ex-RNTC. Cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive a connu un dernier développement avec la saisie d’un véhicule de Me Sankara, des engins de ses enfants et le blocage de deux des ses comptes bancaires à la BOA et à la BCB.

• Portable de Me Sankara volé

A la fin du meeting, alors qu’il était 18 heures et que Me Sankara répondait aux questions des journalistes, un de ses lieutenants qui tenait le portable s’est fait tout simplement délester du précieux appareil.

Z.D.Z.

Observateur Paalga

P.-S.

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Présidentielle 2005

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