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Burkina : Une étude sur les sources potentielles des conflits violents propose la mise en place de structures de dialogue inter-religieux dans toutes les régions

Publié le mercredi 29 septembre 2021 à 17h39min

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Burkina : Une étude sur les sources potentielles des conflits violents propose la mise en place de structures de dialogue inter-religieux dans toutes les régions

Le président de la Commission épiscopale justice et paix et du groupe de travail de l’initiative paix au Sahel (SPI), monseigneur Alexandre Bazié, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de validation de l’étude sur les sources potentielles de conflits violents, de l’impact de la crise sécuritaire et des facteurs de résilience auprès des communautés au Burkina. Une cérémonie organisée également en présence de la coordinatrice des programmes de Catholic relief service, Lydia Irambona. C’était ce mercredi 29 septembre 2021 à Ouagadougou.

Comprendre les causes profondes des conflits et de la radicalisation, cerner l’impact de la crise sécuritaire sur les communautés, identifier les facteurs de résilience pouvant servir de leviers pour la construction de la paix, de la cohésion sociale et dégager les pistes d’action pour l’Eglise catholique et l’ONG CRS. Ce sont là quelques objectifs spécifiques visés par cette étude diagnostique menée auprès de plus de 2 000 personnes dans les treize régions du Burkina Faso.

Une étude menée par le cabinet Appui conseil international pour le développement (ACI/D. SA), sous la supervision de la Commission épiscopale justice et paix du Burkina (CJP-Burkina) avec la collaboration de l’ONG Catholic relief services (CRS).

Les acteurs mobilisés pour valider le rapport d’étude sur les sources potentielles de conflits au Burkina

Le but de l’étude, selon le président de la Commission justice et paix et du groupe de travail de l’initiative paix au Sahel, monseigneur Alexandre Bazié, est de disposer d’une base de données actualisée et fiable sur laquelle l’Eglise et CRS peuvent s’appuyer pour apporter leur contribution à la paix et à la cohésion sociale au Burkina.

C’est pourquoi, rappelle-t-il, des ateliers régionaux ont été organisés dans les provinces ecclésiastiques de Bobo-Dioulasso et de Koupela en vue d’améliorer la qualité du rapport de l’étude. Le présent atelier national a donc pour objectif, selon monseigneur Bazié, d’amender et de valider le rapport provisoire découlant des ateliers régionaux notamment en partageant les résultats de l’analyse avec les différents acteurs locaux, nationaux et internationaux.

Monseigneur Alexandre Bazié, président de la Commission épiscopale justice et paix et du groupe de travail de l’initiative paix au Sahel

Outre ces aspects, il sera également question d’approfondir la réflexion sur les thématiques prioritaires traitées par l’étude, à savoir les sources potentielles de conflits violents, l’impact de la crise sécuritaire et les facteurs de résilience ainsi qu’approfondir et prioriser les recommandations de l’étude en vue de dégager des pistes d’action pour la paix et la cohésion sociale.

La coordinatrice des programmes de Catholic relief services, Lydia Irambona, a quant à elle fait savoir que pour que les sources de conflits soient résolues, il faut une réconciliation mais et surtout un dialogue qui permet de dénouer toutes ces causes de conflits. C’est donc dans ce cadre, souligne-t-elle, que le CRS se réjouit de l’honneur et le privilège d’être aux côtés de l’Eglise pour la mise en œuvre de cette initiative afin de proposer des solutions dans la lutte contre les conflits violents dans le Sahel.

Lydia Irambona, coordinatrice des programmes de Catholic relief services

Dialogue inter-religieux comme moyen pour aller à la paix

Ainsi, l’étude diagnostique sur les sources potentielles fait plusieurs recommandations parmi lesquelles, la mise en place des structures de dialogues inter-religieux, selon le président de la commission justice et paix et du groupe de travail de SPI. Parce que, selon lui, il s’agit de faire en sorte qu’il y ait des structures de dialogue inter-religieux. « Car tant qu’un véritable dialogue inter-religieux ne s’installera pas au Burkina Faso, il sera difficile d’aller à la paix souhaitée. Pr exemple, a Dori, on a l’Union fraternelle des croyants qui est un modèle et c’est dans ce sens que l’étude recommande qu’on puisse créer ces types d’unions dans toutes les treize régions du Burkina », à en croire monseigneur Bazié.

Les différents acteurs posent pour la paix au Burkina et dans tout le Sahel

Autre recommandation faite par l’étude, c’est celle d’aider les jeunes dans leurs différentes initiatives afin qu’ils ne soient exposés aux recrutements des bandes terroristes. Et l’atelier, conclura-t-il, sera l’occasion de résumer toutes les propositions faites afin de les mettre à la disposition de tous ceux qui veulent s’engager dans la lutte contre l’insécurité et la promotion de la paix au Burkina Faso.

L’atelier a aussi connu la présence du rapporteur général du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, Jérôme Compaoré, qui a pour sa part félicité la conférence épiscopale Burkina-Niger et le CRS pour cette étude qui vient comme un plus dans la recherche de solution face à la crise sécuritaire.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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