Après plus de deux mois de vacances scolaires, les élèves burkinabè retrouveront les bancs. Pour la plupart, cette rentrée se fera ce 1er octobre 2021. Comme il est de coutume, les parents d’élèves, en cette période de l’année, s’activent à payer les frais de scolarité et à acheter les fournitures scolaires.

Dans les librairies, la même scène se répète. Les parents d’élèves prennent d’assaut ces lieux de vente de fournitures. Et dans beaucoup d’entre elles, il y a de l’affluence. Du côté de Tampouy, au secteur 16 de Ouagadougou, une petite librairie ne désemplie pas. Nous rencontrons deux parents d’élèves. Il s’agit de Mme Thiombiano et de Mireille Kaboré. Listes en main, elles s’affairent. Leur objectif commun, trouver toutes les fournitures nécessaires pour leur progéniture.

Accompagnée de ses deux enfants, Mme Thiombiano pointe du doigt le coût financier lié à la scolarisation. « Nous préparons la rentrée tout doucement. Les difficultés sont plus du côté financier. Les scolarités sont de plus en plus chères avec le nombre d’enfants qui augmente. Il faut inscrire les nouveaux à la maternelle et ce n’est pas simple », dit-elle. « La maternelle même coûte chère. On se demande si nous n’allons même pas les laisser à la maison et les mettre directement au CP1. En plus des scolarités, il y a également les fournitures. Mais c’est par la grâce de Dieu que nous arrivons à subvenir à tout cela », poursuit-elle, le sourire aux lèvres.

Même constat chez Mireille Kaboré, elle aussi assistée par sa fillette. « Je n’ai qu’un seul enfant mais malgré tout, ce n’est pas facile. Il n’y a pas d’argent mais nous sommes obligés de la préparer. Les prix des fournitures ont augmenté, mais nous n’avons pas le choix », laisse-t-elle entendre.

《 Je suis venue pour chercher les fournitures de mon petit frère. Cette année, je trouve que les prix des fournitures sont abordables », Julia Nébié

Des sentiments mitigés

Du côté des élèves, si certains attendent impatiemment la rentrée, d’autres par contre la redoutent. « J’appréhende un peu ma rentrée scolaire, étant donné que je passe au lycée. Je ne sais pas comment sera la classe de seconde. J’attends de voir pour juger par moi-même. Pour tout élève, la rentrée surprend. On ne peut pas dire qu’on est prêt pour la rentrée mais on doit faire avec. Je suis contente d’avoir eu mon BEPC et de passer en 2nde. Comme tout élève, je ne suis pas contente que la rentrée approche, mais le fait de revoir certains camarades m’encourage », lance Rouamba Déborah.

Si certains sont mécontents de cette rentrée, d’autres par contre en sont ravis. La joie de la rentrée scolaire se lit par exemple sur le visage de Moussa Kindo, qui entamera la 6e dans quelques jours. « Je suis content parce que j’ai un nouveau sac et de jolis cahiers. Je n’ai pas peur d’avoir plusieurs professeurs. J’ai plutôt hâte et je compte bien travailler à l’école pour rendre mes parents fiers », nous confie-t-il.

La rentrée scolaire au Burkina Faso est en marche avec son lot de soucis. Les parents d’élèves devront se serrer la ceinture pour instruire leurs enfants. Les établissements scolaires privés et les librairies quant à eux se frotteront les mains.

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
Lefaso.net