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Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale commémore la résistance populaire contre le putsch du 16 septembre 2015

Publié le vendredi 17 septembre 2021 à 17h42min

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Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale commémore la résistance populaire contre le putsch du 16 septembre 2015

L’Unité d’action syndicale (UAS) commémore ce vendredi 16 septembre 2021, la résistance populaire contre le putsch du 16 septembre 2015 orchestré par le Général Gilbert Diendéré sous la période de transition assurée par le Président Michel Kafando.

Après avoir pris en otage Michel Kafando et l’ex- Premier Ministre Yacouba Isaac Zida, le Général Diendéré, avec l’appui du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) annonçaient le 17 septembre 2015, la dissolution de la Constitution et des organes de la transition tout en proclamant la prise du pouvoir par un “Conseil national de la démocratie” (CND). Ce qui plongeait ainsi le Burkina Faso dans un coup d’Etat qui sera aussitôt confronté à la résistance de la population et des organisations syndicales des travailleurs.

A l’occasion de cette commémoration, l’UAS invite les travailleurs à se mobiliser davantage et à renforcer leur cadre de lutte pour la défense des acquis sociaux et des libertés en vue de contribuer à la lutte autour des préoccupations essentielles du peuple.

L’UAS dit se prononcer très prochainement sur les graves décisions du Gouvernement, notamment sur la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré.

L’intégralité de sa déclaration dans le document ci-dessous.

Lefaso.net


Le 16 septembre 2015, des éléments de l’ex-Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), à la suite de deux perturbations de la transition, ont interrompu le conseil des ministres et ont pris en otage le président de la Transition, M. Michel KAFANDO et certains membres de son Gouvernement dont l’ex Premier Ministre Yacouba Isaac ZIDA.

C’était là le début d’un coup d’Etat qui allait se confirmer dès le lendemain 17 septembre 2015 avec l’annonce de la dissolution des organes de la transition ainsi que de la constitution et la proclamation de la prise du pouvoir par un ‘’Conseil National de la Démocratie’’ (CND) avec à sa tête le Général Gilbert DIENDERE.

Les composantes du peuple burkinabè, dans leur ensemble, ont perçu ce coup de force comme un grave recul démocratique, une remise en cause des acquis de l’insurrection populaire, une forfaiture qui portait les germes d’une guerre civile réactionnaire. Elles ont par conséquent traduit sans équivoque leur rejet du putsch en organisant diverses manifestations allant jusqu’à ériger des barricades sur l’ensemble du territoire national.

Les organisations syndicales de travailleurs ne sont pas restées en marge de cette résistance. L’Unité d’Action Syndicale (UAS) conformément à ses missions et s’inspirant des nobles combats des devanciers, a lancé un mot d’ordre de grève générale sur toute l’étendue du territoire national et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Ce mot d’ordre a été suivi très massivement par les travailleurs des différents secteurs d’activités, ce qui a provoqué une paralysie de l’administration et des différents secteurs de l’économie nationale. Cette forte adhésion des travailleurs a beaucoup contribué au succès de la résistance populaire organisée sur l’ensemble du territoire à travers des barricades et diverses manifestations conduites principalement par la jeunesse.

Le rejet massif du coup d’Etat, les manifestations populaires conduites par la jeunesse et impliquant les femmes dans diverses localités, la grève générale lancée par l’UAS et l’intervention de troupes venues des régions ont eu raison des putschistes dont le chef a dû rendre le pouvoir le 23 septembre, signant ainsi l’échec du coup d’Etat ! En conséquence, l’UAS a procédé à la suspension de son mot d’ordre de grève générale le même jour pour permettre la reprise des activités économiques et administratives.

La commémoration de cette résistance populaire victorieuse et héroïque contre le putsch du CND doit être un moment d’introspection des travailleurs afin de s’inspirer de cette victoire historique acquise dans l’unité.

La présente commémoration se déroule dans un contexte de remise en cause des libertés syndicales, ainsi que des droits et acquis des travailleurs, en violation flagrante des principes du dialogue social. Le message de l’UAS à l’occasion du premier mai a dénoncé ces faits.

Dernièrement encore, le gouvernement s’est illustré dans la remise en cause des acquis et dans le mépris du dialogue social, avec les mesures prises dans le secteur de l’éducation avec notamment la grave décision prise par le gouvernement de fermer le lycée Philippe Zinda KABORE.
L’UAS reviendra très prochainement sur ces graves mesures, particulièrement sur la fermeture du lycée ZINDA.

En attendant, elle invite les travailleurs à se mobiliser davantage et à renforcer leurs cadres de lutte pour la défense des acquis sociaux, des libertés et pour contribuer à la lutte autour des préoccupations essentielles de notre peuple.
Vive l’insurrection Populaire des 30 et 31 octobre 2014 !
Vive la résistance populaire et héroïque du 16 septembre 2015 !
Vive l’Unité d’Action Syndicale (UAS) !

Ont signé :

Le Président de mois des centrales syndicales

Le Président de mois des syndicats autonomes

Bassolma BAZIE
Secrétaire Général/CGT-B

Blaise R. NEBIE
Secrétaire Général/SYNATRAD

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Vos commentaires

  • Le 17 septembre 2021 à 23:08, par Le musulman En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale commémore la résistance populaire contre le putsch du 16 septembre 2015

    Le problème c’est le fait qu’on ait aujourd’hui sur le même podium des syndicalistes sincères et des syndicalistes malhonnêtes et bonjour tous les amalgames. Qu’est ce le Lycée Zinda a à voir avec cette célébration ? Mr Basolma et son frère Nebié sont invités à prendre le pouvoir d’Etat et à prendre un décret qui autorise les enfants Burkinabè à décider de leur éducation eux-mêmes avec la possibilité pour eux détruire dans leurs domiciles et dans leurs écoles et exiger que tout soit remplacé à la minute. La violence que nous semons à travers les enfants, nous la récolterons à l’état vert ou mûr ! Messieurs on vous a découverts, circuler et comme il ya des partis qui s’autodisolvent actuellement, créer de nouveaux partis pour capter les militants qui ne savent où atterrir ! Ces nouveaux militants ne manqueront pas de vous frapper "chirurgicalement" !

  • Le 17 septembre 2021 à 23:09, par Le musulman En réponse à : Burkina Faso : L’Unité d’action syndicale commémore la résistance populaire contre le putsch du 16 septembre 2015

    Mr Basolma et son frère Nebié sont invités à prendre le pouvoir d’Etat et à prendre un décret qui autorise les.enfants Burkinabè à décider de leur éducation eux-mêmes avec la possibilité pour eux détruire dans leurs domiciles et dans leurs écoles et exiger que tout soit remplacé à la minute. La violence que nous semons à travers les enfants, nous la récolterons à l’état vert ou mûr ! Messieurs on vous a découverts, circuler et comme il ya des partis qui s’autodisolvent actuellement, créer de nouveaux partis pour capter les militants qui ne savent où atterrir !

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