Dans sa tournée des 08 et 09 novembre 2005 dans le Houet, Me Bénéwedé Stanislas Sankara, candidat de l’UNIR/MS à la présidentielle du 13 novembre prochain, a visité effectivement trois départements et trois quartiers de Bobo-Dioulasso. Un véritable marathon que le candidat a « couru » en une quinzaine d’heures sans pouvoir répondre favorablement à toutes les invitations de militants et de sympathisants de la province.

La première rencontre de Me Bénéwendé Stanislas Sankara avec son électorat a eu lieu à Léna, chef-lieu de département dudit, situé à 11 km sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso à une soixantaine de km avant Bobo-Dioulasso. A l’occasion, le président départemental de l’UNIR/MS, M. Paul Millogo a exprimé l’engagement des siens aux côtés du candidat. « En dépit des menaces (....), du manque de moyens, nous sommes restés stoïques », a-t-il confié à Me Sankara. M. Millogo rassure en outre le candidat d’une victoire au soir du 13 novembre prochain à Léna.

Car pour lui la population est « fatiguée de ce régime où tous les pouvoirs sont confisqués par Blaise Compaoré, c’est vous la solution à tous nos problèmes », a-t-il dit au candidat Bénéwendé Stanislas Sankara. Le représentant des fonctionnaires UNIR/MS de Léna, M. François Bicaba pour sa part, a fait de la présence effective de Me Sankara un grand événement. Dans la mesure où « les autres candidats survolent le village ou se contentent du goudron », a-expliqué M. Bicaba. Il estime alors que le qualificatif de « président du peuple » attribué au candidat de l’œuf lui va à merveille. Il a invité les agriculteurs, les éleveurs, les commerçants, les fonctionnaires du département à confier leur destinée pour les cinq années à venir à Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

A l’intention de « ceux qui se sont laissé entraîner par le riz-gras, les tee-shirts et les casquettes », M. François Bicaba pense qu’ils ont toujours le temps de se ressaisir en soutenant le candidat du progrès et de l’alternance, Me Sankara.

Lorsqu’il prend la parole le candidat salue d’abord la détermination de la population de Léna qui a dû patienter de 9 h à 13 h avant de le rencontrer. Il a exprimé sa compassion à l’égard de cette population qui dit avoir vécu la faim cette année. Une situation que Me Sankara justifie par le désintérêt du pouvoir actuellement aux commandes à l’égard du peuple. C’est ce constat amer qui a prévalu à la création de l’UNIR/MS en 2000, a expliqué le candidat à Léna. Il a donné à ses militants de cette localité, le contenu du « Programme alternatif Sankariste » qu’il propose pour assurer l’école à tous les enfants, sécuriser les paysans et les commerçants, réinstaurer la dignité du fonctionnaire et le respect des deniers publics.

L’appel de Léna

... Mais ce programme ne pourra être mis en œuvre que « si vous me portez à la tête de l’Etat », a dit le candidat à la population de Léna.

Même appel lancé à Soumousso, un autre chef-lieu de département situé à une quarantaine de km de Bobo-Dioulasso sur l’axe Bobo-Dioulasso-Diébougou. A cette étape, le candidat Bénéwendé Stanislas Sankara a été écouté religieusement par les populations composées à majorité de femmes. Et cela, après que le coordonnateur provincial du Houet de la campagne de l’UNIR/MS M. Antoine Dao ait situé en langue nationale dioula, l’objet de la visite de Me Sankara. En substance, il fait comprendre aux populations que le candidat a quitté Ouagadougou pour « elles » afin qu’elles l’aident par leurs voix à mettre fin à la souffrance au Burkina Faso. Après Soumousso, le candidat du Parti de l’œuf à la présidence du Faso traverse la ville de Bobo-Dioulasso pour échanger avec les militants de Samandéni. C’est un village situé à 45 km de Bobo-Dioulasso sur l’axe Sya, frontière du Mali en passant par Bama. Là-bas, les populations ont dû attendre huit heures (entre 10 h et 18 h) avant de voir leur candidat de visu. Le candidat a présenté mille fois ses excuses pour ce retard « indépendant de sa volonté ». Il a rappelé les énormes potentialités de la région. Des potentialités malheureusement inexploitées par les autorités de la IVe République, a affirmé Me Bénéwendé Stasnislas Sankara. Pour preuve, il cite le barrage de Samandéni dont la construction traîne. Par conséquent il conseille l’électorat de Samandéni de se réveiller pour aider à « déposer Blaise Compaoré et son CDP » afin d’éviter au pays un chaos. Comment ? Par le retrait des cartes d’électeur et le vote du Parti de l’œuf le 13 novembre, préconise le candidat.

Après Samandéni, était inscrite la visite du département de Karangasso Sambla où Bénéwendé Stalislas Sankara n’a pu se rendre à cause de la nuit tombée. Me Sankara regagne Bobo-Dioulasso pour s’attaquer aux quartiers. Le top de départ est donné dans le quartier périphérique Sarfalao. L’obscurité qui sévissait n’a eu raison ni du candidat ni des militants. Dans le « noir », le représentant des populations a dénoncé le fait que « des hommes meurent de faim au Burkina Faso alors que des animaux mangent à leur faim à Ziniaré ».

Il faut le changement en votant Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a-t-il dit à ses camarades. A 21 h 50, Me Sankara était avec les habitants du quartier Farakan. La jeunesse de ce quartier s’est dit convaincue qu’avec le candidat de l’UNIR/MS, la jeunesse burkinabè apprendra l’amour de la patrie, le sens du développement et de l’honneur. Me Sankara est accueilli une heure plus tard avec le même enthousiasme au quartier Colma. De retour de Bobo-Dioulasso, le candidat et sa délégation ont consacré une trentaine de minutes aux militants du département de Koumbia.

Il était déjà 1 h 30 mn du matin (donc le 09 novembre) quand Me Bénéwendé Stanislas Sankara est accueilli par des jeunes sur la route nationale n°1. C’est au rythme de slogans qu’il est conduit au lieu de la rencontre. Sur place les jeunes lui ont fait une brève présentation de la section départementale de l’UNIR/MS de Koumbia. En quelques mois d’existence, cette structure dit avoir déjà investi 11 villages. Des efforts salués par le candidat, c’est à 5 h du matin qu’il fait son entrée dans la capitale le temps de se préparer pour aller à la conquête des voix dans le Nord, la même journée.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya