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Burkina Faso : Les acteurs de la lutte contre les changements climatiques accordent leurs violons pour obtenir les financements du Fonds vert pour le climat

Publié le mardi 14 septembre 2021 à 17h40min

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Burkina Faso : Les acteurs de la lutte contre les changements climatiques accordent leurs violons pour obtenir les financements du Fonds vert pour le climat

Le ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon Sawadogo, représentant le Premier ministre, a procédé à l’ouverture du 3e dialogue structuré national sur le Fonds vert pour le climat. C’était ce mardi 14 septembre 2021 à Ouagadougou.

C’est sous le thème « Financements du Fonds vert pour le climat : quelle synergie d’actions pour une mobilisation plus accrue des ressources au profit du Burkina Faso », que se tient ce troisième dialogue structuré national sur le Fonds vert pour le climat. Il est organisé par le secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso avec l’appui de la coopération luxembourgeoise et de la GIZ à travers le projet PAS-PNA.

Une vue des participants à la rencontre

De l’avis du ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon Sawadogo, faire face aux effets des changements climatiques requiert des financements énormes et cela ne peut être possible sans une synergie d’actions entre les acteurs gouvernementaux, les collectivités territoriales, le secteur privé, la société civile et les partenaires techniques et financiers qui luttent contre les changements climatiques. Et c’est ce à quoi répond le thème de ce troisième dialogue structuré national, qui regroupe l’ensemble des parties prenantes à la mobilisation du Fonds vert pour le climat, afin de permettre d’harmoniser les points de vue et d’aller vers une mobilisation plus importante des ressources.

Huit projets approuvés par le Fonds vert pour le climat

A ce jour, ce sont huit projets du Burkina Faso qui ont été approuvés par le Fonds vert pour le climat, tandis que trois programmes sont en écriture. Pour que ces programmes en écriture soient approuvés par le Fonds vert pour le climat, le ministre indique qu’il faudrait que les acteurs travaillent à connaître et respecter les exigences du Fonds vert.

Siméon Sawadogo, ministre en charge de l’environnement

Comme l’explique Issaka Ouédraogo, autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat, les porteurs de projets, ce sont les ministères, la société civile, les collectivités territoriales, les ONG et associations. Mais ces acteurs ne peuvent pas directement mobiliser les ressources auprès du Fonds vert pour le climat. « Le Fonds vert pour le climat a donné quitus à des entités qu’il appelle des entités accréditées dont les systèmes de comptabilité ont été épluchés pour leur donner la capacité de gérer les ressources. Et c’est à travers ces entités que le Fonds passe et que l’autorité nationale désignée a la charge de délivrer la lettre de non-objection pour montrer que les projets sont en cohérence avec les priorités du pays avant qu’ils ne soient soumis au Fonds vert pour le climat », a-t-il dit.

Malgré les efforts du gouvernement qui fait de la lutte contre les changements climatiques une priorité en inscrivant la mobilisation de la finance climat dans ses actions, il n’en demeure pas moins qu’il reste des défis à relever. A en croire Lamine Ouédraogo, représentant des partenaires techniques et financiers, ces défis sont liés à la connaissance de la finance climat, à la formulation et à la qualité des projets ainsi qu’à la mise en œuvre réussie des projets qui demandent de l’innovation et de la créativité pour plus de résultats en termes d’impact sur le climat.

Issaka Ouédraogo, autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat

Il assure que, face à tous ces défis, les partenaires techniques et financiers s’engageront aux côtés du gouvernement « pour l’accompagner à plus de résultats et à plus de succès pour la mobilisation conséquentes de ressources pour le financement de ses priorités en matière de lutte contre les changements climatiques ». Car précise-t-il, « il est clair qu’il n’est pas possible d’aller vers le développement durable si on ne relève pas le défi de la lutte contre les changements climatiques. Il ne sera pas possible non plus de relever le défi de la lutte contre les changements climatiques si on ne mobilise pas conséquemment les ressources pour financer cette lutte. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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