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Réhabilitation de la ceinture verte : 1200 plants mis en terre

Publié le dimanche 12 septembre 2021 à 22h00min

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Réhabilitation de la ceinture verte : 1200 plants mis en terre

Le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé, a donné le top départ de la campagne 2021 de reboisement dénommée "Ouaga la verte, ensemble bouclons la ceinture verte de Ouagadougou", le samedi 11 septembre 2021. Pour cette journée, 1200 plants composés, entre autres, de manguiers, de goyaviers, de baobabs aussi appelé "l’arbre de la vie", ont été mis en terre sur une superficie de trois hectares, dans l’arrondissement n°4 de Ouagadougou.

La ceinture verte de Ouagadougou est un espace de 1 045 hectares imaginés dans les années 1970 pour servir de poumon vert à la ville et de rempart aux vents de l’harmattan. Cependant, faute d’aménagement, elle est à présent en train d’être colonisée par des installations anarchiques. Pour y remédier, depuis 2018, la mairie de Ouagadougou est dans une dynamique de réhabiliter cet espace à travers une approche multi-acteurs durable, impliquant les entreprises citoyennes, les acteurs de la société civile et les riverains.

C’est dans ce contexte que la campagne 2021 de reboisement dénommée "Ouaga la verte, ensemble bouclons la ceinture verte de Ouagadougou" a été initiée. « Aujourd’hui, nous sommes sur une partie de la ceinture verte de Ouagadougou que l’exécutif municipal de la ville et tous les conseillers ont décidé de réhabiliter. Nous avons décidé de nous réapproprier de cette ceinture verte qui fait tout le tour de la ville de Ouagadougou. Nous parlons à peu près de 1100 hectares sur une largeur entre 500 et 600 mètres », a expliqué le bourgmestre Armand Béouindé.

La ceinture verte a le potentiel de fournir 50 000 emplois verts à la ville de Ouagadougou, informe le maire Armand Béouindé

La réhabilitation de cette ceinture verte lui tient à cœur parce qu’elle permettra de donner un second poumon à la ville de Ouagadougou, après le parc urbain Bangr-wéogo. En ce premier jour de reboisement, un bosquet de 1200 plantes sur trois hectares a été créé. L’aménagement de ces trois hectares est financé par le budget communal. Pour permettre aux arbres de supporter la saison sèche à venir, des forages ont été réalisés pour l’irrigation. En plus de servir de lieu de culture maraîchère, ce bosquet se veut un cadre propice pour les pépiniéristes de pouvoir faire des plantes ornementales. Toute chose qui permettra à des associations de femmes et de jeunes de pouvoir vivre de leur travail. Abdoul Wahab est le président de la Fédération nationale des pépiniéristes et jardiniers du Burkina : « Nous sommes très contents de cette initiative parce qu’elle a le potentiel de nous fournir de l’emploi. Nous sommes au total 600 personnes à travailler sur ce site », dit-il.

Le reboisement s’est déroulé dans une bonne ambiance

Le projet « ceinture verte de Ouagadougou », faut-il le rappeler, a été lauréat du grand prix « ville durable » d’un concours international. « Ça fait cinq ans que nous participons avec divers projets. Cette année, nous avons participé avec le projet de la ceinture verte et nous avons remporté le premier prix à ce concours. Ce qui permet de donner une visibilité au projet et d’attirer des investisseurs », a relevé le maire de la commune de Ouagadougou.

Au nombre des partenaires financiers qui accompagnent déjà le projet figurent l’Union européenne et l’Association des maires francophones. A ce jour, six hectares, sur les 1045, ont été reboisés.

Le président de la Fédération nationale des pépiniéristes et jardiniers du Burkina loue l’initiative de la mairie de Ouagadougou

Que peut-on retenir en termes de performance au niveau de l’arrondissement n°4 où l’initiative d’agroforesterie a commencé ? Que du positif, a rétorqué le maire. Puis de préciser que : « On a commencé en 2018. Quand on est arrivé ici, il y avait des femmes qui tamisaient le sable pour vendre. Aujourd’hui, nous avons réinstallé ces femmes. Et vous avez vu que la clairière est devenue une forêt. Ce qui est planté ici représente un travail de trois ans. Quand vous rentrez dans les planches du jardin maraîcher, on ne peut pas vous apercevoir à 50 m. Cela veut dire que les arbres ont bien pris. Nous sommes très fiers de cette réalisation et nous espérons qu’à l’orée de cinq à dix ans, on va voir à vol d’oiseau ce tapis vert qui entoure la ville de Ouagadougou ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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