UNIR/MS : Me Bénéwendé Sankara, rencontre les travailleurs et les mahometants
Me Bénéwendé Sankara, de l’Union pour la renaissance Mouvement sankariste (UNIR/MS) a rencontré les syndicats des travailleurs pour leur dire qu’il connaît leurs problèmes et pour leur signifier « la considération » que son parti leur porte. Il a, par la suite, échangé avec des associations islamiques dont l’Association des élèves et étudiants (AEEMB).
Celles-ci ont expliqué qu’elles observent la neutralité politique et non l’indépendance politique. Le communiqué qui suit résume le contenu de ces deux rencontres.
Sur initiative de l’UNIR/MS, le candidat Bénéwendé Sankara a été reçu en audience, la semaine du 31 octobre au 06 novembre, tour à tour, par les syndicats des travailleurs à la Bourse du travail et par les associations islamiques, le CERFI et l’AEEMB au siège du CERFI aux 1200 logements.
C’était respectivement le lundi 31 octobre 2005 de 16 heures 20 à 18 heures et samedi 05 novembre 2005 de 10 heures à 12 heures
I. Audience avec les syndicats
La partie syndicale à travers certains des leurs, a récusé la présence de la presse d’Etat, sans en avoir informé au préalable l’UNIR/MS avec laquelle la présence de la presse a été acceptée lors des préparatifs.
La partie syndicale était composée de dirigeants ou représentants des six centrales (USTB, CGTB, CSB, CNTB, ONSL, FO/UNSL) et des autonomes représentés par le SYNATIC, le SYNATEB et le SYNAPAGER.
La délégation de l’UNIR/MS, conduite par son président comprenait en outre le vice-président chargé de l’unité, le secrétaire national à la propagande et celui à la communication, le directeur adjoint de la campagne du grand Centre et la responsable de l’arrondissement de Bogodogo.
Le porte-parole des syndicats a fait la genèse de la démarche de l’UNIR/MS qui a abouti à l’audience. Puis il a indiqué que de telles rencontres sont souhaitables, car normales et même que les syndicats Burkinabè auraient pu faire comme ceux du Niger qui ont convié les partis politiques à dire ce que chacun compte faire pour le monde du travail.
L’UNIR/MS a d’abord relevé que sa démarche n’était pas de requérir un soutien ferme des syndicats mais de présenter le Programme alternatif sankariste qui propose des solutions aux problèmes des travailleurs.
L’UNIR/MS en rencontrant les syndicats a voulu signifier sa connaissance des problèmes des travailleurs et la considération qu’elle porte aux syndicats en lutte pour une société plus juste.
L’UNIR/MS a aussi indiqué que la lutte des travailleurs rencontre l’assentiment du parti, en témoignent les actes de soutien à leur endroit.
Puis le parti a noté que quel que soit le résultat après le 13 novembre, il doit y avoir un front, coude-à-coude pour résoudre les problèmes des travailleurs et sauvegarder leurs outils de travail.
Au cours des échanges, les syndicats ont relevé le courage du candidat qui a voulu rencontrer les syndicats. Ils ont indiqué que l’initiative est une grande avancée, un pas très positif et le contact doit demeurer après la présidentielle.
Par ailleurs, ils ont posé des questions sur la délocalisation de la Bourse du travail, l’augmentation des salaires, la liberté syndicale et la résolution des problèmes urgents des travailleurs.
En réponse, l’UNIR/MS n’a pas fait de promesses démagogiques sur les salaires. Elle propose plutôt des cadres de concertations utiles en vue de solutionner les problèmes des travailleurs.
D’autres points sont solutionnés dès la prise du pouvoir par l’UNIR/MS, à savoir l’abrogation de la RGAP, l’arrêt des privatisations, l’application des arrêts de justice. Les libertés démocratiques respectées, la réhabilitation de Rood Woko.
La séance a pris fin à 18 heures avec la remise d’exemplaires du Programme alternatif sankariste aux syndicalistes.
II. Rencontre avec les CERFI et l’AEEMB
Le président du CERFI a souhaité la bienvenue à la délégation de l’UNIR/MS au nom des deux structures
Il a souligné la satisfaction des deux structures de rencontrer l’UNIR/MS et relevé que l’UNIR/MS est le premier parti à les rencontrer officiellement.
La délégation de l’UNIR/MS a salué la promptitude de l’audience et indiqué que le discours politique de l’UNIR/MS converge souvent avec celui religieux du CERFI et de l’AEEMB,notamment sur la lutte contre les maux sociaux.
Le président de l’UNIR/MS s’est réjoui que le CERFI et l’AEEMB n’aient point de préjugés aussi bien sur le sankarisme que sur l’opposition.
II a noté que les valeurs religieuses sont des valeurs fondamentales permettant la construction d’un pays.
Pour cela, il a loué le travail de prise de conscience, et d’éveil des membres de la société mené par le CERFI et l’AEEMB en vue d’amener les citoyens à faire le bien partout.
Il a terminé en soulignant que le Programme alternatif sankariste est soumis à la critique de ces organisations et rassuré celles-ci de la liberté de culte en cas d’avènement au pouvoir de l’UNIR/MS qui va appliquer la justice sociale.
Au cours des débats, la partie religieuse a relevé que leurs structures enseignent la neutralité politique à leurs leaders et mais pas l’indifférence politique.
Leur devoir c’est de bénir le candidat qui est venu vers eux pour ce qu’il
compte faire.
C’est aussi de faire savoir à tous que Dieu est le dernier juge. Pour cela, chacun sera comptable de son choix politique qui garantit ou pas le bonheur du peuple
C’est également Dieu qui fixe et retire la royauté à qui il veut.
Le président du CERFI a félicité l’UNIR/MS pour son courage en prenant part à la présidentielle dans l’optique de proposer son modèle de développement.
Il a aussi demandé que les hommes politiques ne commettent point de péchés en utilisant les faiblesses des hommes religieux à des fins politiques.
Les responsables des structures ont promis de prier pour que les élections se déroulent dans de bonnes conditions
Ils ont relevé que le pays ne se construit pas seulement par le sommet et l’approche de structures est une bonne chose, preuve de la considération portée à eux.
Le politique travaille sur le matériel et l’action du religieux porte sur l’âme, le spirituel et cela pour le bien du politique
La séance a pris fin avec des questions-réponses sur les préoccupations de l’AEEMB et du CERFI.
Il s’agit de la crédibilité de l’opposition, les remèdes aux maux sociaux par l’UNIR/MS, le logement, la scolarisation y compris ceux des medersa et la sécurité alimentaire.
Les réponses du président de l’UNIR/MS ont rassuré plus d’un sur leurs inquiétudes
La séance débutée à 10 heures a pris fin à 12 heures avec la remise des exemplaires du pProgramme alternatif sankariste aux deux structures.
P/UNIR/MS
Le secrétaire national à la Communication
El Hadj Mamadou KABRE
Sidwaya