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Me Sankara à Pô, Léo et Sapouy : “Nous n’allons pas promettre des milliards....”

Publié le mercredi 9 novembre 2005 à 07h27min

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Me Bénéwendé Stanislas Sankara, candidat à l’élection présidentielle du 13 novembre prochain, est allé courtiser les populations de Pô, de Léo et de Sapouy. C’était le 7 novembre 2005. Il a invité à voter l’œuf.

Trois autres provinces viennent de recevoir le message de l’UNIR/MS dans le cadre de l’élection du président du Faso. Il s’agit du Nahouri (chef-lieu Pô) de la Sissili (chef-lieu Léo) et du Ziro (chef-lieu Sapouy).
Le candidat de l’UNIR/MS pour cette élection, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a sillonné lui-même ces localités le lundi 7 novembre 2005, six jours avant l’échéance électorale.

Arrivé à Pô à 12h40, le candidat est accueilli par ses militants et conduit directement à la Place Nemaro de la ville pour constater de visu la croissance d’un arbre qu’il Une occasion pour Me Sankara d’arroser personnellement cet arbre qu’il a baptisé « l’arbre de l’espoir ».avait planté en avril 2002.

En lieu et place des slogans habituels, les « Polais », militants et sympathisants du parti de l’œuf, ont concocté une chanson pour leur candidat. Dans celle-ci, ils soutiennent Me Bénéwendé Stanislas Sankara « parce qu’il n’est pas voleur, n’est pas assassin,... », ont-ils justifié en substance. C’est au rythme de cette chanson que le candidat est escorté par ses militants jusqu’à la Maison des jeunes et de la culture de Pô pour la rencontre. Dans la salle, les militants expriment d’abord tout l’honneur pour eux d’échanger en « live » avec ce « grand politicien et illustre avocat ».

Pour le représentant des jeunes de l’UNIR/MS, le « pays va mal, l’avenir est hypothéqué, les enfants ne savent plus à quel saint se vouer... ». Il a dénoncé également le rattachement de Pô à Manga (chef-lieu de la région du Centre-Sud). Pour lui et ses camarades, Pô mérite d’être un chef-lieu de région. Une affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le représentant de l’UNIR/MS dans le Nahouri, M. Frédéric Titambou, pour sa part, a laissé entendre que la capitale du Nahouri « restera le bastion de la révolution burkinabè ». Le candidat Bénéwendé Sankara fait lui aussi de la ville le « berceau incandescent de la révolution ».

Il a salué la mobilisation des « pôlais » autour de lui avant de leur dire que leur « cité peut être prospère s’il y a une politique qui tienne compte des intérêts de tout le peuple ». La solution, à son avis, se trouve dans son « Programme alternatif sankariste (PAS) ». Il estime que le rattachement de Pô à Manga contre la volonté des populations est une « injustice criante ». Il s’agit, selon lui, d’une « décentralisation purement politicienne ». Le candidat affirme que l’UNIR/MS, en lieu et place, propose une décentralisation qui tienne compte des intérêts spécifiques et des réalités socio-culturelles de chaque peuple. Cela, à son avis, facilitera la cohabitation. « Nous n’allons pas promettre des milliards au peuple », a-t-il prévenu. « Nous voulons faire corps avec le peuple du Nahouri, concevoir ensemble et réaliser ensemble », a fait savoir Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

A Léo dans la Sissili, le meeting du candidat de l’UNIR/MS s’est tenu à la place de la Nation. Les militants ont fait étalage des acquis de la Révolution. A l’antipode, ils ont relevé la « précarité » qui va croissante au Burkina Faso depuis la disparition du président Thomas Sankara, le 15 octobre 1987. Ils estiment que la IVe République fait preuve de « mépris et d’abandon » à leur égard.

« Le changement s’impose », ont-ils conclu. D’où un appel lancé à tous ceux qui ont 18 ans (donc, nés en 1987) à venger « l’assassinat » de Thomas Sankara en votant massivement pour Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le 13 novembre prochain. Le candidat aussi pense que « 18 ans de pouvoir, ça suffit ». Il signale par ailleurs, aux Léodais la priorité du PAS : « concevoir la bonne gouvernance dans un état véritablement démocratique ».

La ville de Sapouy, de son côté, a accueilli dans la nuit, le candidat comme « un don de Dieu ». La nuit n’a pas eu raison de la mobilisation.

Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya

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