Le principal sujet abordé au cours de ce 4e sommet du G20 sur l’initiative « Compact with Africa » a porté sur le Covid-19 et l’émergence de nouveaux variants. Les chefs d’Etat sont revenus sur les effets pervers de cette crise sanitaire sur les économies africaines, mais également sur la question de la nécessité de relever la couverture vaccinale de la population africaine.

A en croire Pauline Zouré, il a été établi que moins de 2% de la population africaine a déjà été vacciné alors que l’Occident est à pratiquement 60% de couverture. Les chefs d’Etat ont donc estimé que c’était une inégalité d’accès qu’il convenait de corriger. Pour ce faire, ils ont jugé qu’il était nécessaire de travailler à un transfert de technologie de la production de vaccins de qualité sur le continent, gage pour les Etats africains d’avoir rapidement accès au vaccin mais aussi de permettre donc une relance économique véritable.

Il a aussi été question de l’augmentation des droits de tirage spéciaux qui sont des sources de financements de l’économie. Les chefs d’Etat ont plaidé notamment pour une réallocation de ces droits de tirage spéciaux pour financer les dépenses sanitaires, la mise à niveau des hôpitaux africains. « En résumé, les chefs d’Etat ont relevé qu’il était très urgent qu’on puisse avoir un engagement solide au niveau international pour pouvoir permettre que l’Afrique puisse disposer de plus de doses de vaccins pour la Covid-19 et surtout des vaccins de qualité si nous voulons entrevoir une relance économique », a laissé entendre Pauline Zouré, ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire.

Les Etats se sont engagés à travailler pour atteindre une couverture vaccinale de 70% des populations africaines. Pour contribuer à cet objectif, la France a décidé d’octroyer dix millions de doses de vaccins contre le Covid-19 à l’Union africaine.

Plaidoyer pour une solidarité à l’endroit des pays du G5 Sahel

Outre le Covid-19, le président du Faso, Roch Kaboré, qui a pris part à ce sommet, a fait un plaidoyer en faveur des pays du G5 Sahel qui, en plus d’être confrontés au Covid-19, font face à une crise sécuritaire qui a des conséquences sur l’économie des pays.

« Il a demandé qu’il puisse y avoir une grande mobilisation, une plus grande solidarité mondiale autour des Etats du G5 Sahel, en particulier le Burkina Faso. Il a aussi saisi cette initiative pour rappeler qu’il était encore temps que le débat sur la résolution structurelle de l’endettement des pays africains soit reposé. Il estime que le compact G20 avec l’Afrique est un cadre privilégié de partenariat gagnant-gagnant au cours duquel on pouvait repositionner ces questions, afin de trouver des solutions pour assurer une plus grande solvabilité de nos économies », a indiqué Mme Zouré.

Le président du Faso a aussi invité les partenaires à participer à la conférence pour le financement du Plan national de développement économique et social 2021-2025.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net