La sortie de Philippe Ouédraogo à Koudougou, apparaissait comme une aubaine pour le candidat du PDS, d’accroître ses chances dans la conquête de l’électorat. En effet, Koudougou ne figurait pas dans le programme « officiel » du candidat. Mais à l’initiative du président du Mouvement pour la démocratie et la renaissance (MDR), l’un des partis soutenant la candidature de Philippe Ouédraogo, l’étape de Koudougou eut finalement lieu.

Le président du MDR, originaire de Koudougou, a donc sonné le rassemblement dans son « fief » et les différentes couches sociales étaient représentées.

C’est le représentant des anciens qui a ouvert le bal des interventions. Pour le « papy », il n’y a point de doute, Philippe Ouédraogo sera le président du Burkina Faso, au soir du 13 novembre prochain. Déjà, il a rassuré le candidat des bénédictions des anciens. Le porte-voix des femmes a, pour sa part, marqué la disponibilité de ses « sœurs » à soutenir le candidat du PDS. Elle a même imploré la protection de la Vierge Marie afin que Philippe Ouédraogo accède au fauteuil présidentiel.

Très en verve, la représentante des jeunes a indiqué que pour la jeunesse, Philippe Ouédraogo est celui-làmême qui est capable d’amener le changement radical et positif au Burkina Faso. « Après 18 ans passés au pouvoir, Blaise Compaoré n’a fait que régresser le niveau de vie au Burkina », a-t-elle laissé entendre.

Quant au coordonnateur provincial du PDS dans le Boulkiemdé, Philippe Ouédraogo, avec son profil de polytechnicien, est l’homme providentiel pour sortir le Burkina de la misère.« Ceux qui battent campagne avec des hélicoptères ne veulent pas de votre bien. S’ils aimaient Koudougou, il n’allaient pas procéder à la fermeture de l’usine Faso Fani » a, pour sa part, déploré le président du MDR, François Marcel Ouédraogo.Conforté dans sa position « d’homme de la situation », Philippe Ouédraogo a confié :»si nous voulons que le Burkina ait un avenir, il faut changer le capitaine du navire et je suis candidat pour le remplacer ».

Le candidat du PDS est ensuite revenu sur des points essentiels de son programme : la création de 100 000 emplois pour les jeunes, la gratuité de la scolarité des enfants de 7-14 ans, la gratuité des soins pour les enfants, les personnes âgées et les handicapés, la mise en place d’un système généralisé de sécurité sociale et d’assurance-maladie. A l’endroit des femmes qui représentent 52 % de la population burkinabè, le programme de Philippe Ouédraogo prévoit des opportunités dans les domaines de l’emploi, de la santé, de l’agriculture et de l’élevage. Par ailleurs, chaque département serait doté de caisses de micro-crédits destinés aux activités rémunératrices des femmes.

Pour que tout cela devienne réalité, Philippe a invité les militants à voter pour le changement que lui même entend instaurer au Burkina.

Gabriel SAMA (gabsam01@yahoo.fr)
Sidwaya