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Départ du DG de la BCB : Des commerçants inquiets

Publié le lundi 7 novembre 2005 à 08h29min

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Le départ annoncé de M. Hammuda, directeur général de la Banque
commerciale du Burkina (BCB), fait de plus en plus de vagues. L’Association
burkinabè des commerçants et petits voyageurs (ABCOV) s’est présentée à
notre rédaction. MM Tasseré Sana et Abdoulaye Yago, respectivement
président et 3e vice-président de cette structure, expliquent les raisons
profondes de leur contestation.

Tasseré Sana, président de l’ABCOV : Nous estimons que même si M. 
Hammuda est en fin de mandat ou simplement affecté comme tout agent de
l’Administration, on doit aussi tenir compte de certains paramètres liés à sa
cessation de service au sein de la BCB. En effet, hissé à la tête de cette
banque depuis longtemps, ce Monsieur s’est toujours dévoué à la cause des
commerçants. Il met dans le même sac, les petits et les grands commerçants
qui évoluent dans le secteur commercial. Il a toujours été à l’écoute de ceux
qui sont affiliés à sa structure et fait siennes, leurs préoccupations.

C’est ainsi
qu’au bénéfice de ses clients, Hammuda a entrepris de nombreuses réformes
dans l’espace BCB, en vue de faciliter certaines opérations. Il s’agit par
exemple des opérations de financement, celles d’encaissement ou de
transactions. En vue de contribuer à la lutte contre la pauvreté, celui dont
nous contestons aujourd’hui le départ de la BCB, a mis en place un volet
micro-crédit pour les sans-emploi et le secteur informel.

Il y a également
d’autres initiatives qu’il compte développer en vue de répondre plus
efficacement aux attentes des clients de la BCB. Et comme dit le proverbe,
l’enfant s’amuse là où il n’a pas pleuré hier.

Abdoulaye Yago, 3e vice-président de l’ABCOV : En tant qu’anciens clients
de la BCB, je peux vous dire que nous avons connu des directeurs généraux
qui se sont succédé dans cette banque, mais aucun de ces derniers n’a
mieux fait que l’actuel DG.
Nous ignorons honnêtement les mobiles de son départ, mais nous
voudrions, au nom de notre association, solliciter l’indulgence des autorités
compétentes pour qu’elles nous comprennent et nous aident. Nous voudrions
qu’on prolonge le mandat du DG de la BCB, afin qu’il puisse terminer ce qu’il
a commencé.

Nous ne remettons pas en cause les compétences de celui qui doit le
remplacer, mais nous voulons simplement tirer la sonnette d’alarme. A notre
sens, ce départ est brusque et on doit lui accorder quelque temps, pour que
nous puissions aussi nous préparer. L’Administration est une continuité,
dit-on, mais nous savons qu’avec un nouveau DG, il lui faut encore du temps
pour être au coeur de nos préoccupations. Tout s’acquiert dans le temps.
Nous sommes passés par plusieurs banques et nous savons de quoi nous
parlons.

Propos recueillis par Armel ILBOUDO (Stagiaire)

Le Pays

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