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Alssane Sakandé : « Dans les familles, nous avons, peut-être de mêmes père et mère, des musulmans, des chrétiens ou des traditionnalistes »

Publié le dimanche 8 août 2021 à 22h45min

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Alssane Sakandé : « Dans les familles, nous avons, peut-être de mêmes père et mère, des musulmans, des chrétiens ou des traditionnalistes »

« Quelles réformes organisationnelles et institutionnelles pour une FAIB plus forte ? ». C’est sous ce thème que la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a tenu du 6 au 8 août 2021 à Ouagadougou, son deuxième Congrès ordinaire. Invité d’honneur, le président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé a invité, à l’ouverture officielle de l’assise, l’ensemble des populations et peuple burkinabè à tout faire pour préserver et promouvoir la co-habitation des religions et, partant, la cohésion sociale.

Cette instance suprême de la FAIB qui a mobilisé environ 600 musulmans, participants venus de l’ensemble des 45 provinces du Burkina, était placée sous le patronage et la présence effective du président du Faso, Roch Kaboré ; le co-parrainage du ministre en charge des libertés publiques, Pegwendé Clément Sawadogo et celui chargé de l’Economie et des Finances, Lassané Kaboré.

« Venir assister à ce congrès, c’est une façon pour nous de dire merci à la Fédération pour ce qu’elle fait, pour ce qu’elle engage au quotidien pour le peuple burkinabè », a, comme pour camper son décor, confié, à la sortie de l’ouverture officielle des travaux, le président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé.

Puis a-t-il amorcé… : « Nous entendons également dire que les autorités ne devaient pouvoir être là parce que nous sommes un Etat laïc. Mais je voudrais dire qu’un Etat laïc, ce n’est pas un Etat en absence de religions. Ce n’est pas la première fois que des autorités se déplacent chez des coutumiers ou chez des religieux. Nous voulons donc que la population burkinabè se ressaisisse ».

Le président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, présente à ses interlocuteurs indirects, un peuple burkinabè cosmopolite, composé de musulmans, de chrétiens, de traditionalistes et bien d’autres religions.

« Donc, nous devons pouvoir partager ce vivre-ensemble. Nous devons pouvoir faire en sorte de transmettre aux générations futures, cette belle embellie, le fait que nous vivions en parfaite symbiose, en bonne intelligence. C’est le plus important. Quand il s’agit de demander des prières pour le Burkina Faso, on n’indique pas une seule religion, on demande à toutes les religions de pouvoir prier pour le Burkina Faso. Et fort heureusement…, allez-y dans les familles voir ; nous avons dans la même famille, peut-être de mêmes père et mère, des musulmans, des chrétiens ou des traditionnalistes. C’est aussi ce qui fait la richesse du Burkina Faso. Nous demandons donc aux uns et aux autres de savoir raison gardée ; parce que c’est la base de notre cohésion, c’est la base de notre vivre-ensemble », raisonne ainsi l’invité d’honneur de ce deuxième Congrès de la FAIB.


Lire aussi : Burkina : La communauté musulmane resserre les rangs pour faire face aux défis de l’heure


Le président du présidium de la FAIB, El Hadj Oumarou Zoungrana, perçoit la présence effective des autorités, notamment du président du Faso, Roch Kaboré, à l’ouverture de ce Congrès, comme la preuve de l’intérêt accordé à la faitière, aux préoccupations des musulmans et, partant, de l’engagement dans l’accompagnement des différentes communautés religieuses au Burkina.

« La FAIB a participé à l’organisation des élections apaisées au Burkina, nous avons mis en place une stratégie de lutte contre la radicalisation, le COVID-19. Nous avons lutté pour la prise en compte des préoccupations musulmanes dans les grandes lignes gouvernementales, nous sommes impliqués dans la rédaction de la Constitution…, bref la FAIB est devenue un lien principal entre le gouvernement et la communauté islamique. (…).

La présente cérémonie est l’occasion pour nous de condamner les attaques terroristes qui, au nom d’une soit disant religion, empiète sur la paix des Burkinabè. L’islam est une religion de paix et le respect de la vie humaine, donc contraire à ces agissements. J’aimerais ajouter que la paix ne saurait être une réalité au Burkina sans un dialogue franc et une réconciliation sincère. C’est pourquoi, nous exhortons les autorités à en faire un cheval de bataille », peut-on retenir des propos des responsables de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB).

Ce Congrès a donc fait le bilan de l’exercice depuis le dernier en date, 2015, et dégagé les perspectives pour les années à venir.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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