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Lutte contre le terrorisme au Burkina : Les capacités d’environ 300 policiers et gendarmes de la région de l’Est renforcées

Publié le vendredi 6 août 2021 à 23h20min

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Lutte contre le terrorisme au Burkina : Les capacités d’environ 300 policiers et gendarmes de la région de l’Est renforcées

Dans le cadre du projet d’appui à la stabilisation de l’Est du Burkina Faso (STABEST), les capacités d’environ 300 agents des unités de la police et de la gendarmerie nationales ont été renforcées. C’est le ministre de la Sécurité, Maxime Koné, qui a patronné, ce vendredi 6 août 2021 à Loumbila, la cérémonie de clôture de la formation exécutée par l’Agence belge de développement (ENABEL). Elle a été marquée par une démonstration du savoir-faire acquis par les stagiaires mais aussi par la remise d’attestations aux bénéficiaires.

A l’issue de plusieurs mois d’apprentissage commun et spécifique à chaque unité, la police et la gendarmerie nationales de la région de l’Est du Burkina Faso sont désormais aptes à déjouer les pièges de leur ennemi commun, les terroristes. Cette formation dont ont bénéficié ces forces de sécurité burkinabè à travers le projet STABEST initié par l’ENABEL, vise à renforcer également la confiance entre les unités mais aussi entre ces frères d’armes et la population de l’Est.

« ENABEL a répondu présent dès que les autorités ont eu besoin d’elle en matière de sécurité. Nul ne peut bien sûr se targuer à lui seul d’être parvenu à inverser le cours des choses. […] Pour autant, malgré le contexte, de véritables dynamiques de changements ont été enclenchées ces dernières années en appui aux autorités burkinabè de la sécurité. Avec l’aide de l’Union européenne, nous pensons sincèrement y avoir contribué […] », a souligné Nicolas OEBEL, chef de projet STABEST qui a représenté en même temps le représentant résident d’ENABEL au Burkina.

Nicolas OEBEL, chef de projet STABEST, Représentant du représentant résident d’ENABEL au Burkina

Ainsi, ce sont environ 300 policiers et gendarmes issus du Groupement des compagnies républicaines de sécurité et du 34e escadron de gendarmerie mobile de Fada N’Gourma qui ont été retenus pour bénéficier directement de modules enseignés contre les attaques terroristes.

De nouvelles compétences que le ministre de la sécurité, Maxime Koné, souhaite rapidement voir s’impliquer sur les champs de bataille. « On ne va pas faire du triomphalisme parce que la nature du combat que nous sommes en train de mener nous emmène à la modestie. Je voudrais une fois de plus insister pour dire que c’est dans l’union que nous devons faire face à l’ennemi. Il ne faut pas que l’on se trompe de combat », a-t-il exhorté les agents de sécurité.

« Je voudrais une fois de plus insister pour dire que c’est dans l’union que nous devons faire face à l’ennemi », a exhorté Maxime Koné, ministre de la Sécurité

Et pour la cérémonie de clôture de cette expérience, les agents de sécurité en question ont permis à l’assistance de suivre une démonstration des compétences acquises tout au long de leur parcours.

Au terme donc de cet apprentissage les résultats atteints sont entre autres : l’ensemble des stagiaires sont dotés de connaissances en secourisme ; les capacités opérationnelles des éléments des unités mobiles de police et de gendarmerie de l’Est renforcées et adaptées à l’évolution de la menace ; la cohésion entre les stagiaires est consolidée ; les capacités des apprenants en matière de prévention des conflits et médiation sont développées ; la maîtrise par les stagiaires des droits et devoirs des forces de l’ordre en matière de respect des droits humains et de respect du droit international humanitaire en temps de crise.

Une simulation d’attaques terroristes déjouées et les auteurs neutralisés

Tout ceci dans l’optique de rendre plus optimales les actions de la police et de la gendarmerie, dans lutte contre l’insécurité sur toutes ses formes dans la région de l’Est. En ce sens, il est attendu des stagiaires qu’ils sécurisent au mieux les populations en favorisant le retour des services de base et contribuent à stabiliser la région de l’Est du Burkina Faso. « Ce projet nous a permis d’abord de renforcer davantage la cohésion qui existait entre nous FDS et entre FDS et populations. Ensuite le projet nous a permis d’améliorer nos connaissances en techniques d’intervention, de médiation, de secourisme, de l’extrémisme violent […] », a expliqué Paligwendé Valentin Ouédraogo, représentant des stagiaires, sergent de police.

Paligwendé Valentin Ouédraogo, représentant des stagiaires, sergent de police.

Démarrée le 1er novembre 2019, la première phase du projet STABEST est financée par l’Union européenne à hauteur de quatre millions d’euros soit plus de deux milliards de FCFA. En plus de la formation des forces de sécurité, STABEST a contribué au renforcement du matériel logistique à travers des équipements roulant, du matériel de protection individuel et collectif, etc.

La seconde phase déjà en cours depuis le mois de février 2021, une reproduction de la première avec de nouvelles unités aussi bien de la région de l’Est que du Centre-Est, s’achèvera en juillet 2022. ENABEL est engagée depuis 2016 dans l’appui au secteur de la sécurité au Burkina Faso.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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