Après le premier exercice qui a eu lieu, le 3 août passé, au service de dermatologie du CHU Yalgado Ouédraogo avec un patient du CHU de Tenkodogo, c’est au tour du service de pédiatrie d’effecteur cet exercice. Cela s’est passé ce vendredi 6 août 2021 entre le CHR de Dori et le service pédiatrique du CHU Yalgado Ouédraogo. Il a concerné un patient de 14 ans du CHR de Dori qui a été reçu depuis quatre jours pour une envenimation sévère suite à la morsure d’une vipère. A travers cet exercice, le Pr Fla Kouéta, chef de département pédiatrique du CHU Yalgado Ouédraogo, a pu échanger avec les médecins soignants de Dori et les orienter sur la conduite à tenir pour permettre une survie du patient qui est dans un état grave.

L’état du patient présenté au spécialiste

En effet, mordu par un serpent, le patient ne répondait convenablement pas aux traitements qui lui ont été administrés dès son entrée à l’hôpital, dix jours après l’incident. Ainsi, il a saigné un peu partout notamment au niveau du ventre, des poumons et du cerveau. D’où le recours à un spécialiste depuis le CHU Yalgado Ouédraogo par les médecins du CHR de Dori. Selon lui (le spécialiste), cette consultation permettra d’améliorer les soins déjà administrés par les collègues du CHR de Dori. « L’exercice, à mon avis, est assez satisfaisant et cela va permettre aux collègues de rapidement prendre les mesures pour sauver ce patient », a confié Pr Fla Kouéta, soulignant que ce système va permettre non seulement d’améliorer rapidement la santé du patient, mais aussi d’éviter les nombreux déplacements des malades.

Pr Fla Kouéta, chef de département pédiatrique du CHU de Yalgado Ouédraogo

Toutefois, il a souhaité que cette plateforme soit disponible au niveau de tous les centres sanitaires et qu’il y ait une amélioration de l’offre de la connexion. Dans la même lancée, le secrétaire général du ministère de la Santé, Wilfried Ouédraogo, représentant le ministre de la Santé, a salué la mise en place de cette plateforme et a souhaité sa vulgarisation au niveau de toutes les structures sanitaires pour l’amélioration de la santé des populations.

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Pour la ministre de l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon, ce deuxième exercice présente des améliorations et une meilleure maîtrise par rapport à la première. « Nous voulons nous donner plus de chance pour réussir ce processus d’utilisation du numérique dans la santé. Et la démarche est de façon inclusive avec le ministère de la Santé, les sociétés savantes et tous ceux qui interviennent dans l’offre de santé », a-t-elle indiqué.

La ministre l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon

Dans la mesure où l’objectif est d’améliorer l’offre de santé avec des outils conçus et développés par les Burkinabè eux-mêmes, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon a laissé entendre que la plateforme sera améliorée au fur et à mesure afin d’avoir tous les CHR et les spécialistes équipés et rodés dans l’utilisation de ces équipements.
A l’en croire, avec le ministère de la Santé, un autre projet pilote sera mis en place en vue d’identifier les centres à équiper et des personnes à former pour continuer l’exercice et progresser de manière méthodique dans la mise en œuvre de la plateforme.

Les techniciens des deux ministères présents à l’expérimentation

Sur la question de la préservation des données à caractère personnel, elle a indiqué que les plateformes et les applications qui ont été utilisées sont toutes hébergées sur des serveurs au niveau du Burkina Faso ainsi que la plateforme de téléconsultation afin de garantir l’intégrité des données et l’intégrité numérique du pays, et la vie privée des patients.
Après ces exercices, il s’agira d’identifier les grands centres médicaux avec des spécialistes pour la mise en place de la plateforme. Au niveau des pathologies, les plus urgentes seront immédiatement mises à dispositions et les autres viendront après.

Judith Sanou
Lefaso.net