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Lutte contre l’insécurité : La collaboration des populations commence à porter des fruits

Publié le lundi 7 novembre 2005 à 07h49min

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Deux mois sans attaque ni braquage à main armée à Bobo-Dioulasso et dans les environs. On croirait rêver, tant le grand banditisme régnait dans les agglomérations et sur les axes routiers ! De quoi tirer le chapeau aux forces de sécurité qui ont récemment reçu des moyens conséquents. Les populations ne sont pas en reste, elles qui, de plus en plus confiantes, collaborent maintenant avec les forces de l’ordre.

Les derniers cas d’attaques signalés remontent au début du mois de septembre du côté de Banfora (Comoé) et de N’Dorola dans le Kénédougou. Selon des statistiques, de vingt (20) attaques en moyenne par mois aux temps forts du grand banditisme, le chiffre est passé à quatre (04) pour atteindre le « RAS » (Rien à signaler) qu’on constate actuellement.

Aussi bien dans les agglomérations que sur les axes routiers, c’est le « calme plat « . Avec le milliard de francs CFA que les forces de sécurité ont récemment reçus, les véhicules qui étaient garés du fait de pannes diverses ont été réparés.

On annonce l’acquisition prochaine d’une quinzaine de nouveaux véhicules pour renforcer le parc automobile de la police et de la gendarmerie. Mais on se réjouit surtout de la dotation « conséquente » en carburant qui, dit-on est le « nerf de la guerre » contre le grand banditisme. Ainsi les patrouilles sont devenues régulières sur les axes routiers. En outre, le travail de police judiciaire et les opérations ciblées (sur des délinquants dans des zones « criminogènes » se sont intensifiés si bien qu’aucun répit n’est accordé aux délinquants. « Maintenant, on va les chercher où ils sont », confie un gendarme.

Les populations, dit-on, collaborent de plus en plus pour dénoncer les délinquants et autres personnes peu recommandables qui les côtoient au quotidien. « Dès qu’un cas est signalé, les forces de sécurité se déportent immédiatement sur les lieux » affirme un habitant de Nasso, à quelque 15 km à l’Ouest de Bobo-Dioulasso.

De quoi rassurer des populations qui avaient fini par se convaincre d’une collusion entre forces de sécurité et délinquants. Elles ne comprenaient pas qu’une fois appréhendés, les bandits de grand chemin revenaient quelques jours après pour les narguer dans le quartier ou au village. Avec la nouvelle donne, les mentalités sont en train de changer et de nouveaux réflexes s’installent, à la satisfaction des forces de sécurité qui n’en demandaient pas mieux. Le calme constaté actuellement va-t-il perdurer ? C’est la question que bon nombre de personnes se posent surtout que les deux mois d’accalmie sont un véritable record.

Certaines personnes n’hésitent pas à lier ce déploiement de forces de sécurité et de moyens, à la présidentielle du 13 novembre prochain. « Si les moyens suivent, il n’y a pas de raison que la situation actuelle ne perdure pas », soutient un responsable de la gendarmerie. Il affirme en substance que la mise à la disposition des moyens aux forces de sécurité ne doit pas être ponctuelle si l’on veut des résultats sur le long terme. « Ce sont les moyens qui ont fait que depuis septembre, on ne nous a plus signalé de cas d’attaque à main armée », soutient-il.

C’est dire qu’il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin d’autant plus que c’est la période des récoltes et de la commercialisation du coton. Toutes choses qui aiguisent les appétits et les velléités des délinquants à Bobo-Dioulasso et dans l’Ouest du pays.

Urbain KABORE


Pas de répit pour le numéro vert de la gendarmerie

Dans le but de permettre une plus franche collaboration des populations avec les forces de sécurité pour lutter effectivement contre le grand banditisme, la gendarmerie a mis à leur disposition un numéro vert (80 00 11 45) et des boîtes à lettres anonymes. C’est le numéro vert qui serait, d’après les statistiques de la gendarmerie, le plus utilisé même s’il est jugé long et inaccessible à partir d’un mobile CELTEL (ndlr : il est pris pour un numéro de l’opérateur TELECEL par le répondeur automatique qui demande de le précéder de 78, indicatif de cet opérateur).

Un coup de fil est en effet plus rapide qu’un document écrit. En outre, pour les boîtes à lettres anonymes, certaines personnes les trouvent peu discrètes parce qu’elles sont implantées au sein des brigades. Celles-ci voudraient pouvoir déposer leur « courrier de dénonciation » sans être aperçues par qui que ce soit. Du « ni vu ni connu » en somme.

U.K

Sidwaya

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