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Cinéma et audiovisuel : Le Plan stratégique de développement en révision à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 4 août 2021 à 17h30min

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Cinéma et audiovisuel : Le Plan stratégique de développement en révision à Bobo-Dioulasso

Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme organise du 4 au 9 août 2021 à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso, un atelier sur la révision du Plan stratégique de développement du cinéma et de l’audiovisuel (PSDA). À l’issue correction du document, il est prévu un atelier national pour sa validation à Ouagadougou.

Cet atelier, débuté ce mercredi 4 août 2021, a pour objectif de dynamiser les activités cinématographiques et audiovisuelles. Il s’agira ainsi de finaliser le projet du Plan stratégique de développement du cinéma et de l’audiovisuel au Burkina Faso, organiser la validation nationale dudit projet. Aussi, un groupe de travail mis en place pour la révision de ce projet est tenu à la fin des travaux, de produire un rapport d’activités à l’attention de la ministre de la Culture.

Les participants

Le processus d’élaboration du Plan stratégique de développement du cinéma et de l’audiovisuel, en cours depuis plusieurs années, a connu des retards pour des raisons administratives. Cependant, dans son programme d’activités de 2021, la Direction générale du cinéma et de l’audiovisuel (DGCA) a prévu la révision et la validation nationale du projet du plan stratégique de développement de la filière du cinéma et de l’audiovisuel.

Photo de famille

C’est donc pour atteindre cet objectif qu’elle a mis en place le présent groupe de travail pour actualiser le projet assorti de son plan d’action.
Comme le souligne Bonaventure Bernardin Ouédraogo, directeur général du cinéma et de l’audiovisuel, ce plan prend en compte, les difficultés, forces et faiblesses du cinéma. Il a été élaboré il y a un certain nombre d’années mais sans la contribution de tous les acteurs. Mais cette fois, il prend en compte les techniciens et les professionnels du cinéma pour être sûr que tout ce qui peut contribuer au développement du cinéma est pris en compte.

Bonaventure Bernardin Ouédraogo, directeur général du cinéma et de l’audiovisuel

« Que ce nouveau plan ne soit plus gardé dans les tiroirs »

Jean-Baptiste Pazouknam Ouédraogo est le président de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel (FNCA). Il espère une mise en œuvre effective du nouveau plan car le cinéma burkinabè, qui était adulé au plan international il y a quelques dizaines d’années, est complètement aujourd’hui en léthargie. Aussi, il préconise la valorisation de l’importante ressource humaine dont regorge le monde du cinéma burkinabè pour un véritable développement du cinéma. Il a souhaité enfin voir converger le cinéma en service public comme l’éducation, les affaires étrangères… avec un fonds spécifique de l’Etat pour le développer, et surtout que ce nouveau plan ne soit plus gardé dans les tiroirs.

Jean-Baptiste Pazouknam Ouédraogo, président de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel (FNCA)

Au cours de la cérémonie, un hommage a été rendu aux pionniers du cinéma burkinabè qui ne sont plus de ce monde. Il s’agit de Missa Hebié, Saint Pierre Yaméogo, Idrissa Ouédraogo, Paula Zoumbara, Clément Tapsoba, etc.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 août 2021 à 08:42, par Ars Link En réponse à : Cinéma et audiovisuel : Le Plan stratégique de développement en révision à Bobo-Dioulasso

    Le cinéma national n’est plus que l’ombre de lui même hélas. En dehors de Appoline Traore qui s’en sort au ^plan international tous les autres sont "éteints". Les grosses têtes d’affiches des années 90 (Idrissa, Gaston et Pierre) ont passé le temps à faire des guerres d’égos, pendant ce temps le Programme d’ajustement structurel a enterré les salles de ciné, cassé la mécanique de la production nationale. A la faveur de la révolution numérique, la pagaille s’est installée. la "démocratisation" du secteur a été perçue comme un feu vert pour faire n’importe quoi. le cinéma national a été pris en otage par des lèches-culs prêt à brûler la brousse pour attraper un rat. conséquence, c’est le désastre total alors que le Sénégal a relevé la tête depuis seulement 2013, le Cameroun depuis 2017 a même réussi à battre le Burkina sur le terrain des séries télés. Pourtant, rien n’est tard, mais saura t-on vraiment recentrer les choses ? Avec la nomination récente d’un prof de SVT à la tête de la Direction générale, certains acteurs du milieu sont plus que sceptiques.... Pour d’autres, peu importe le flacon, pourvu qu’il y ait l’ivresse. Le problème fondamental est-il dans un BON DIAGNOSTIC ??? Oui, mais... Tous les textes pour relancer le cinéma national existent déjà depuis la tenue des Etats généraux en 1999, mais ils n’ont jamais été appliqués. Récemment un Ministre de la Culture avait totalement dévissé en insistant pour que l’exemple du Nigéria soit copié au Burkina, oubliant que les recettes magiques ne sont pas universelles. Il est sans doute temps de rappeler aux uns et aux autres que le secret de l’immensité du baobab réside en fait dans sa graine.

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