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Barrage de Niangdo (Boulkiemdé) : Les travaux de construction lancés, 580 000 m3 d’eau attendus

Publié le mercredi 4 août 2021 à 15h44min

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Barrage de Niangdo (Boulkiemdé) :  Les travaux de construction lancés, 580 000 m3 d’eau attendus

Dans le cadre du Programme d’amélioration des moyens d’existence durables en milieu rural (PAMED), la commune de Poa, province du Boulkiemdé, dans la région du Centre-Ouest, a abrité ce mardi 3 août 2021, le lancement des travaux de construction du barrage du village de Niangdo. D’un coût global estimé à plus de 1 milliard 150 millions de FCFA, la capacité de cet ouvrage est de 580 000 m3. Le délai d’exécution est de 18 mois. La cérémonie a vu la présence des ministres Ousmane Nacro et Siméon Sawadogo.

Longtemps attendu par les 50 000 habitants des dix villages de la commune de Poa, le barrage de Niangdo est né de l’engagement et de la détermination des fils et filles de la commune. Dans un élan collectif, leurs efforts et sollicitations ont reçu un écho favorable des différents partenaires du Burkina Faso. D’où sa concrétisation avec le lancement des travaux de construction ce mardi 3 août 2021 en présence des autorités au nombre desquelles, les ministres en charge de l’Eau et de l’Environnement, respectivement Ousmane Nacro et Siméon Sawadogo.

Lancement officiel des travaux de construction du barrage de Niangdo par les deux ministres, Ousmane Nacro et Siméon Sawadogo

D’un coût global de 1 154 970 300, il est financé à 48,40% par le gouvernement indien, 20% par l’État burkinabè et le PNUD pour 16,50%. La construction du barrage de Niangdo s’effectue dans le cadre du Programme d’amélioration des moyens d’existence durables en milieu rural (PAMED), rattaché au programme budgétaire « Gouvernance environnementale et développement durable » du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique. L’ouvrage aura une capacité de 580 000 m3 avec des aménagements de cinq hectares de terres agricoles extensibles à 40 hectares.

La population de Niangdo n’a pas voulu se faire raconter cet évènement historique

Vœux exaucés

Après les bénédictions de Naaba Yemdé, chef de Niangdo, place a été faite au bourgmestre de la commune de Poa pour son mot. Selon El Adj Daouda Bagué, maire de Poa, la réalisation de cet ouvrage est un vœu de plus de quatre décennies des filles et fils de la localité qui voient son aboutissement ce jour. A l’entendre, la détermination de la population à voir la réalisation du barrage les a conduits dans un élan de solidarité volontaire sans aucune contrainte, à évacuer le site depuis 2020. D’où l’invite de El Adj Bagué à toutes les bonnes volontés à apporter un soutien à ces hommes et femmes qui ont consenti ce sacrifice noble. Il n’a pas manqué d’inviter la population de Niangdo à faciliter la mise en œuvre des travaux du barrage.

Une séance de reboisement a été initiée à travers la plantation symbolique de quelques plantes sur le site

A tour de rôle, les partenaires financiers, représentés par l’ambassadeur de la République de l’Inde et le représentant-résident du PNUD au Burkina, n’ont pas tari de mots pour traduire leur satisfecit à travers le lancement officiel des travaux de l’ouvrage. De ce fait, Mathieu Ciowela, représentant-résident du PNUD, a précisé que l’évènement de ce jour est sans conteste l’un des plus beaux exemples de coopération sud-sud et triangulaire entre l’Etat du Burkina Faso et le gouvernement indien ainsi que son institution. « Ce projet pose sans doute les bases d’un pôle économique d’approvisionnement et de développement à portée des villes de Ouagadougou et de Koudougou et en faveur du mieux-être des populations d’au moins huit communes (Poa, Ramongo, Kindi, Nandiala, Bingo, Sabou, Kokologho dans le Centre-Ouest, et Sourougbila dans le Plateau central) », a-t-il dit. Il précise que l’ouvrage vise à mobiliser et valoriser les ressources en eau, à créer des emplois pour la population de la commune, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire et sociale tout en préservant l’environnement.

Ousmane Nacro, ministre de l’Eau et de l’Assainissement

Mathieu Ciowela n’a pas manqué de rappeler que la construction de ce barrage de Niangdo s’effectue dans le cadre du PAMED, qui est un programme du ministère en charge de l’Environnement. Le PAMED, dit-t-il, met le focus sur l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle par des bonnes pratiques agroécologiques qui fondent les bases de la productivité tout en garantissant la durabilité des systèmes écologiques. Il termine en réitérant aux autorités gouvernementales, la volonté du PNUD de toujours soutenir le Burkina Faso dans ses efforts très appréciables pour une amélioration effective des conditions de vie des populations.

La tribune officielle

Un micro pôle de croissance

A en croire Ousmane Nacro, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, la construction du barrage de Niangdo participe à la mise en œuvre du Programme national d’aménagements hydrauliques (PNAH), 2016-2030, dont l’objectif stratégique est de « contribuer à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique soutenue, à travers la promotion des aménagements hydrauliques au profit des différents usages ». Aussi, pour lui, le futur barrage de Niangdo viendra augmenter la capacité de stockage de la région du Centre-Ouest et permettra d’aménager cinq hectares de terres agricoles, constituant ainsi un véritable micro pôle de croissance et un important levier pour la formation et la consolidation d’une économie locale.

Mattieu Ciowela, représentant-résident du PNUD au Burkina Faso

Pour garantir la durabilité de l’ouvrage, le ministre en charge de l’Eau a saisi l’occasion pour rappeler que sur les 200 retenues d’eau que compte la région, la moitié des ouvrages se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation à cause de leur ensablement précoce, du manque d’entretien et à l’occupation anarchique des berges par les bénéficiaires. De ce fait le chef du département de l’eau a invité les bénéficiaires à assurer une bonne gestion des investissements qui seront réalisés, et à s’organiser efficacement pour l’entretien et la protection des ouvrages. En tant que fils de la région, Ousmane Nacro s’est fait le porte-parole des bénéficiaires et a sollicité auprès du ministre en charge de l’Agriculture, la possibilité de valoriser davantage les 200 retenues d’eau de la région dont la plupart manquent d’aménagements agricoles adéquats.

Le Gouvernement indien a financé le projet à 48,40% soit 559 118 000 de Fcfa

En rappel, la cérémonie du jour est couplée à la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. A cet effet, une séance de reboisement a été initiée à travers la plantation symbolique de quelques plantes sur le site. C’est par une explication détaillée du projet aux autorités, suivie du lancement officiel des travaux par les deux ministres, Ousmane Nacro et Siméon Sawadogo, que la cérémonie a pris fin.

Prince Omar
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Vos commentaires

  • Le 4 août 2021 à 17:18, par l’hydraulicien du faso En réponse à : Barrage de Niangdo (Boulkiemdé) : Les travaux de construction lancés, 580 000 m3 d’eau attendus

    Félicitations au MEA pour la réalisation de ces barrages. Cependant, nous investissons dans des barrages de volume d’à peine 500 000m3 qui risquent de tarir en Février, Mars. Pourquoi ne pas mettre en oeuvre de grands barrages hydroélectriques à l’image de Samendeni, Bagré, Kompienga au lieu de réaliser chaque fois des petits ouvrages qui 5 ans après, doivent être réhabilités.....

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