« Renforcer le plaidoyer des parlementaires afin qu’ils puissent interpeller le gouvernement sur la problématique d’accès à l’eau potable et de l’assainissement ; inviter les parlementaires à inclure l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène comme une ligne de défense critique contre l’impact du changement climatique ». Ainsi se déclinent les principaux objectifs de cet atelier qui se tient à l’Assemblée nationale.

Les quatre communications retiennent l’attention des participants

Après avoir salué ce cadre de rencontre, le directeur-pays de WaterAid, Éric Mamboué, a indiqué que la question de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement reste une préoccupation majeure dans les pays africains et plus particulièrement au Burkina Faso. « Au Burkina Faso et au Niger, la crise climatique est une crise de l’eau. Des séries de sécheresses se sont succédées depuis les années 70, avec une baisse généralisée de la pluviométrie. La région connaît un échauffement des températures de 2°C depuis 1950 », a rappelé le directeur-pays de WaterAid avant de prévenir : « il nous faut enfin agir avec vigueur, sinon nous périrons tous comme les dinosaures ».

Agir avec vigueur, c’est aussi l’essentiel du message du coordonnateur du Réseau des parlementaires burkinabè pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, Halidou Sanfo. Il a laissé entendre que le changement climatique joue considérablement sur la sécurité de l’eau et appelle à la mise en œuvre de stratégies de résilience. Pour ce faire, il a réaffirmé l’engagement des députés à plaider pour cette cause afin de renforcer la capacité de résilience du pays. « Il ne faut pas que le changement climatique soit un facteur qui empêche l’atteinte de nos objectifs », a-t-il martelé.

Halidou Sanfo félicite WaterAid pour ses efforts

Pour mieux informer et outiller les élus locaux sur la question, quatre communications ont été données au cours de cet atelier. Ces communications portent, entre autres, sur l’impact du changement climatique sur les ressources en eau au Burkina Faso et au Niger ; sur les risques climatiques dans les interventions en matière d’approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement ; sur la présentation de la campagne de plaidoyer de WaterAid Burkina sur la sécurité de l’eau et le changement climatique, etc.

Un partenariat renforcé

Outre ce cadre d’échanges sur la problématique de la sécurité de l’eau face au changement climatique, c’était aussi l’occasion pour les deux partenaires de jeter un regard sur les acquis de leur collaboration. « Le partenariat entre le REPHA et WaterAid est utile et bénéfique pour le secteur de l’eau et de l’assainissement », a relevé le patron de WaterAid, Éric Mamboué. La collaboration entre WaterAid et REPHA, indique-t-il, a permis de recouvrer auprès des sociétés minières en 2020, 5,5 milliards de francs CFA, contre 885 millions attendus dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.

Le directeur Pays de WaterAid, Eric Mamboué, invite le REPHA à porter le débat auprès de l’exécutif

En rappel, l’ONG WaterAid a été fondée 1981. Elle intervient au Burkina Faso depuis 2001. Elle se donne pour mission de transformer la vie des populations les plus pauvres et les plus marginalisées en améliorant l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net