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IST et SIDA au Burkina : Les acteurs s’arment contre la stigmatisation des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA

Publié le mardi 3 août 2021 à 16h00min

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 IST et SIDA au Burkina : Les acteurs s’arment contre la stigmatisation des personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA

Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le VIH, le Sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST) a initié un atelier de formation du 2 au 4 août à Dédougou. L’objectif est de renforcer les capacités des acteurs clés dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination à l’endroit des personnes infectées par le VIH/Sida.

Inscrit dans la mise en œuvre du programme ‘’Etat de droit, sécurité et cohésion sociale’’, l’atelier de formation qui s’est ouvert à Dédougou ce lundi 2 août 2021 est organisé avec l’appui du Programme des Nations-Unies pour le développement. (PNUD).

Durant trois jours, le SP/CNLS-IST échangera avec les officiers de police judiciaire, des avocats, des magistrats, les leaders d’association sur les droits humains et le VIH/Sida. Cette formation participative vise à outiller d’une part les acteurs invités afin d’améliorer l’accès des personnes vivant avec le VIH/Sida aux services de prévention, de soins, et d’autre part, elle vise à créer un environnement débarrassé des stigmatisations et des discriminations.

Pour l’ouverture de l’atelier, le représentant du SP/CNLS-IST, Kassoum Koné, est revenu sur l’enjeu de la lutte contre les préjugés vis-à-vis des personnes affectées et infectées par le VIH/Sida. Pour lui, malgré les acquis notoires, on ne devrait pas baisser la garde dans la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles. Chef d’antenne régionale SP/CNLS-IST, M. Koné s’est expliqué : « Le Burkina Faso a engrangé des résultats forts louables dans la réponse au VIH/Sida. La prévalence est passée d’un taux critique de 7,17% en 1998 à celui de 0,7% à ce jour. Toutefois, on note une forte concentration de l’épidémie au sein de certains groupes spécifiques. »

Pour faire allusion à ces groupes spécifiques, il a cité les travailleuses et les travailleurs du sexe, les détenus, les personnes vivant avec un handicap, les personnels des soins. Ces groupes ci-dessus cités, à en croire le porte-parole du SP/CNLS-IST, sont victimes doublement. Malades, ils sont l’objet de stigmatisation et de discrimination, limitant ainsi leur accès aux services de prévention, de traitement et des soins liés au VIH et au Sida. Cette situation constitue un risque majeur de rebond de l’épidémie selon les organisateurs de l’atelier.

C’est pour prévenir ces risques que l’atelier de Dédougou se tient. En effet, après une évaluation du cadre juridique de la réponse nationale au VIH en 2017, le SP/CNLS-IST a révélé l’écart qui existe entre les prescriptions et la réalité quotidienne peu reluisante des droits humains. C’est fort de ces recommandations que les organisateurs de la session de formation ont convié les acteurs clés de l’arsenal juridique et protecteur des droits humains.

Eviter la confusion

Pour la présentation des modules, Ramata Diallo, psychologue, a donné partiellement le contenu qui fera l’objet des échanges. « Nous allons faire un rappel général sur la connaissance du VIH/Sida. Nous parlerons des causes de la stigmatisation et de la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH/Sida. La confusion existe : souvent au lieu de lutter contre le VIH/Sida, les gens luttent contre les personnes vivant avec le VIH. Cette situation ne facilite pas les démarches de prise en charge. Nous allons faire un rappel des textes qui protègent ces personnes vulnérables et inviter les OPJ, les magistrats, les avocats à les utiliser au besoin. » [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

DEMBELE LAWALI

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