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Me Bénéwendé Stanislas Sankara à Dédougou : « Signe indéniable d’un besoin de changement... », selon des jeunes

Publié le dimanche 6 novembre 2005 à 18h23min

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Le candidat de l’Union pour la renaissance/Mouvement Sankariste (UNIR/MS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, poursuit sa séduction des électeurs burkinabè. Le 4 novembre 2005, il a tenu un « grand » meeting à Dédougou et rencontré ses militants de Koudougou, de Réo et de Toma. Même mot d’ordre, obtenir une victoire éclatante au soir du 13 novembre prochain.

Pour son quatrième grand meeting, le candidat à la présidentielle, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a choisi la ville de Dédougou, capitale de la Boucle du Mouhoun à plus de 200 km de Ouagadougou. Mais en route, il a échangé avec les militants de l’UNIR/MS et du FDS (Front démocratique sankariste) successivement à Koudougou, à Réo et à Toma. A la première escale, il la expliqué aux militants réunis au siège de l’UNIR/MS du Boulkiemdé que les échanges informels en lieu et place d’un meeting n’est pas synonyme de négligence.

Sinon « j’ai au cœur la ville de Koudougou », confie Me Sankara aux Koudougoulais. Il dresse ensuite devant ses militants un « bilan sombre » des mandats du président sortant, candidat à sa propre succession. « Plus du double du budget annuel du Burkina Faso séjourne dans des banques étrangères au compte de certains dirigeants, l’espérance de vie est en nette baisse, » a-t-il cité entre autres.

Avant d’inviter ses militants à voter massivement pour lui le 13 novembre prochain pour mettre fin au « désastre ». A l’escale de Réo dans le Sanguié, le candidat Me Bénéwendé Stanislas Sankara semble surpris. Il est accueilli à l’entrée de la ville par des jeunes et des femmes. Me Sankara descend du véhicule et se met devant ses militants. Ils marchent un demi km, scandant des slogans sankaristes jusqu’au Centre de lecture et d’animation culturelle de Réo, où attendait le reste des militants. Le candidat exprime toute sa satisfaction de l’accueil. « Je suis comblé à Réo », a-t-il fait savoir à ses militants.

Il leur a promis une fois à la présidence du Faso, de remettre de façon intégrale le pouvoir au peuple. Toute chose qui permettra de construire de « nos propres mains », le Burkina Faso comme l’a réussi Thomas Sankara, explique le candidat du parti de l’œuf (UNIR/MS). Il prend rendez-vous avec ses militants de Réo après le 13 novembre 2005 pour fêter la victoire et chanter l’hymne de la victoire. Le contrat de Réo rempli, le candidat poursuit son périple vers Toma. Là-bas, les militants attendaient sur la place de la Nation de ladite ville depuis plusieurs heures. Tour à tour, les représentants des jeunes, des femmes, ont témoigné leur soutien au candidat. Le porte-parole de la jeunesse a appelé ses camarades à conscientiser les parents encore indécis sur la nécessité d’un changement à la tête de l’Etat. Et cela, afin de « donner aussi une chance de réussite aux enfants de paysans ». Le coordonnateur provincial de la campagne de l’UNIR/MS à Toma, a tenu à rassurer son candidat. « L’UNIR/MS a son mot à dire dans cette province », a-t-il dit. Mieux, il promet à Me Bénéwendé Sankara, le fauteuil présidentiel sur un plateau d’or le soir du 13 novembre pour « soigner le Burkina Faso des maux tels que le clientélisme, la gabégie, l’impunité... ».

Le député Fidèle Toé vice-président du FDS, embouche la même trompette. « Nous avons marre du système CDP... », a-t-il laissé entendre. Quant au candidat lui-même, il dit être venu à Toma, « cette terre d’intégrité, de combat », puiser l’énergie nécessaire pour « terrasser Blaise Compaoré ».

Cap sur Dédougou

La ville de Dédougou qui a reçu le candidat Bénéwendé Stanislas Sankara dans la soirée, est également un symbole pour le Sankarisme. Selon le représentant des anciens de l’UNIR/MS de la Boucle du Mouhoun, la « cité de Bankuy » a été le berceau de la résistance contre l’occupation coloniale. Le capitaine Thomas Sankara y a en outre préparé sa marche sur le pouvoir à Ouagadougou. Sans avoir la force physique pour soutenir le candidat, les anciens par la voix de leur représentant, ont donné leurs bénédictions à Me Sankara pour « libérer le peuple burkinabè des chaînes de la IVe République ».

La jeunesse pour sa part, a interprété la mobilisation du jour autour de l’idéal sankariste comme le « signe indéniable d’un besoin de changement et le désir ardent d’essayer d’autres voies de développement ». Et le meilleur choix de l’avis du représentant des jeunes, est « le programme alternatif sankariste » proposé par le candidat de l’UNIR/MS. Des femmes de la Boucle du Mouhoun ont vu à travers ce programme, les conditions de « l’épanouissement vrai » de la femme burkinabè, du développement réel du Burkina Faso.

Ce qui justifie leur confiance indéfectible à Me Bénéwendé Stanislas Sankara qu’elles qualifient « d’intègre, de capable... ». Le responsable provincial de la campagne a, par ailleurs, relevé le paradoxe dans sa région. La Boucle du Mouhoun appelée « Grenier du Burkina Faso », est en même temps une des régions les plus pauvres du pays. Il y a lieu selon lui de voter le candidat du parti de l’œuf pour un Burkina juste, libre et prospère.

L’ensemble de ces marques de soutien ont rassuré le candidat. Il n’a pas manqué de le dire publiquement. Dans la nuit tombante sur le site de l’ancienne autogare de Dédougou, il a rappelé que le Burkina ne peut se construire sans ses filles et ses fils, sans un capital humain responsable et conscient.

Pour y parvenir, le candidat demande de retirer les cartes d’électeur et de voter l’œuf.

Koumia Alassane KARAMA


Dans les coulisses

* La parenté à plaisanterie s’invite à Toma

Quand des Samos veulent porter un Moaga à la tête de l’Etat. C’est avec cette philosophie que les Tomalais ont reçu le candidat de l’UNIR/MS à la présidentielle. Pour mieux traduire cette volonté, la représentante des femmes Mme Bernadette Toé née Paré a fait son intervention d’abord en mooré. Me Bénéwendé Stanislas Sankara a été invité à son tour à esquisser les pas de danse San. L’ambiance était des plus cordiales, parenté en plaisanterie entre Mossi et Samos oblige.

* Les enseignes publiques ne sont pas des tableaux d’affichage

De passage à Toma, on est tout de suite frappé par l’état actuel de l’enseigne indiquant le service de perception de la ville. A peine l’écriture sur le panneau est visible. Et pour cause, des partis politiques y ont tout simplement affiché l’effigie de leur candidat. Nous croyons que d’autres espaces sont mieux indiqués pour la publicité politique.

* « Il a de bonnes idées mais ... »

Alors que le candidat Me Bénéwendé Stanislas Sankara échangeait avec ses militants à Réo, les commentaires allaient bon train. Un jeune, parlant du candidat lance à son voisin : « Il a de bonnes idées mais c’est pas sûr qu’il soit compris de la masse ». Le Monsieur se demande en réalité si les message seuls suffisent à convaincre l’électorat burkinabè.

Sidwaya

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