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Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

Publié le dimanche 1er août 2021 à 22h38min

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Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

Les lampadaires solaires des quartiers Pissy, Bonheur-ville et Sondogo à Ouagadougou sont dans un état de délabrement. C’est le constat fait par l’Association pour l’œuvre et la prospérité sociale (AOPS) dans la soirée du vendredi 30 juillet 2021. L’association a convié des journalistes à une tournée pour présenter les défaillances des lampadaires dans cette partie de la capitale burkinabè.

L’itinéraire de la tournée a été tracé devant le Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané à Cissin, à 19 heures. L’excursion couvrait trois quartiers, en l’occurrence Pissy, Bonheur-ville et Sondogo. Le cap a d’abord été mis sur la route du Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Pissy pour le premier constat. Sur la cinquantaine de lampadaires qui séparent le château de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) du CMA, un seul est fonctionnel.

La devanture de l’hôpital est sombre, aucun rayon de lumière. « Même devant l’hôpital, il n’y a pas de d’éclairage », s’indigne le président de l’AOPS , Gaston Dimtoumda, qui dit avoir entrepris cette tournée avec la presse sur la base des dénonciations de citoyens, pour interpeller les gouvernants sur l’état défectueux des lampadaires solaires dans la ville de Ouagadougou.

Le président de l’AOPS, Gaston Dimtoumda, appelle les autorités à prendre au sérieux le problème de l’éclairage public dans la ville

Il urge, selon le président de l’association, de prendre un certain nombre de mesures pour remédier à cette situation qui fait le lit de l’insécurité et des accidents. A l’occasion, il a interpellé l’Etat à être plus vigilant dans le suivi des marchés publics. Il propose aussi la mise en place d’un comité de suivi permanent sur l’éclairage public où l’AOPS sera représentée.

M. Dimtoumda a indiqué, à l’issue de la tournée, que la responsabilité première de cette situation incombe à l’Etat. « A quoi sert de faire la promotion de l’énergie solaire s’il n’y a pas de suivi ? A quoi sert de poser des lampadaires solaires s’ils doivent être hors service dès le lendemain ? », s’est-il interrogé ajoutant que les sorties et contrôles se poursuivront dans les autres artères de la capitale dans les jour à venir.

N’eut été la lumière des boutiques aux environs, le CMA de Pissy serait "invisible" la nuit

« Beaucoup de personnes tombent ici… »

La voie menant vers le CMA de Pissy recèle de dangers, à en croire les riverains. Sayouba Kaboré, un "tablier" installé devant le CMA, nous confie que les accidents se multiplient à cause de ce problème d’éclairage. « Beaucoup de personnes tombent ici », a-t-il laissé entendre. Il dit avoir même lancé un appel sur les réseaux sociaux dans ce sens. « Les gendarmes couchés (ralentisseurs, Ndlr) sont noirs, cela occasionne des accidents », a-t-il conclu.

Sayouba Kaboré dit être témoin de plusieurs scènes d’accidents à cause de cette obscurité

Ironie du sort, nous avons été témoins de la conséquence de cette obscurité à Pissy quand nous revenions de la tournée. Un motocycliste a littéralement été "terrassé" par son engin. Il s’en est sorti avec des égratignures au niveau du bras. « Je n’ai pas du tout vu les gendarmes couchés », a-t-il lancé aux badauds venus l’assister. L’observation de cette scène nous a permis de toucher du doigt la réalité de ce "calvaire vespéral à Pissy".

En rappel, l’Association pour l’œuvre et la prospérité sociale (AOPS) a été créée en 2007. Elle existe sur toute l’étendue du territoire et a pour vocation la veille citoyenne.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er août 2021 à 07:02, par Paul En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

    un exemple parmi d’autres de notre mal gouvernance. Il ne suffit pas de venir inaugurer à grande pompe mais il faut suivre et assurer l’entretient. Ces équipements solaires sont fait pour durer mais il faut changer les ampoules et les batteries qui s’usent assez vite.
    L’exemple par l’absurde concerne les gendarmes couchés qui crée plus d’accidents que s’ils n’existaient pas. De plus, ils contribuent largement à l’usure accélérée des engins et véhicules et, notamment, les amortisseurs...

    • Le 1er août 2021 à 08:54, par zemosse En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

      Je suis d’accord avec vous pour l’entretien régulier les lampadaire solaire. Mais s’agissant des gendarmes couchés, disons nous la vérité : les accidents qui y sont provoqués sont dûs aux excès de vitesse. A la vue’d’un dos d’âne, on ralenti pour passer. Si vous’foncez, alors vous’récoltez le,prix de votre incivisme car le code de la route impose 50 km/h en zone urbaine. D’autre part , sur’les voies poussiéreuses, les,dos,d’ânes réduisent la,poussières qui provoquent des rhumes, des sinusites ,des asthmes ,des pulmonies à nos enfants et même aux adultes. Il faut choisir entre amortisseurs défectueux et santé de la population. Si vous’respectez le code de la route, vos amortisseurs se porteront mieux et surtout vos enfants . A choisir.

  • Le 1er août 2021 à 11:29, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

    Demandez au Ministre Maxime KONE de la sécurité, lui qui décaisse 52 milliards de francs pour installer des caméras ((220) à Ouaga (80) à Bobo), pour surveiller l’obscurité dans l’obscurité pour la sécurité. Le Duc vous souhaite bonne chance !

  • Le 1er août 2021 à 11:41, par JOO En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

    Vous verrez bien avec leur projet smart de vidéosurveillance. Et les feux tricolores. Quand la malgouvernance nous tient

  • Le 1er août 2021 à 12:49, par Le cdpbis En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

    On doit bien entendu entretenir les équipements publics pour le bien des populations. De là à ce qu’on exige que l’éclairage soit permanent, c’est aussi là que nous devons nous interrogés sur la contribution des citoyens que nous sommes dans cet entretien permanents des ouvrages publics. D’ailleurs, combien d’entre nous sont prompts à payer nos impôts ? L’entretien de toute chose a un coût avant d’être exigeants, laissons tomber notre incivisme de toute forme et nos incivilités ! C’est d’ailleurs cet incivisme dans la circulation qui a conduit l’autorité à nous imposer des gendarmes couchés qui sont tout aussi dangereux que la vitesse excessive qu’ils sensés combattre. C’est bien de revendiquer mais commençons par changer nos comportement !

  • Le 1er août 2021 à 13:37, par L. En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

    L’éclairage public avec des lampes LED alimentées par des batteries elles-mêmes rechargées par des panneaux solaires pose problème au Burkina Faso. Les panneaux solaires ont besoin d’un nettoyage régulier car la poussière qui s’y dépose bloque les rayons du soleil. Tout le monde sait qu’au Burkina Faso, la poussière est très présente. Il aurait fallu accéder aux panneaux solaires pour les nettoyer tous les jours ! Mais avec leur emplacement en hauteur, personne ne peut faire ce travail de nettoyage régulier. Donc, après leur installation, la puissance des panneaux solaires diminue avec le temps ; pas parce qu’ils se détériorent mais parce qu’ils se recouvrent progressivement de poussière. C’est pour cela qu’on voit la luminosité des lampes diminuer avec le temps jusqu’à ne plus briller.

    La solution aurait été de construire un champ de panneaux solaires qui produira l’électricité. Ensuite, on utilise cette électricité pour alimenter les lampes LED. C’est ce qui se fait pour l’éclairage public des boulevards et des avenues. L’avantage de ce système c’est que la municipalité peut créer des emplois en engageant des gens pour nettoyer régulièrement les panneaux solaires du champ.

    Le format actuel de l’éclairage public de certaines rues pose problème. Il est à revoir.

  • Le 2 août 2021 à 15:59, par Ali sanou En réponse à : Eclairage public à Ouagadougou : Une association dénonce la défaillance des lampadaires et interpelle les autorités

    Bonjour cher freres.
    Nos dirigeants et nos fonctionnaires montre sur leur cartes toutes la valise des diplomes qu’ils ont depuis l’etranger. La logique leur manque et le bons sens.
    Personellement a Sonabel et mairie de Ouagua on les a propose des LED garantie pour 10 ans et replacement gratuit apres 10 ans. Mais ils ont prefere mange avec AFD et des conrompue de la France.
    Trouvez ou est la logique.
    AOPS demander a qui apartient les lampes sur les rues de Ouguas. Si les responsables vous reponds dune maniere comprehensible vous avez gagne. Personne ne sait a qui cela appartient la ville sonabel la commune.
    Il faut trouver le responsable. L’Etat ce gros mais quelquun a pris cette decision. Alors faite un effort et trouvers qui a signe ce dossier. Ne tournez pas a l’Etat et Ministre.
    Un responsable a donner l’ordre dinstaller. Et aujourdhui les batteries de ces lampes sont plus cher que le poteaux lui meme
    Fouillez et chercher ce cela le travaille aujourdhui denoncez la personne avec son nom et adress.

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