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Mécanisme de stabilisation de la région du Liptako-Gourma : Le comité ministériel de pilotage régional réuni à Ouagadougou

Publié le vendredi 30 juillet 2021 à 18h36min

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Mécanisme de stabilisation de la région du Liptako-Gourma : Le comité ministériel de pilotage régional réuni à Ouagadougou

Mettre en place le comité ministériel de pilotage régional du Projet pilote de mise en œuvre du mécanisme de stabilisation de la région du Liptako-Gourma et lancer officiellement ledit mécanisme. Ce sont les points sur lesquels le comité ministériel régional a travaillé, ce vendredi 30 juillet 2021, à l’occasion de sa première réunion. L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de tutelle de l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma, Lamine Seydou Traoré, par ailleurs ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau du Mali.

Cette session fait suite à la réunion du comité technique des experts tenue du 27 au 29 juillet 2021, à Ouagadougou. Après les différentes interventions, la parole a été donnée au ministre de tutelle de l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG), Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau de la République du Mali en vue d’ouvrir officiellement la cérémonie.

La région du Liptako-Gourma est au coeur des préoccupations, dira le ministre de tutelle de l’ALG

A l’entame de ses propos, ce dernier a adressé ses remerciements au peuple frère du Burkina pour l’accueil chaleureux qui a été réservé à toute la délégation. Par ailleurs, il a expliqué le bien-fondé de la présente activité. « La réunion d’aujourd’hui porte sur la première session du comité de pilotage régional du mécanisme de stabilisation de la région du Liptako-Gourma (RLG) qui regroupe le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette réunion est particulièrement importante parce qu’elle va statuer sur la composition de ce comité de pilotage mais aussi sur le projet de règlement », a-t-il dit.

L’objectif étant, selon lui, de faire en sorte qu’il puisse y avoir un sursaut civil pour ce qui concerne la stabilisation, le relèvement, le retour de l’Etat et des services sociaux de base dans les trois zones frontalières. Toute chose qui permettra aux populations de retrouver leur vivre-ensemble. En effet, la « zone des trois frontalières » est confrontée à un extrémisme violent et à des attaques meurtrières. Les conséquences immédiates de cette situation sont, outre les économies locales qui se meurent aggravant la paupérisation des populations, des déplacements massifs de populations fuyant leurs villages et habitations devenus du jour au lendemain inhospitaliers, à la recherche de lieux plus sécurisés à l’intérieur de leurs pays respectifs mais aussi en franchissant les frontières laissant derrière eux tous leurs moyens d’existence. Eu égard à sa dimension transfrontalière, la résolution de cette crise n’est pas à la portée de chacun des Etats pris individuellement. C’est dans ce contexte que le processus de stabilisation a été mis en place.

Les participants lors du démarrage des travaux

Trois millions de dollars pour la phase pilote

Il s’agit d’une initiative conjointe de l’ALG et du PNUD. Depuis 2020, une phase pilote du mécanisme de stabilisation d’une durée de 18 mois a été élaborée avec l’appui des partenaires techniques et financiers, et notamment de la République fédérale d’Allemagne pour jeter les bases de l’établissement d’une facilité de stabilisation à grande échelle dans la RLG.

Aux dires du ministre de tutelle de l’ALG, cette phase pilote a consisté pour le PNUD à mettre en place un programme financé à hauteur de trois millions de dollars répartis entre les différentes régions. Ceci, en vue d’assister les populations et mettre en place des activités génératrices de revenus pour ces populations qui ont subi ces dernières années un bouleversement total de leur façon de vivre en raison de l’extrémisme violent.

Le répresentant de UNOWAS réaffirme l’engagement de l’instituon auprès de l’ALG

Sur ce, il a fait le point sur l’état d’avancement de cette phase pilote. « Aujourd’hui, il est question pour ces trois pays de désigner à travers les différentes structures mises en place, les localités qui seront concernées par ce programme de stabilisation. Une fois ces localités identifiées à travers une démarche participative, le programme pourra démarrer. Cela va aider à faire retourner les administrations et les services sociaux de base notamment l’éducation, le système de santé, l’eau, l’électricité dans ces zones pour les rendre meilleures à vivre », a-t-il noté avec satisfaction.

De leur côté, les partenaires techniques et financiers composés de l’UNOWAS, l’Union européenne, la République fédérale d’Allemagne ont réitéré leur engagement à accompagner les Etats du Sahel dans la réalisation de leurs aspirations de stabilisation et de développement.

Photo de famille

« UNOWAS mettra, de concert avec le PNUD et d’autres agences du système des Nations-Unies, son plaidoyer politique, dans le cadre de mes bons offices, ainsi que son accès aux institutions stratégiques, à votre disposition pour soutenir la mise en œuvre des initiatives de dialogue, de décentralisation, de stabilisation et d’amélioration de la bonne gouvernance », a assuré le représentant spécial du secrétariat général, chef du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Annadif Khatir Mahamat Salet. La directrice prévention des crises et de la stabilisation au ministère allemand des Affaires étrangères, Heike Thièle, qui intervenait par visio-conférence, a annoncé que son institution soutient la stabilité de la RLG, dans un premier temps, avec 12 millions d’euros.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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