Les fils et filles du diocèse de Koudougou , les amis et partenaires ont accouru nombreux des quatre coins du diocèse et des diocèses voisins pour fêter dans la simplicité et dans la ferveur spirituelle qui sied, le jubilé d’or du diocèse.

Cet heureux événement a rassemblé autour de son excellence Monseigneur Basile Tapsoba, troisième évêque et pasteur actuel du diocèse, leurs excellences Monseigneur Anselme SANON, archevêque de Bobo Dioulasso, Monseigneur Séraphin François ROUAMBA, archevêque de Koupèla, Monseigneur Jean Baptiste SOME, évêque de Diébougou, Monseigneur Wenceslas COMPAORE, évêque de Manga, le nouvel évêque de Dédougou, Monseigneur Jude BICABA et plus de quatre vingt prêtres.

Les autorités politiques, administratives et coutumières de la localité ont honoré de leur présence effective les manifestations. La participation de Monsieur Luc TIAO, président du Conseil Supérieur de la Communication et Madame a été chaleureusement saluée.

Deux sommets ont constitué l’épine dorsale de la célébration du jubilé d’or du diocèse de Koudougou : la para-liturgie du samedi 29 octobre centrée sur la clôture de l’année de l’Eucharistie et la grande messe dominicale d’action de grâce du 30 octobre 2005 présidée par le Père de la famille diocésaine, Monseigneur Basile TAPSOBA.

Celle-ci a été ouverte par une évocation chantée de l’historique de l’évangélisation du diocèse, les moments forts de la liturgie, chantés et dansés, ont mis en lumière les potentialités d’inculturation déployées par le comité diocésain ad hoc.

Dans son homélie, Monseigneur Basile TAPSOBA a rappelé l’abnégation et le dur labeur des premiers témoins de la foi dont la sueur et le sang ont arrosé le vaste champ pour que grandisse la semence de la grâce divine. Il a manifesté une profonde gratitude à l’égard des pionniers, agents pastoraux, parmi lesquels il a évoqué la figure de Monseigneur Joseph Bretault premier évêque du diocèse de Koudougou de 1955 à 1965, et celle de Monseigneur Anthyme Bayala, deuxième évêque de 1967 à 1984.

Evoquant le souvenir de Monseigneur Joseph Bretault, l’évêque a relevé qu’il connaissait l’âme africaine et appliquait avec bonheur le savoir vivre des différentes ethnies. Du témoignage de Monseigneur Tapsoba, il est ressorti que Monseigneur Joseph Bretault a vécu jusqu ‘au bout sa devise à savoir « Veritem in Caritate » ( la vérité dans la charité). Il est également à l’origine de la Fraternité Angoulême-Koudougou.

Parlant de Monseigneur Bayala dont la devise est : « l’Unité dans la diversité », celui-ci a eu le grand mérite d’amener les missionnaires à collaborer avec le clergé diocésain désormais en nombre croissant. Il a construit l’Eglise Notre-Dame de la Réconciliation de Burkina (quartier de Koudougou), lieu de grands rassemblements et des pèlerinages diocésains.

Dans cette église, repose son corps, parmi les siens. Monseigneur Anthyme Bayala a insufflé une dynamique nouvelle à la Fraternité Angoulême-Koudougou et l’a élargie avec la Fraternité Ségou-Koudougou.

Le chef de l’Eglise Famille de Koudougou a apprécié positivement la croissance de la famille diocésaine qui totalise en l’an 2005 : 246 196 fils et filles catholiques repartis dans 17 paroisses.

Elle a engendré 92 fils prêtres diocésains dont 11 ont rejoint la maison du Père Eternel. Le diocèse bénéficie des services de 12 prêtres religieux, de 19 religieux non prêtres, de 85 religieuses et de 1510 catéchistes y compris les papas et mamans catéchistes.

L’Evêque de Koudougou a terminé son homélie de circonstance en appelant ses ouailles à vivre ce jubilé d’or en un tremplin d’un nouveau départ amorcé par le synode diocésain qui s’est déroulé de 1997 à 2000. Il encourage la mise en place des structures qui aident à vivre le plan pastoral diocésain post synodal, le Plan de Renouveau de Diocèse Inculturé, (PRDI).

Monsieur Eugène Kaboré, le président du Conseil Diocésain des Laïcs, en présentant les vœux au père de la famille diocésaine, lui a promis un bon usage de cet instrument de travail à savoir le PRDI pour l’avènement d’un diocèse modèle à Koudougou .

Intervenant au nom de la Conférence Episcopale Burkina Niger, Monseigneur Anselme Sanon a félicité le Pasteur du diocèse de Koudougou et ses diocésains pour leur fidélité à la mémoire historique.

En effet, ils se sont souvenus de cette date historique du 14 septembre 1955, jour de l’érection de quatre diocèses et le territoire de mission qu’était la Haute Volta, en une province ecclésiastique confiée aux Missionnaires d’Afrique, les Pères Blancs. Les diocèses crées étaient : Ouagadougou, chef lieu de la province, Bobo Dioulasso, Koudougou et Nouna. Le Burkina Faso d’aujourd’hui est découpé en treize (13) diocèses regroupés en trois provinces ecclésiastiques. Tous les Archevêques et Evêques sont des burkinabè.

Les quatre heures d’horloge d’une messe vécue intensément, joyeuse et priante, se sont vite écoulées. La fin de la célébration a donné lieu à un déclenchement de liesse populaire au rythme enivrant de l’hymne du jubilé d’or exécuté par les chorales.

Abbé Lambert Konaté,
Chargé de Communication,
Conférence Episcopale Burkina Niger