Le projet « PlanetGOLD chaine d’approvisionnement durable de l’orpaillage » est mis en œuvre au Burkina Faso depuis 2019 pour une durée de cinq ans. Il vise à promouvoir l’élimination du mercure dans les opérations de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or (EMAPE) et à améliorer la chaine de valeur de l’or afin d’offrir aux artisans miniers du Burkina Faso un meilleur accès aux marchés internationaux. Pour ce faire, le pays bénéficie de l’assistance technique de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI) et de l’Artisanal Gold Council (AGC). C’est d’ailleurs l’AGC qui est chargé de l’exécution du projet.

Une vue des participants à la réunion

Alizèta Ouédraogo, coordinatrice nationale du projet PlanetGOLD, indique que le projet a quatre composantes : législation à travers l’examen, l’analyse et le renforcement des cadres juridiques applicables au secteur EMAPE burkinabè ; création et mise en œuvre d’un mécanisme de financement destiné à financer l’amélioration du secteur EMAPE ; installation d’une unité de traitement de minerai sans mercure et établissement de programmes de formation professionnelle pour le traitement sans mercure du minerai aurifère ; création et exploitation d’un système de transfert des connaissances pour le secteur EMAPE et le projet. Elle souligne que l’AGC qui exécute le projet a déjà finalisé la première composante et travaille actuellement sur la 2e et 3e composante.

Alizèta Ouédraogo, coordinatrice nationale du projet PlanetGOLD

Au cours de cette troisième réunion du comité technique de suivi du projet qui se tient ce 28 juillet 2021, les participants devraient donc examiner et valider les différents rapports d’activités et les documents provisoires fournis par l’AGC. Ces documents, ce sont : « la méthodologie des curricula EMAPE pour les centres de formation professionnelle » et « le descriptif des règles et procédures du fonds renouvelable ».

Le directeur général de la préservation de l’environnement, Désiré Ouédraogo, qui a présidé l’ouverture de la réunion, a exhorté les participants à « faire preuve d’esprit d’ouverture, de coopération, de souplesse, de participation active et de partage afin de permettre à l’équipe du projet d’obtenir les meilleurs résultats possibles. Cela est fondamental pour l’atteinte des objectifs de développement durable », a-t-il laissé entendre.

Désiré Ouédraogo, directeur général de la préservation de l’environnement

En rappel, le Burkina Faso a ratifié le 10 avril 2017, la Convention de Minamata sur le mercure qui est un traité mondial visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés de mercure. C’est dans ce cadre qu’est né le projet PlanetGOLD appuyé par le Fonds mondial pour l’environnement (FEM), afin de traiter les principaux enjeux liés à l’utilisation continue du mercure et fournir des opportunités de développement durable aux communautés concernées.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net