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Madi Compaoré, président de la Fédération burkinabè de sauvetage : « Les noyades tuent aujourd’hui plus qu’on ne l’imagine »

Publié le mardi 27 juillet 2021 à 14h30min

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Madi Compaoré, président de la Fédération burkinabè de sauvetage : « Les noyades tuent aujourd’hui plus qu’on ne l’imagine »

C’est par une séance de sensibilisation aux abords du barrage numéro 2 de Tanghin, dans la capitale, que la Fédération burkinabè de sauvetage (FBS) a commémoré, le dimanche, 25 juillet 2021, la journée internationale de la prévention des noyades.

Pour l’occasion, les responsables de la discipline ont également enseigné aux populations, des moyens de prévention et des techniques de sauvetage. Selon les initiateurs, la noyade est la troisième cause de mort accidentelle dans le monde. Chaque année, ce sont environ douze millions de personnes qui se trouvent en difficulté dans l’eau, avec 10% de cas de décès, indiquent des données.

Le président de la Fédération burkinabè de sauvetage, Madi Compaoré, estime que sa jeune organisation se devait, en cette journée donc, d’interpeller les populations sur les risques de la noyade au Burkina. « On tient à sensibiliser les populations sur ces risques. Les noyades tuent aujourd’hui plus qu’on ne l’imagine et c’est prévu que d’ici à 2030, il y ait encore, et malheureusement, plus de noyades », soulève Madi Compaoré, par ailleurs membre des Fédérations africaine et internationale de sauvetage, invitant les populations à la vigilance, surtout en ces temps de pluies.

Le président de la Fédération burkinabé de sauvetage

Selon l’instructeur international en sauvetage, Stanislas Narré, la plupart des décès se passent dans des contrées très lointaines, et les personnes qui sont en danger sont secourues par des profanes et souvent des cas de décès ne sont pas signalés. Il est revenu sur des mesures de prévention, qui consistent à tout mettre en œuvre pour qu’une personne ne se noie. Il faut ensuite apprendre à nager, baliser les accès des eaux, aménager les sites pour les enfants, appeler les membres de secourisme et de réanimation, sensibiliser davantage les populations sur les risques de noyade, recommande M. Narré.

« Au cas où une personne tombe dans l’eau, la première chose à voir, c’est la distance. Si la personne est à côté de vous, on peut lui donner un long bâton par exemple, une planche, une corde. Si elle est loin, il ne faut pas vous risquer, si vous ne vous y connaissez pas ; parce que si la personne se saisit de vous, au lieu d’une victime, ça devient deux victimes. Si vous ne pouvez pas donc, appelez rapidement à l’aide. Le tout, dans la prudence. Si vous vous y connaissez, même si la personne se saisit de vous, il y a une technique pour l’arracher et la sauver », détaille l’instructeur Stanislas Narré.

Selon son secrétaire général, Laurent Compaoré, l’objectif de la journée est de manifester la volonté de la Fédération burkinabè de sauvetage, de réduire considérablement les risques de noyade au Burkina.

Le secrétaire général de la Fédération

Une initiative bien accueillie par la direction régionale de la protection sociale du Centre qui a souhaité que l’action de sensibilisation puisse s’étendre à toutes les régions. « On a vu comment sauver une victime consciente et aussi une victime inconsciente qui ne respire pas. Tout ça, c’est nouveau ; parce que ça vient nous séparer de nos anciennes pratiques, notamment d’assommer la personne avant de la faire sortir », a résumé la représentante de la direction régionale de la protection civile du Centre, Alizéta Sourabié.

Pour mémoire, la Journée internationale de la prévention des noyades, célébrée chaque 25 juillet, a été instaurée par les Nations-Unies, à travers l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La Fédération burkinabè de sauvetage, qui existe il y a seulement quatre ans, à en croire ses responsables, a mené plusieurs actions et une centaine d’activités. Elle a, dans ses perspectives, une panoplie d’actions visant notamment à contribuer à la lutte contre les noyades au Burkina.

O.H.L
Lefaso.net

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