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Vie en cité universitaire : plus de 3000 lits et des restaurants pour les étudiants

Publié le vendredi 4 novembre 2005 à 07h04min

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Robert Sangaré, DG du CENOU

Acteur principal de l’amélioration des conditions de vie et d’étude des
étudiants, le Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) n’est pas
en mal d’initiatives. Cette institution a développé ses services de transport,
d’hébergement, de restauration, de loisirs, etc., au profit des étudiants.

A
Bobo Dioulasso les anciens et nouveaux étudiants de l’université de Nasso
auront à leur discposition des services améliorés.

A Koudougou où
l’université de ladite ville démarre ses activités au titre de cette rentrée
2005-2006, le CENOU a mis les bouchées doubles, pour assurer aux
étudiants, gîte, couvert et soins. A Ouagadougou l’existant a été revu
positivement, au profit d’étudiants de plus en plus nombreux et exigeants.

Les
moyens sont réduits, "mais avec peu on peut faire beaucoup", rassure Robert
Bibia Sangaré le directeur général du CENOU. A la suite de Laya Sawadogo,
le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche
scientifique, le DG du CENOU refaisait pour la énième fois le tour des sites
devant accueillir les étudiants.

1200 étudiants à Bobo

Le service des transports du Centre régional des oeuvres universitaires de
Bobo (CROUB) est a priori ouvert à l’ensemble des étudiants de l’UPD. Des
cars d’au moins 70 places chacun, font la navette à des horaires régulières
entre les différents quartiers de Bobo et le site de l’UPB, à Nasso. Avec un
tarif d’abonnement mensuel de 1000 F CFA, chaque étudiant a la possibilité
de se rendre à Nasso ou de revenir à Bobo quand il le veut et autant de fois
qu’il le souhaite.

Des cités universitaires, dont une à trois paillons, sur le site de l’UPB à
Nasso, et deux dans la ville de Bobo Dioulasso (bientôt trois) accueillent les
étudiants qui en font la demande. Pour l’année universitaire 2004-2005, la
capacité d’accueil de l’ensemble des cités (Nasso, Cikasso-cira et
Diaradougou) était de 343 lits.

Pour l’année scolaire en cours (2005-2006)
cette capacité devrait augmenter, conformément à l’effectif global des
étudiants qui passe d’environ 800 à environ 1200. Pour ce faire, une
quatrième cité universitaire est en cours d’aménagement au quartier
Colsama.

De même, il est prévu la construction d’une nouvelle cité
universitaire d’au moins 250 lits au quartier Belle-ville de Bobo.
Le service de restauration universitaire assuré par le CROUB est aussi élargi
que celui des transports et de l’hébergement. Chacune des cités
universitaires est dotée d’un restaurant.

Le nouveau centre de loisirs

Le CROUB s’efforce constamment de parer à l’abattement et à l’ennui
qu’aurait pu provoquer la monotonie du site de l’UPB distant de la ville,
surtout pour les étudiants qui y sont logés. Pour ce faire, les services de sport,
de loisir, et d’activités recréactrices sont développés. Le site est équipé de
deux terrains de sport de main, d’un terrain de football et d’un espace
d’athlétisme dénommé "le parcours du coeur".

Par ailleurs, le CROUB va
bientôt inaugurer à Nasso le centre de loisirs, une gigantesque infrastructure
polyvalente dont l’édification est presqu’à terme. Bâti sur un grand espace, le
centre de loisirs comporte des salles de jeux, des magasins, des bureaux, un
comptoir de vente de boissons, une paillote qui peut faire office de piste de
danse, etc. Des étudiants que nous avons rencontrés sur place se réjouissent
déjà de ce joyau.

"Nous ne seront plus obligés de nous rendre à Bobo pour le week-end. Nous
pourrons désormais nous recréer ici sur place", à déclaré Mikaïl Nebié,
délégué adjoint des résidents de la cité de Nasso. Cet étudiant en deuxième
année de gestion commerciale a aussi félicité le Centre national des oeuvres
universitaires (CENOU), pour cette "initiative noble", et a traduit l’engagement
de l’ensemble des bénéficiaires de cette infrastructure, à "bien en prendre
soin afin que chacun puisse en tirer un profit optimum".
Un service social bien structuré se charge quotidiennement de l’accueil des
étudiants.

Il est aussi au chevet des étudiants en situation difficile et leur vient
en aide lorsqu’ils en font la demande. Ces aides sont très souvent d’ordre
financier mais peuvent prendre d’autres formes telles que les visites à
domicile ou à l’hôpital aux étudiants malades. Le CROUB dispose sur place à
Nasso de tout un complexe sanitaire.

Le service de santé universitaire offre la
possibilité aux étudiants de se soigner à moindre coût. Un dépôt
pharmaceutique bien fourni est annexé à l’infirmerie. Et pour les cas de
maladies nécessitant une évacuation d’urgence, le service de santé dispose
d’une ambulance.
En terme de perspectives, le CROUB entend progressivement développer
l’ensemble de ces services, au prorata des effectifs d’étudiants qui vont
crescendo tous les ans.

Koudougou l’intello

A Koudougou tout ira pour le mieux dans la meilleure des universités
possibles. Annonce des couleurs par Jacques T. Bouda, patron de
l’entreprise Wend Lamita, qui a la lourde charge de rendre viables les
différentes résidences qui accueilleront les étudiants. "On ne peut pas loger
ni nourrir nos enfants comme des animaux", prévient tout de suite Robert
Bibia Sangaré, le DG du CENOU, pour qui réussir les études dépend de
l’environnement dans lequel l’étudiant évolue.

Le DG du CENOU est certain
qu’à Koudougou, les 500 étudiants qui inaugurent l’université de cette ville
réussiront : "Koudougou est une ville qui, à l’instar d’autres localités, a donné
au Burkina des cadres très compétents.

C’est aussi une ville paisible que le
gouvernement entend accompagner dans son ambition de développement.
Et le CENOU suit le mouvement". Dans ce chapelet de raisons égrené par le
DG du CENOU , on peut noter que Koudougou peut retrouver sa splendeur
d’antan ternie par la disparition de l’usine de textile Faso Fani. Il faut relever
que la capitale du Bulkiemdé peut effectivement renaître avec son université.

Plus de 460 lits. C’est la capacité d’accueil réelle des infrastructures
recensées par le CENOU pour servir de cités universitaires aux étudiants de
Koudougou. "Il faut renforcer le balcon ici et installer très rapidement les
grillages au niveau du restaurant".

Suggestion de Hortense Amoussa
Bonkoungou, la directrice des restaurants universitaires. Salles télé, espaces
divers de loisirs, pistes de danse, cuisines propres et sécurisées, chambres
par endroit peu spacieuses, mais convenables et dotées souvent de
sanitaires internes.

Telles sont les caractéristiques essentielles des cités
universitaires de Koudougou, qui, il y a environ un mois, étaient des hôtels ou
des immeubles totalement détériorés où tout était à refaire. "Les chantiers
sont presque finis", s’est étonné Pierre T. Zouri, le DAAF du CENOU, lorsque
nous visitions les hôtels Yelba, Oasis, Bon séjour, Espérance et l’immeuble
du quartier Burkina qui sont maintenant les maisons des étudiants.

"En
attendant de mettre en route le projet de construction de cités à Koudougou,
le CENOU a choisi les meilleurs sites d’hébergement", confirme le DG. Il est
loin d’avoir tort car la plupart des logements actuels ont pour voisins le
marché de la ville, des télécentres, et autres commodités.

Le service social pour la couverture sanitaire demeure au centre des
préoccupations, de même que le transport. "Nous réfléchissons au problème
de déplacement et nous verrons dans quelle mesure trouver une solution au
problème", intervient Robert Bibia Sangaré. "Jusqu’à présent, le
gouvernement, et plus précisément notre ministère de tutelle, sont à nos
côtés et consacrent de grands efforts pour installer les étudiants dans de
bonnes conditions de vie", a ajouté le DG qui reste persuadé que Koudougou
saura accueillir "ses enfants".


Ouaga : nouveau restaurant, nouvelle cité

A Ouagadougou où la population estudiantine, à l’instar des autres couches
de la société, connaît annuellement une hausse considérable, soit 5000
étudiants chaque année, c’est un véritable casse-tête pour les autorités du
CENOU de loger et de nourrir tout le monde. "Chaque année, il faut
développer de nouvelles initiatives", affirme Boukary Barry, le chef du projet
cité universitaire. Les 12 pavillons de la cité de Zogona offrent 448 lits tandis
que le bâtiment à plusieurs niveaux de la cité de la Patte d’oie offre 230
couchettes.

D’autres infrastructures d’accueil prises en location par le CENOU
poussent la capacité totale des résidences universitaires à 1200 lits. "Et on
cherche toujours", a souligné Boukary Barry qui s’apprêtait à sortir de sa botte
secrète le dernier bijou rare qu’est en train de tailler le CENOU dans ses
ateliers du quartier Kossodo. Couvrant une superficie de 60 ha, c’est une
nouvelle cité dotée de 4 pavillons de 750 lits, un restaurant de 400 places
assises, deux buanderies, un bloc administratif, une infirmerie et une
cafétéria.

"Cette cité ultra-moderne qui pourra être complétée par d’autres commodités
si les financements sont au rendez-vous, devrait être prête pour le mois de
mai 2006", selon les précisions du chef du projet cité universitaire. "Les
ouvrages pourraient même être livrés avant cette date car le chantier est très
avancé.

"Quand la recherche de l’excellence rime avec le confort et la
modernité", c’est pour le bonheur des étudiants. Il faut rappeler que l’accord
de prêt relatif au projet cité universitaire, dont la mise en vigueur date du 16
février 2004, prévoit un prêt de 4 millions de dollars US.

Le Fonds de l’OPEP
a répondu favorablement au financement de cette infrastructure, tandis que
d’autres partenaires au développement se sont signalés pour 2006. La
construction d’une cité universitaire et l’étude pour la formulation d’une
politique du logement étudiant impliquant le secteur privé, sont les deux
composantes de ce projet très salutaire pour les étudiants du Burkina.

Sécurité et santé

Pour la sécurité des étudiants et celle de leurs biens, des mesures efficaces
seront mises en place, en concertation avec les locataires de la cité. "Il ne
s’agit aucunement de policer la cité dans un dessein inavoué mais
simplement d’assurer la protection aux étudiants", a précisé Boukary Barry, le
chef du projet. Retour à Zogona, un quartier qui héberge la plupart des
étudiants, à cause de sa proximité avec l’université de Ouagadougou.

Non
loin du marché de ce quartier et de l’avenue Babanguida, se dresse un
bâtiment à niveau qui dégage encore l’agréable odeur du neuf. "C’est le
nouveau joyau des étudiants", annonce fièrement Hortense Amoussa
Bonkoungou, la directrice des restaurants universitaires, accompagnée de
Assita Traoré la directrice de SOBURESH, la société qui va gérer les lieux,
suite à l’appel d’offres public lancé à cette occasion.

En effet, ce nouveau restaurant universitaire, un bâtiment à niveau, est un
lieu agréable de plus de 300 places assises, soit 250 à l’étage et 80 environ
au rez-de-chaussée.

Aucune description ne saurait rendre en intégralité les
avantages que réunit ce nouveau restaurant qui désengorgera
inéluctablement celui implanté sur le campus. Un campus qui a également
pris un coup de neuf, avec le bitumage de la voie principale qui la traverse.
Ce sera moins de poussière pour les étudiants, et sans doute moins
d’angoisses pour le plateau sanitaire performant du service social du
CENOU.

"Nous avons fait de notre mieux et nous continuerons à oeuvrer pour faire
plus à l’endroit des étudiants avec qui nous constituons une famille dont les
membres arrivent toujours à s’entendre malgré tout". Conclusion de Robert
Bibia Sangaré, le directeur général du CENOU.

Par Morin YAMONGBE et Paul-Miki ROAMBA
Le Pays

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