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Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

Publié le samedi 10 juillet 2021 à 23h10min

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Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

En rentrant allègrement et sans état d’âme au « gouvernement MPP » comme ministre d’Etat auprès de la Présidence, chargé de la Réconciliation nationale, le « célèbre » et tonitruant Chef de File de l’Opposition (CFOP) d’hier, Zéphirin DIABRE alias Zéph, a certes hérité d’un si envié et convoité poste de ministre d’Etat, mais aussi hélas, d’une redoutable « patate chaude ». Rappelons que la particularité de la « patate chaude », c’est qu’elle est à la fois difficile à manger et difficile à tenir. Il faut souvent d’ailleurs avoir une bonne dose de chance et de résilience pour ne pas la laisser tomber. Un tel « cadeau » est aussi symbolisé par endroit dans nos contrées, comme le « wesla* » du dilemme. Si tu le manges ton père meurt ; si tu le laisses, ta mère meurt.

L’intéressé lui-même semble en être si conscient, qu’il n’a pas mis beaucoup de temps à engager, dès le lendemain de sa nomination, le partage de sa « patte chaude » par des consultations tous azimuts. Diverses institutions de la République, anciens Chefs d’Etat, Chefs coutumiers, Chefs religieux, victimes directes et collatéraux de la violence en politique, et de la mauvaise gouvernance économique, etc., ont, tour à tour, eu droit aux premières visites et/ou prises de contact de l’intéressé. Sans transition, il a même soumis un rapport sur la question en Conseil des Ministres (CM) du Mercredi 24 Mai 2021 et obtenu accord pour la mise en place d’« un Conseil national d’orientation et de suivi de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale (CNOS) ». C’est précisément ce dernier élément d’actualité, prévoyant dans son processus de mise en œuvre, de nombreux organes et instances de concertations nationales, régionales, provinciales, communales, etc., qui motive mon présent point de vue.

En effet, cette nouvelle donne dans le processus de la réconciliation nationale, indépendamment de sa longueur de mise en œuvre dans le temps, va coûter cher et même très cher au Trésor Public, sans que la valeur ajoutée ne saute aux yeux véritablement. En effet, quelques extraits du Compte Rendu dudit CM révèlent que :

1) Ce CNOS comprend une centaine de membres dont :

• les anciens chefs d’Etat ;
• les présidents d’institution ;
• les membres du gouvernement ;
• les représentants de partis politiques (majorité et opposition) ;
• les représentants des autorités coutumières ;
• les représentants des autorités religieuses ;
• les représentants des forces de défense et de sécurité ;
• les représentants des différentes catégories de victimes ;
• les représentants des organisations de la société civile, des associations professionnelles, des ONG, etc... ;

2) Ce CNOS est assorti d’un « Comité des Experts » regroupant des personnes ressources choisies en raison de leurs connaissances de la question de Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale et/ou de leurs expériences y relatives.

Le Comité des experts est présidé par le Ministre en Charge de la Réconciliation Nationale. Il compte une trentaine de membres ;

3) Ce CNOS est meublé d’instances de concertation. Au terme de cette disposition, il sera organisé :
• Des reconcentres de haut niveau, Présidées par SEM le Président du Faso ;
• Des concertations qui se dérouleront au niveau de chaque Commune, de chaque Région, et au niveau National ;

4) Enfin, ce CNOS débouchera sur la tenue d’un Forum National de Réconciliation, expression solennelle de la réconciliation, portée par le Président du Faso.

(Tous les soulignés l’ont été par moi).

Pour chacun de ces cinq (5) niveaux de concertation ci-dessus, le nombre de participants n’est pas précisé, mais on imagine aisément la quantité de monde attendue, la quantité d’organisateurs à mobiliser pour leur mise en œuvre.

Autant de structures, d’instances, de participants et d’organisateurs à prendre en charge (« perdiemite » oblige !), tout au long du processus en termes de :

• perdiems ;
• pause-café ;
• pauses-déjeuners ;
• frais d’hôtel ;
• frais de transport ;
• et autres faux frais (la vigilance de l’ASCE/LC et du RENLAC est interpellée ici).

Toutes ces charges (en centaines de millions) sont à supporter par le contribuable burkinabé, sans que l’on ne soit sûr de leur apport réel à la Réconciliation Nationale. Tel est en tout cas mon sentiment, je dirais même mon intime conviction, et voici ci-après, mes arguments.

Selon le LAROUSSE, « la Réconciliation Nationale est un processus d’acceptation et de déculpabilisation dans l’opinion publique d’une nation, après un épisode honteux de l’histoire récente du pays ».
Sur la base de cette définition ci-dessus, la démarche de réconciliation nationale semble double :

• permettre aux victimes des exactions et crimes de s’exprimer publiquement ;
• inviter les auteurs et commanditaires de ces exactions et crimes à reconnaître tout aussi publiquement leurs actes.

Bref, l’étude des motivations et des actes des deux factions en présence, ou du pourquoi chaque faction a jugé en son temps son attitude légitime, doit aider les citoyens du pays actuel et tel qu’il se retrouve à l’issue de ces luttes et de ces périodes noires, à se sentir désormais membres d’une même entité et à accepter de vivre-ensemble. En somme, il s’agit d’éviter au bout d’une catharsis que le même traumatisme national ne se reproduise. Enfin, il s’agit d’une démarche collective, forcément douloureuse et politiquement périlleuse.

Voilà en gros, le décor planté pour la gigantesque et difficile mission du ministre d’Etat à la Présidence, chargé de la Réconciliation nationale, M. Zéphirin DIABRE.

Selon le résumé fait par Zéph lui-même à sa sortie dudit CM, « cette démarche vise à faire en sorte que tous les citoyens s’approprient le concept et le contenu de la réconciliation ». J’ajouterais moi ici : facile à dire, mais l’histoire récente de notre pays témoigne qu’il s’agit d’un mythe de Sisyphe**.

En effet M. le Ministre d’Etat à la Présidence chargé de la Réconciliation national n’ignore pas :

• qu’il ne s’agit pas ici d’homicides involontaires ou de larcins relevant généralement de circonstances accidentelles. Ici, il s’agit de graves crimes de sang et crimes économiques, commis crapuleusement en grand nombre et avec préméditation, récidive et même acharnement, comme s’il fallait anéantir totalement la victime en face ;

• que ces morts de la violence en politique ont-eux-même engendré des morts collatéraux, par chagrin, par non-assistance à personne en danger et même quelque fois, par suicide ;

• que ces morts de la violence en politique ont laissé des veuves et des orphelins, oubliés et abandonnés à eux-mêmes pendant des décennies et qui ne doivent leur survie qu’à la providence ou à la leur famille restreinte ;

• que ces morts de la violence en politique ont laissé des enfants déscolarisés à jamais, et auxquels aucune chance n’a été accordée pour s’insérer avec dignité dans la société ;

• que ces milliers de spoliés par les crimes économiques sont à jamais fragilisés à vie, aussi bien eux-mêmes que leurs ayants-droits.

Toutes ces victimes civiles et militaires et leurs ayants-droits seront-ils capables d’oublier ce profond traumatisme, et même à minima de pardonner à leurs bourreaux ? Il est permis d’en douter.

Restent alors pour eux au moins deux choses, peut-être trois : vérité – justice – réparation. Or cela à mon humble avis, n’a pas besoin de procédures longues, coûteuses voire alambiquées comme préconisées actuellement par le Ministre d’Etat du gouvernement MPP, Zéphirin DIABRE. Une simple Commission « Vérité – Justice – Réconciliation » comme à la Sud-africaine, n’aurait-elle pas suffit ? Autrement dit, le HCRUN et autres structures assimilées ne pouvaient-ils pas s’en charger ? J’ai alors la faiblesse de croire que l’intention cachée ici, est d’embarquer autrement plus de monde et de rééditer la messe qui nous a été déjà servie ad vitam aeternam***.

En tout état de cause, cette procédure-là, disons-le net, pourrait à termes nous conduire non pas à la Réconciliation nationale, mais plutôt à un « serpent de mer »****. Toute chose qui remettrait en cause, mais hélas sur le tard, l’utilité et la pertinence de ce spécieux département ministériel, taillé comme sur mesure, juste pour noyer le poisson.

Il est vrai que contrairement à mon pessimisme à moi, l’intéressé peut s’en féliciter d’avoir eu un soutien massif de beaucoup d’institutions et personnes ressources rencontrées. Mais tout ceci me laisse-moi réservé, car il y a parfois des soutiens qui ressemblent au soutien de la corde au pendu.

* Le « wesla » est un met populaire burkinabè constituer généralement de farine de céréales (sorgho ou mil) et de feuilles de légumineuses ;

** Mythe de Sisyphe : tâche impossible à réaliser, difficulté impossible à surmonter, …

*** Locution latine en référence à la notion d’éternité et dont le sens : « jusqu’à la fin des jours » est aujourd’hui utilisé comme expression commune pour signifier quelque chose qui n’est pas prêt de se terminer.

**** l’imaginaire médiéval évoquait des serpents gigantesques et cruels vivant au fond des mers et surgissant pour avaler équipages et vaisseaux. Mais on n’en avait aucun témoignage concret. A partir des années 1850, le terme « serpent de mer » se mit à désigner dans le vocabulaire journalistique un sujet rebattu et peu crédible auquel on recourt néanmoins dans les périodes creuses.

O. Frank
Tél. : (226 70 29 04 02)
E-mail : ouedfan@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 10 juillet 2021 à 20:56, par Bao-yam En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Opération de gaspillage de fonds publics et de distraction au moment où on doit concentrer l’effort sur la guerre antiterroriste ! Tout le monde le sait mais alloms seulement !

  • Le 11 juillet 2021 à 07:43, par M.S. En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    O. Frank, très pertinente comme analyse. Je me suis posé mille et une questions quand j’ai eu connaissance le la mise en place de ce CNOS et pris connaissance de son contenu, et surtout les rôles centraux du PM, du PF et de bien d’autres anciens dignitaires et membres de comités... Lorsqu’on vous confie une mission, et que vous trouvez le génie de créer des structures dans lesquelles vous placer ceux qui vous ont nommé et vous leur refilez votre mission, C’EST SIMPLEMENT ’GÉNIAL’. Non seulement c’est hyper coûteux, mais nous n’avons pas l’argent pour le faire. Ce sont des partenaires qui financent une très très grande part. Un autre fait : il y a moins de deux semaines, j’ai lu un article qui relatait un travail en cours au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation : l’élaboration de la stratégie nationale de cohésion sociale 2021-2025 (j’espère avoir bien lu). Alors même que parmi les livrables attendus du processus en cours conduit par Zeph, figure en bonne place LA STRATÉGIE NATIONALE DE COHÉSION SOCIALE, en plus de LA STRATEGIE NATIONALE DE RÉCONCILIATION, LA STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA RADICALISATION ET L’EXTRÉMISME VIOLENT, et LE PACTE DE VIVRE ENSEMBLE . Espérons que quelque chose en sortira, de mieux que ce que nous avons vu par le passé

  • Le 11 juillet 2021 à 12:30, par HUG En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Que voulez vous ? C est le burkina nouveau.Qui a un probleme au burkina et qui merite tout ce folklore. Chers politiciens nous on est en bon terme avec nous. Allez demander pardon a bblaise compaoré et laisser nous en paix

  • Le 11 juillet 2021 à 17:41, par Paul En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Le Burkina est malade de sa perdiemite aigüe pour faire croire que l’on bosse et avance. Soyons sérieux, avons nous besoin de créer un machin de plus pour cette réconciliation ? Et, bien NON. Et, on continue à foncer droit dans le mur... jusqu’à quand ? L’article 37 était légal comme l’achat d’un voiture de 96 millions pour la ministre de la culture, mais, dans les 2 cas, étais ce légitime ? NON. La suite est connue... Le Burkina est au bord du gouffre et ce n’est certainement pas cette fausse histoire de réconciliation pour amuser la galerie qui va l’empêcher. Le Mali y est tombé... Il est temps de se ressaisir au pays des soi-disant Hommes intègres. A bon entendeur, salut.

  • Le 11 juillet 2021 à 17:54, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Je lui ai déjà dit d’arrêter cet inutile et budgétivore marathon pour deux raisons : 1 La question est un élément systémique et tant que ce système fonctionnera les laissés pour compte, ceux qu’on laisse sur le bas côté de la nation ne feront se multiplier.
    C’est pourquoi : 2 Chaque jour qui naît voit avec lui des faits et pratiques sujets de réconciliation. Quand est-ce alors pourra-t-on dire qu’on s’est réconcilié ? Seul la fin du système de gestion néocoloniale pourra changer et réconcilier les citoyens. Or M. DIABRE crie haut et fort qu’il est un ultra libéral. Ça ne marchera pas et ce n’est pas la peine de s’entêter. Mais comme c’est l’attitude de ce gouvernement de croire au forceps et à l’inertie actuelle du peuple, Zeph va foncer ! Le Duc connait ces hommes mieux que quiconque.

  • Le 11 juillet 2021 à 18:19, par KingBaabu En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Cher aîné, votre réflexion est très pertinente surtout dans le contexte actuel. Chapeau bas. On n’a vraiment pas besoin de faire math sup pour se rendre compte sans trop de calculs que l’inflation d’institutions de “réconciliation “ n’a pour autre but que d’endormir les burkinabé pour les détourner de l’essentiel. Mais est-ce que ces gens qui se sont coalisés pour dépecer la dépouille de la bête “Burkina Faso” (Roch, Zeph, Benewende, etc) prêtent encore une oreille attentive au bon son ? J’en doute.

  • Le 12 juillet 2021 à 08:44, par PEGWENDE ! En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Je suis un peu perdu !

    Je ne suis pas trop branche mais il me semble que le processus est ’’Verite-Justice-Reconciliation’’ !? SVP, est ce que cela a change ? Y’a til de nouvelles orientations ? J’ai entendu cela plusieurs fois et il me semble que notre PF-RMCK a insiste sur les 2 premiers challenges avant le dernier qui cristallise tous les regards et toutes les reactions.

    Maintenant, dans sa mise en oeuvre, la forme est visiblement "assez budgetivore". Mais, si elle va contribuer a l’atteinte de ce tridum ’’V-J-R’’, moi je ne serais pas trop contre tout en invitant le RENLAC & l’ASC et a ouvrir l’Oeil et le Bon. Chaque option avec ses avantages et ses inconvenients. Etait-il meilleur de concevoir le processus autrement dans le vrai contexte administratif actuel du BF (parlant de ce sujet) ? Je n’en sais rien ? D’accord avec vous qu’il faut toujours contextualiser et tenter au tant que faire se peut de rendre le processus assez speed donc moins pachidemique ! Ce qui est sure, nous sommes tous d’accord que les Bons Resultats de cette "V-J-R" sont indispensables a la "Bonne Survie" du Faso.

    Du reste, j’ai comme l’impression que c’est le compromis politique qui semble digerer doucement et surement l’ancien CFOP qui enerve toujours de nombreux Burkimbi. Zeph a pris le morceau certainement avec des gants (j’imagine) avec sa chaleur en toute connaissance de cause, et j’imagine que le PF fait confiance a ce qu’il a proposee comme feuille de route ou du moins aux amendements qu’il a fait au processus qui etait deja lance.
    Si c’est pour s’arranger lui meme que cette option budgetivore a ete proposee par Zeph, quoi de plus normal chers amis !? Croyez-vous que Zeph a "sacrifie" le CFOP pour ne pas se frotter CORRECTEMENT les mains dans ce temps de "COVID-21" avec du "savon de qualite qui mousse bien" !?
    Maane sougri bilfou bala, "fo ne wend ti fo nan sak n ku tond opposition wan zalem yiinga ! Fo ne wende !?"

    Wend nan song Burkimbi wan, la Burkina Faaso !

    NB : J’apprecie serieusement a sa juste valeur la manipulation magnifique de la langue de Moliere. J’ai revise un peu, merci.

  • Le 14 juillet 2021 à 16:26, par Jonassan En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Votre analyse est pertinente mais votre proposition de solution de laisser faire le HCRUN est suicidaire. Plus de 5 ans que le HCRUN est là. Lisez vous-même son/ses rapports à la présidence du Faso : il y parle plus de lui-même, de la structure, que du sujet, la Réconciliation. Dans la démarche elle-même il y’a une déficience notoire des techniques d’évaluation des préjudices ; on en vient à oublier que y’a 2 camps en face : l’État et la Victime au point de sauter sur la Réconciliation mettant en sourdine la vérité et la justice qui exigent la présence/dialogue entre les 2 paries. Finalement on a réduit le problème à faire plaisir aux acteurs suivants en fonction de la force de frappe de chacun : : l’État/HCRUN qui couvre les vrais acteurs du crime et la Victime, mendiante reclus dans un état de putréfaction avancée, prêt à tout accepter sans conditions. Seuls les militaires, les policiers et les politiciens à qui on a brûlé les maisons ptofiteront du ftuit de leur chantage politique ou armé, effaçant et piétinant les vrais crimes qu’on ne veut plus entendre de la bouche des vraies victimes. Quel est cadre d’expression pour les victimes en dehors d’une presse qui elle-aussi n’aimerait se satisfaire d’un apostolat gratuit ? Telle est l’équilibrisme joué par le HCRUN depuis ces temps-là. Encore une fois l’État cherche à feinter des décisions courageuses devant permettre l’expression de la vérité, de la justice et éventuellement réconciliation telle que vous l’avez décrite et tel que le peuple l’a souhaité au lendemain de la salutaire insurrection populaire. S’il peut y avoir réconciliation sans vérité et sans justice, autant nous ramener triomphalement Kouassi Blaise Comparé et Cie.

  • Le 15 juillet 2021 à 12:54, par le vigilant du Sahel En réponse à : Réconciliation nationale : La longue, coûteuse et incertaine démarche de Zéph

    Comme certains l’ont déjà dit, si vous voulez que rien n’avance, il faut démultiplier les structures. Ainsi, de réunion en réunion, d’atelier en atelier, on n’en finira jamais. Le temps se chargera du reste.

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