Le mois de Ramadan est un mois de pénitence pour tous les musulmans. En ce sens, tout bon croyant doit, s’il est en bonne santé, se priver de ce dont l’organisme humain a besoin pour fonctionner toute la journée, pendant un mois.

Origine du jeûne musulman

Certains érudits de l’Islam définissent le mois de carême ou Ramadan comme un moment privilégié où l’adoration de Dieu tend vers la perfection. De ce fait, ce mois devient une période d’intenses pratiques religieuses chez les musulmans. Abstinence, persévérance, aumône et longues prières de nuit sont entre autres les actes de dévotion recommandés en ce mois béni, et qui visent la satisfaction de Dieu, afin de bénéficier de sa miséricorde infinie.

Selon le Coran (livre saint de l’Islam), le jeûne a été prescrit pour la première fois à Noé. Pour les musulmans, il date de l’an 624 ou l’an II de l’Hégire. Au début, Dieu l’avait recommandé pour 3 jours de chaque mois lunaire. Ensuite, il l’a prescrit pour le mois du Ramadan (9e mois du calendrier islamique), à l’exclusion des autres mois.

Ce fut précisément un lundi, pendant le mois de Chaaban, que le carême a été recommandé, et les musulmans ont commencé à jeûner par la suite.

Spirituellement, le mois de jeûne constitue une période de contrôle de soi, de formation, d’apprentissage, de rapprochement entre le musulman et son créateur.

Trois décades importantes

Selon le Saint Coran, le mois de Ramadan est un mois particulier pour le musulman. Il est subdivisé en 3 décades qui correspondent à des périodes très importantes en Islam. La première décade est une période de pardon, d’absolution des péchés. La seconde représente un moment au cours duquel la miséricorde d’Allah est plus intense.

Quand à la dernière, elle est la période de rachat des âmes.

Au regard de l’importance de ces décades, chaque fidèle musulman s’oblige à ne pas rater un seul jour de jeûne de façon volontaire. Car un seul jour de carême volontairement manqué ne peut plus être rattrapé ; pas même par une vie entière de jeûne, nous enseigne le prophète Mohamed (PSL).

Le mois de carême est également une occasion pour les généreux donateurs de laisser parler leur cœur. Ainsi, des repas collectifs sont offerts au moment de la rupture du jeûne aux fidèles musulmanss, principalement à ceux qui sont démunis. Ces actes de bienfaisance permettent à une frange non négligeable de fidèles, de pouvoir rompre convenablement le jeûne. Le jour marquant la fin du jeûne musulman ou Aïd El Fitr donne lieu quant à lui à une animation particulière. Partout, l’on rassemble les ingrédients nécessaires à la réussite de la fête. Entre les lieux de prière, la sape et la cuisine, les Burkinabè célèbrent le Ramadan, chacun à sa façon.

Moustapha SYLLA (moussy_2020@yahoo.fr)
Sidwaya