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Région du Sahel : Les jeunes édifiés sur leur rôle dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent

Publié le jeudi 8 juillet 2021 à 11h58min

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Région du Sahel : Les jeunes édifiés sur leur rôle dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC- Dori), à travers son projet « Engagement for peace », a organisé le mercredi 7 juillet 2021 à Dori, un atelier qui a réuni les jeunes leaders d’associations de la région du Sahel. La rencontre avait pour thème : « rôle et place des jeunes leaders d’associations dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ».

La jeunesse est le fer de lance de toute société. Mais il arrive qu’elle soit laissée pour compte. Incomprise, elle est parfois traitée de plusieurs maux. Le chômage, la non employabilité de celle-ci amène certains à se radicaliser ou à se faire enrôler par les groupes terroristes.

Dans la région du Sahel, ces groupes terroristes gagnent du terrain. Les jeunes les plus vulnérables sont recrutés par ceux-ci. Pourtant cette jeunesse pourrait être porteuse de solutions dans la lutte contre le terrorisme qui endeuille des familles et fait de nombreux déplacés internes. L’UFC-Dori a bien compris que les jeunes peuvent être d’un très grand apport. Ainsi dans sa quête de prévenir l’extrémisme violent, la prévention de la radicalisation, l’UFC-Dori, à travers son projet « Engagement for peace », a réuni les jeunes leaders d’associations de la région du Sahel ce 7 juillet 2021 à Dori à travers un atelier de sensibilisation mais aussi d’échange sur le rôle et la responsabilité de ces jeunes dans la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent.

Les jeunes leaders d’associations présents à la rencontre

Et pour permettre à ces jeunes de s’approprier le thème qui est « rôle et place des jeunes leaders d’associations dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent », des échanges directs entre le communicateur, Mahamadou Sawadogo, expert en sécurité, ont été menés. Selon M. Sawadogo, la jeunesse est un levier dans la lutte et la prévention de l’extrémisme violent qui est un processus. De son avis, cette jeunesse est la pièce maitresse de ce processus. Elle est la première victime mais aussi acteur de la violence. Pour lui, l’objectif c’est d’amener la jeunesse à ne pas basculer dans cette violence, en les amenant à produire la sécurité.

Mahamadou Sawadogo, expert en sécurité, communicateur

Il faut responsabiliser les jeunes

Dans sa communication, Mahamadou Sawadogo fait savoir qu’il est question d’expliquer à ces jeunes leaders d’associations, quel doit être leur engagement dans le processus de lutte contre l’extrémisme violent. Il a également été question aussi de leur expliquer le contexte sécuritaire actuel pour qu’ils prennent conscience.

Des travaux de groupe et des propositions en plénière ont porté sur la préoccupation suivante : « En tant que jeunes, que pouvez-vous faire pour contrer ou empêcher vos frères et amis à se rallier à ces groupes radicaux et extrémistes ? » Pour Soumana Falké, participant venu de Falangountou, « la jeunesse est accusée ». C’est un constat sur le terrain, fait-il savoir. Pour pallier cette question d’insécurité, selon lui, la jeunesse dans son entièreté doit être prise en compte dans les décisions et dans les processus d’engagement de lutte contre cet extrémisme violent. Au-delà de la sensibilisation de la jeunesse, M. Falké estime qu’il faut occuper cette jeunesse, il faut qu’on la responsabilise pour que celle-ci ne tombe pas dans l’impasse.

On incrimine les jeunes d’être des proies faciles, selon François Paul Ramdé, coordonnateur de l’UFC-Dori. Il estime que peut-être ces jeunes ne sont pas informés sur les dangers et surtout de leur responsabilité, leur partition à jouer pour éviter la radicalisation mais aussi lutter contre l’extrémisme violent. A l’en croire, l’atelier ainsi organisé est de renforcer la sensibilisation de la jeunesse et aussi mobiliser les différents leaders des jeunes, les leaders de différentes structures associatives pour qu’ils puissent continuer leur travail de sensibilisation.

Une sensibilisation pour que la jeunesse ne tombe pas dans le trou de la radicalisation, une sensibilisation pour que les jeunes prennent leur place, pour qu’ils jouent leur rôle, pour que demain soit mieux sur le plan sécuritaire qu’aujourd’hui. Il notifie qu’au-delà de ces leaders réunis à la rencontre, l’UFC-Dori compte toucher plusieurs autres jeunes qui n’ont pas pris part à la rencontre. Les leaders présents à la rencontre peuvent facilement les mobiliser et les sensibiliser sur les acquis de la formation portée sur le rôle et place de la jeunesse dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.

Daoula Bagnon /Correspondant Dori.

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