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Promotion artistique de 1997 à 2005 : un bond qualitatif

Publié le jeudi 3 novembre 2005 à 09h42min

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La volonté politique affichée par les autorités de notre pays, en matière de promotion artistique se passe de commentaire. Sur le terrain, cela se traduit par l’organisation des Grands Prix du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme.

C’est la direction des Arts du Spectacle et de la Coopération Culturelle qui en assure la mise en œuvre ce qui a permis de décentraliser les spectacles culturels à travers l’organisation des 12 grands prix nationaux, des tournées de la Caravane du Sahel à l’intérieur et l’extérieur du pays.

L’engagement des spectacles et des candidats aux compétitions nationales organisées dans les chefs lieux de provinces est un signe pour affirmer que ces activités ont été appréciées et adoptées.

En huit ans d’existence, en terme de bilan, il faut dire que deux cents lauréats ont été révélés au public et trente trois chefs lieux de provinces ont abrité les phases finales des compétitions artistiques. Quant à la Caravane du Sahel, plus d’une trentaine de provinces ont accueilli ses spectacles à l’intérieur du Burkina Faso avec des meilleurs artistes issus des Grands Prix Nationaux.

Elle a également sillonné la sous-région dans un esprit d’échanges culturels et de promotion des artistes burkinabé. En effet la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Ghana ont eu le privilège d’être visités par la caravane. 23 villes de ces 4 pays ont pu voir les prestations des troupes burkinabé.

Ces sorties à l’extérieur ont eu pour avantages de faire connaître nos artistes dans ces pays et de communier avec nos ressortissants à travers la culture. Les succès de ces tournées sur le plan national et dans la sous-région ont souvent fait dire au public que si les Grand prix nationaux et la caravane n’existaient pas, il aurait fallu les créer. Toute chose qui montre l’importance et la justesse de l’idée qui a prévalu à leur création.

Frédéric ILBOUDO


Le BBDA, outil de promotion des artistes

Le Bureau burkinabé du droit d’auteur (BBDA), qui a vu le jour en 1985, a pour mission de protéger les droits moraux et patrimoniaux des créateurs et des auxiliaires de la création de toute utilisation illégale.

Le BBDA est un maillon important de l’action du Ministère de la Culture, des Arts et Tourisme. D’une simple direction à sa création, il est aujourd’hui un établissement public à caractère professionnel, dirigé par un Directeur Général avec un personnel qui, de 03 agents en 1985, est actuellement de 55 agents.

Ce constat dénote de l’importance prise par les activités menées par le BBDA. En effet, grâce à ses activités de formation et d’information, le droit d’auteur et les droits voisins sont aujourd’hui vulgarisés au Burkina Faso. La réorganisation entreprise ces dernières années a favorisé une plus grande présence à travers le pays et facilité l’accès des détenteurs de droits et des usagers aux services du BBDA. On a ainsi une direction régionale de l’Ouest créée en 2003 et cinq (05) représentations ouvertes de 2003 à 2005.

L’aspect fondamental de la gestion des droits est la rémunération de ces droits en contrepartie de leur utilisation. La rémunération à laquelle les artistes ont droit pour leur travail de création ou de contribution à la création leur est reconnue par les conventions internationales et la loi nationale qui a été promulguée en 1999 ; elle est un moyen d’assurer aux auteurs et aux artistes des revenus leur ,permettant de persévérer dans leur travail de création.
Au-delà des facteurs pouvant intervenir dans le niveau de cette rémunération, le BBDA s’est fermement engagé à accroître les droits répartis aux ayant-droits en entreprenant depuis 2003 tant au plan international qu’au plan national des actions visant à atteindre cet objectif.

C’est ainsi que la réactivation des conventions de représentation réciproque avec les sociétés de droit d’auteur d’autres pays et une meilleure identification des usagers ont donné les résultats suivant au cours de ces dernières années :
La progression d’année en année, de ces droits payés aux membres se passe de commentaire :
- 2002 : 35 523 859 FCFA
- 2003 : 94 159526 FCFA
- 2004 : 104 380 328 FCFA

Outre les droits recouvrés et payés aux artistes, le BBDA contribue à l’expression des talents par le fonds de promotion culturelle mis en place et gérer par un comité. Ce fonds malgré sa modicité a, à plusieurs occasions, apporté une aide significative à des membres pour la fixation ou l’édition de leurs œuvres, les portant ainsi à la connaissance du public. On notera par ailleurs le fonds d’aide social par lequel le BBDA reste présent auprès de ses membres dans différents évènements sociaux.

La lutte contre la piraterie est également au centre de l’action du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme qui, conscient du fait que le développement de l’industrie culturelle ne peut avoir lieu que dans un environnement sain, a organisé en 2003 les premières journées nationales de lutte contre la piraterie afin d’attirer l’attention des autorités publiques sur ce fléau qui mine les efforts tant publics que privés allant dans le sens de ce développement.

Dans la ligne de cette vision, le BBDA a mené des opérations d’envergure qui ont permis l’arrestation de 27 personnes qui ont été jugées et condamnées. Plusieurs accords ont été signés depuis 2003 avec d’autres administrations pour renforcer cette lutte et le Ministère de la Justice y a entièrement souscrit en instruisant les procureurs du Faso pour un traitement diligent des cas de piraterie.

Frédéric ILBOUDO


CENASA : L’antre des artistes

Créé par décret n°085 du 6 avril 1999, le CENASA a véritablement commencé ses activités en 2000. Etablissement public à caractère administratif (EPA), il relève de la tutelle technique du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme.

Ses principales missions statutaires sont :
- la production, la coproduction et la production exécutive d’œuvres audiovisuelles ;
- la gestion et la promotion des Ensembles Artistiques Nationaux : Orchestre National et Ballet National du Burkina ;
- l’organisation de spectacles (théâtre, musique, danse...) ;
- la gestion de la salle de spectacles de l’établissement (Théâtre National Koamba LANKOANDE)
- la gestion de la logistique (matériel de son et de lumière, matériel de transport)
- la formation et la recherche artistiques et culturelles.
Après cinq (05) années de fonctionnement, les résultats significatifs suivants peuvent être soulignés :

I. Production audiovisuelle

Mise en place d’équipements de production : 1 studio audio numérique, 1 banc de montage Super VHS, 1 duplicateur de cassettes audio, 1 vidéo-projecteur, 1 caméra numérique
- Coproduction des compilations "Trésors du Faso",
- Coproduction de la compilation "Gang Rebel du Faso"
- Production des "sakrées histoires" (les faits divers de Sakré Chédou OUEDRAOGO)
- Production exécutive de la compilation des Engagements Nationaux -Production exécutive de la compilation du Programme National de
Soutien à la production musicale
- Production exécutive de la compilation rap "I have a dream" -Production de nombreux spots TV et radio
- Soutien aux artistes nationaux : réalisation de maquettes et d’albums

II. Gestion des ensembles artistiques nationaux

- Tournées de l’Orchestre National : Fada N’Gourma, Niangoloko, Pô, Toma, Tikaré, Bobo-Dioulasso, Boromo, Houndé, Orodara, Tenkodogo, Gaoua, Léo, Boussé, Dano, Dissin, Hamélé, Kombissiri, Yako, Ouahigouya, Gourcy.
- Tournées du Ballet National : Dédougou, Réo, Koudougou, Koumi, Orodara, Paris, Rouen, Poitiers, Lyon
- Animation de nombreuses cérémonies et dîners-gala par le Ballet National et l’Orchestre National
- Construction en cours de salles de répétition pour les Ensembles Artistiques Nationaux

III. L’organisation de spectacles

- Direction artistique du volet animation de diverses manifestions : SIAO 2002 et 2004, 10eme sommet de la Francophonie, Sommet des Premières Dames, Semaine Nationale de l’Internet 2005, SITHO 2005, etc.
- organisation de concerts live avec des artistes nationaux ("opération live") et internationaux (Link Anderson Quartet des USA, Jazz Pistols d’Allemagne, U Theatre de Taïwan, Marie-Jo Thério du Canada, Mark Applebaum des USA, etc.)

IV. La gestion du théâtre national Koanda -Lankoandé

- Programmation régulière du Théâtre National Koamba LANKOANDE : spectacles de danse, musique, théâtre/conte, nuits culturelles des lycées et collèges, conférences, etc.
- Publication du "mensuel du CENASA", la brochure-programme du Théâtre National
- Animation d’une émission TV mensuelle sur Canal 3 : l’agenda du CENASA
- Couverture en cours du Théâtre National afin de le rendre plus opérationnel
V. AU TITRE DE LA GESTION DE LA LOGISTIQUE
Mise à la disposition des promoteurs de spectacles :
- de matériel performant de sonorisation : petite, moyenne et grande sono

- de matériel performant de lumière : jeu d’orgue, poursuites, projecteurs, etc.
- d’un car climatisé de 35 places
- d’un camion

VI. La formation artistique et culturelle

Création de l’Institut National de Formation Artistique et Culturelle (INAFAC) qui offre plusieurs formules de formation : formation initiale, formation continue (pré-conservatoire), stages, cours de vacances, etc.

L’Opinion

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