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Projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés : Des résultats « très satisfaisants »

Publié le mercredi 30 juin 2021 à 17h00min

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Projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés : Des résultats « très satisfaisants »

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Dr Augustin Kaboré, a présidé ce mercredi 30 juin 202, l’ouverture de l’atelier de validation du rapport d’achèvement et de clôture du projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés (PGDFEB).

Le PGDFEB a été mis en œuvre dans 32 communes réparties dans cinq régions administratives du pays que sont le Centre-ouest, le Centre-Sud, l’Est, la Boucle du Mouhoun, et le Sud-ouest. Ce projet constitue l’un des projets du Programme d’investissement forestier (PIF) du Burkina développé grâce à un processus inclusif géré par le ministère de l’Environnement, avec l’assistance technique de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement.

Photo de famille

D’un coût global de 27 millions de dollars, soit environ 15 milliards de F CFA, le présent projet a été co-soutenu par la BM et l’Union européenne. Après six ans et 8 mois de mise en œuvre (le projet a été lancé en octobre 2014), le PGDFEB est arrivé à terme. Afin de capitaliser les différents acquis et les leçons apprises ainsi que les insuffisances constatées, un atelier de clôture dudit projet a eu lieu ce mercredi 30 juin 2021, à Ouagadougou. La rencontre a connu la participation de toutes les parties prenantes du projet.

Selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Dr Augustin Kaboré, le PGDFEB a contribué à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de gestion décentralisée des ressources naturelles forestières via des conventions de subvention signés entre son département et les collectivités territoriales bénéficiaires, pour un coût global de 6 milliards de F CFA. « Avec ces conventions de subvention de plus de 6 milliards de F CFA, vous pouvez imaginer l’énormité des investissements qui ont été réalisés sur le terrain », a-t-il fait remarquer.

Le SG du ministère de l’environnement a remercié les bailleurs pour leur accompagnement qui a permis cette excellente performance du projet

Au titre des réalisations physiques au profit des bénéficiaires notamment dans le domaine de l’élevage, le projet a permis de construire 30 parcs de vaccination équipés de 30 fosses de collecte de déchets biomédicaux, 70 zones de pâture d’une superficie totale de 2 230 ha, 15 mielleries et 206 fenils. Dans le domaine de l’agriculture, le projet a fait la promotion de neuf bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales ayant permis à 2080 producteurs d de les adopter sur une superficie de 20 000 ha. Il a aménagé 10 bas-fonds d’une superficie totale de 78,2 ha et 50,66 ha de périmètres maraîchers au profit des producteurs.

Des réalisations…

Concernant le domaine de la foresterie, 71 espaces de conservation d’une superficie de 29 720 ha ont été identifiés et délimités. « Au niveau de l’énergie, 5 313 foyers améliorés ont été construits au profit des productrices organisées en coopératives. Dans le domaine de la lutte contre la pauvreté, le projet a permis de mettre en œuvre des activités génératrices de revenus comme l’apiculture. A ce niveau, près de 600 ruches ont été livrées aux bénéficiaires pour la production du miel. Il y a également l’ouverture de boutiques pour la valorisation des produits forestiers non-ligneux », a renchéri le coordonnateur national du PIF, Jean-Bosco So.

Le coordonnateur national du PIF a jugé les résultats satisfaisants

En plus de tout cela, des acquis ont été répertoriés dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, de la sécurisation foncière et du renforcement des capacités des acteurs. Cependant, la mise en œuvre du PIF en général et du PGDFEB en particulier n’a pas été un long fleuve tranquille. En effet, la situation sécuritaire et l’apparition du coronavirus dans notre pays n’ont pas favorisé la réalisation des investissements dans certaines régions.

Remise symbolique de titres fonciers à la commune de Boromo

Mais qu’à cela ne tienne, « les résultats sont très satisfaisants » au regard des taux qui sont de l’ordre de 95% pour ce qui concerne le taux d’avancement global contre pratiquement 100% de taux de décaissement. Une performance obtenue grâce à l’engagement soutenu et à la synergie d’action de toutes les parties prenantes. L’ambition de l’heure, c’est le passage à l’échelle du projet. Cet atelier a également servi de cadre pour remettre symboliquement au représentant de la commune de Boromo, un titre foncier.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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