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Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose : Le CID/Burkina secourt des structures de prise en charge de patients drépanocytaires

Publié le lundi 21 juin 2021 à 10h00min

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Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose : Le CID/Burkina secourt des structures de prise en charge de patients drépanocytaires

Ce samedi 19 juin 2021 était célébrée la Journée mondiale de sensibilisation sur la drépanocytose. Au Burkina, la célébration a porté sur le thème « La drépanocytose n’est pas une fatalité ! Intensifions la lutte ». A l’occasion, le Comité d’initiative contre la drépanocytose (CID/Burkina) a procédé à la remise officielle de kits de médicaments, vaccins et cartes de mutuelles de santé aux enfants drépanocytaires vulnérables qu’il a parrainés.

Ce sont le CHU Yalgado Ouédraogo, l’Hôpital Saint Camille de Ouagadougou et l’hôpital protestant Schiphra qui ont bénéficié de ce don de kits de médicaments et de vaccins de la part du Comité d’initiative contre la drépanocytose (CID/Burkina). Ces médicaments et vaccins sont destinés à la prise en charge des enfants drépanocytaires fréquentant ces centres de prise en charge de la maladie.

« Le médecin fait son travail et nous en tant qu’association devrons les aider à accompagner nos patients. C’est dans ce sens que nous avons travaillé à mobiliser des ressources auprès de nos partenaires et auprès des bonnes volontés qui veulent nous aider à aider les enfants. C’est un don de médicaments et de vaccins à ces structures de prise en charge de la drépanocytose à savoir le CHU-YO dans son volet pédiatrie, l’hôpital saint Camille et l’hôpital Schiphra particulièrement au niveau des enfants drépanocytaires », a indiqué Dramane Banaon, coordonnateur du CID/Burkina.

Remise symbolique des dons aux hôpitaux

Un geste salué à sa juste valeur par les médecins en charge de la prise en charge des patients drépanocytaires au sein de ces hôpitaux. « On traduit toute notre reconnaissance au CID. Ce don vient encourager tout ce qui est fait sur le terrain et particulièrement à l’hôpital Schiphra en faveur des patients atteints de drépanocytose et particulièrement des enfants. En ce jour, penser aux enfants qui sont en difficulté c’est vraiment touchant. Ce geste nous touche et nous encourage à aller de l’avant et à savoir qu’on n’est vraiment pas seuls et qu’il y a des acteurs qui pensent à nous accompagner dans cette prise en charge des patients », a laissé entendre Dr Gloria Bergès, médecin référent de la prise en charge de la drépanocytose à l’hôpital Schiphra.

Une jeune patiente drépanocytaire recevant sa carte d’adhésion à la mutuelle

Dr Ibrahima Ouédraogo, pédiatre, s’occupant d’enfants drépanocytaires au CHU Yalgado Ouédraogo, indique que le service pédiatrie de l’hôpital compte 400 patients atteints de drépanocytose. Parmi ces enfants, nombreux sont issus de familles démunies, qui peinent à assurer ne serait-ce que les frais de consultation, encore moins à honorer les dépenses liées aux examens et à l’achat de médicaments. Ce geste du CID est donc un ouf de soulagement pour la prise en charge de ces enfants démunis. « Il y a des malades qui n’arrivent pas à acheter les médicaments, les vaccins. Je pense que ce don va vraiment soulager certaines familles », a indiqué Dr Ouédraogo.

Dramane Banaon, coordonnateur du CID/Burkina

Le geste du CID/ Burkina ne s’arrête pas seulement qu’au don de médicaments et de vaccins aux hôpitaux. En effet, de concert avec les médecins qui prennent en charge les patients drépanocytaires, l’association a sélectionné 100 enfants drépanocytaires en situation difficile dont les parents n’ont pas les moyens de leur assurer l’achat des vaccins, des antidouleurs et les consultations. Elle leur a octroyé une adhésion d’un an à une mutuelle de santé qui propose une prise en charge à hauteur de 70%.

« Il y a de l’espoir… »

Ce 19 juin, Journée mondiale de sensibilisation sur la drépanocytose, le thème retenu au Burkina est « La drépanocytose n’est pas une fatalité ! Intensifions la lutte ». Selon M. Banaon, ce thème est « une interpellation à l’endroit des décideurs politiques, des autorités sanitaires, des partenaires techniques et financiers et même des parents d’enfants drépanocytaires, à intensifier la lutte dans tous les domaines. C’est cela qui peut permettre d’améliorer la qualité de vie des parents et des enfants drépanocytaires », a-t-il laissé entendre.

Dr Ibrahima Ouédraogo (à gauche) assure que la drépanocytose n’est pas une fatalité et qu’il y a de l’espoir pour les malades

Dr Ibrahima Ouédraogo a, pour sa part, insisté sur le fait que la drépanocytose n’est pas une fatalité. « Ce sont les mamans qui accompagnent le plus souvent les enfants en consultation. Elles arrivent généralement déprimées, mais je leur dis toujours que c’est parce qu’il y a de l’espoir que je suis assis là. S’il n’y avait pas d’espoir, je n’allais pas m’assoir à l’hôpital sous prétexte que je fais le suivi de ces malades. S’ils sont bien suivis et respectent les mesures d’hygiène de vie, ce sont des malades qui vivent longtemps. C’est vrai qu’on disait que les drépanocytaires ne dépassaient pas l’âge de 5 ans, la plupart décédaient faute de suivi. Maintenant avec le suivi médical pour prévenir l’anémie, les infections et avec les vaccins et le fait que les gens soient engagés, ce sont des malades qui vivent longtemps. A l’endroit des parents, je leur dis donc qu’il y a de l’espoir », a indiqué le pédiatre.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 juin 2021 à 13:48, par Ouattara Badioré En réponse à : Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose : Le CID/Burkina secourt des structures de prise en charge de patients drépanocytaires

    Merci au donateur et à ses partenaires !
    Une partie des drépanocytaires est sous traitement FACA et ces malades éprouvent d’énormes difficultés pour avoir ce médicament qui pourtant est produit au Burkina Faso.

    Non seulement le FACA dose enfant est quasiment introuvable, le FACA dose adulte n’est actuellement présenté qu’en sachet en lieu et place des boîtes.

    Cette présentation en sachet, non accompagnée, entre autres, de notice est une violation du cahier de charge de l’Arrêté d’homologation du FACA au Burkina Faso.
    Par ailleurs ces sachets sont vendus, à tout le moins, au prix de la boîte alors que les coûts de production sont différents.

    Voilà autant de problèmes auxquels certains drépanocytaires sont confrontés et aimeraient avoir le soutien des différentes associations de lutte contre la drépanocytose pour diminuer leur croix.
    Cordialement !

    Dr Badioré Ouattara IRSS/CNRST Tel. 70261714

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